C'était une promesse du président Emmanuel Macron lors de sa campagne : interdire le téléphone portable dans les écoles et les collèges. La République En Marche a donc fait une proposition de loi à l'Assemblée Nationale et celle-ci a été adoptée. Par conséquent, dès la rentrée 2018, tout appareil permettant des communications électroniques sera interdit dans les établissement scolaires. En revanche, l'outil pourra tout de même être utilisé à des fins pédagogiques à condition que le règlement intérieur l'y autorise.
"Faire d'un monde de plus en plus technologique, un monde de plus en plus humain"
Pour rappel, 93% des enfants âgés de 12 à 17 ans avaient un portable en 2016. Pour Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, le principal défi de notre époque est "de rendre un monde de plus en plus humain qui est de plus en plus technologique". C'est la raison de cette proposition de loi. De plus, il le rappelle : l'addiction aux écrans fait de véritables dégâts chez les enfants. L'utilisation des téléphones portables par les plus jeunes est souvent la source de troubles de l'attention, d'une baisse du niveau de lecture et d'exercices physiques. Mais c'est aussi l'origine du cyberharcèlement et l'exposition aux contenus violents et pornographiques.
Un texte complexe à faire appliquer
Si le texte de loi part, sur le papier, d'un bon sentiment, reste à savoir de quelle façon il prévoit de mettre en application cette interdiction. Effectivement, le texte n'a pas prévu d'encadrement et encore moins de sanction si les établissements ne venaient pas à faire respecter ce point. De leur côté, les parents d'élèves déplorent l'absence d'un aspect pédagogique dans cette loi. La FCPE explique : "Cette proposition de loi ne comporte aucun volet pédagogique, aucun volet d'éducation aux usages du numérique. En cela, elle nous semble ne pas répondre aux enjeux à venir pour notre jeunesse."
Et sur le terrain, comment parvenir à faire respecter cette interdiction ? Chacun sait que les CPE et surveillants ne sont pas assez nombreux pour être derrière chaque élève afin de veiller à ce qu'ils n'utilisent pas leurs smartphones. Certains CPE auraient préféré davantage de sensibilisation plutôt que de la répression. D'ailleurs, une proposition de mettre en place "une semaine sans écran", qui avait séduit le ministre, a été retirée. Tout comme l'amendement relatif à l'interdiction de l'usage du téléhone par les enseignants et l'équipe éducative.
Par Akhenath, il y a 6 ans :
Ça va faire jaser :)
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