Black Mirror : on a classé les 10 meilleurs épisodes de la série Netflix

Créée en 2011 par Charlie Brooker, la série Black Mirror est rapidement devenue une référence de science-fiction. Série d’anthologie, elle séduit, à chacune de ses saisons, des millions de spectateurs assidus. Alors que la saison 7 de Black Mirror vient de débarquer sur Netflix, on a eu envie de revenir sur les 10 meilleurs épisodes de la célèbre série d’anticipation.

10) La Chasse – S2E2

Un épisode concept passionnant dans lequel une jeune femme se réveille amnésique dans un endroit qu’elle ne connaît pas. Elle découvre que toute population qu’elle croise décide de l’observer et de la filmer. Pire, elle est poursuivie par un mystérieux chasseur. Sorte de Hunger Games moderne, c’est un épisode sous tension qui vient dénoncer le voyeurisme à outrance de notre époque contemporaine, l’absence d’intimité, la folie des réseaux sociaux, à travers une Battle Royal où il n’y a qu’une seule victime.

9) Black Museum – S4E6

Peut-être l’épisode le plus méta de la série (avec Bandersnatch évidemment). Dans cet épisode, Letitia Wright (Shuri dans le MCU) entre dans un mystérieux musée rempli de références à d’autres épisodes de Black Mirror. C’est un peu l’anthologie dans l’anthologie. Un épisode fleuve, plus calme que la plupart des propositions de Charlie Brooker, qui repose davantage son intrigue sur un récit efficace et sur des dialogues passionnants que sur une nouvelle excentricité conceptuelle.

8) Mon cœur pour la vie – S6E3

Incontestablement le meilleur épisode de cette saison 6. Mon cœur pour la vie vaut surtout pour les prestations impeccables de Aaron Paul et Josh Hartnett. Une histoire déroutante, perturbante, sur deux hommes qui voient leur vie s’entrelacer malgré eux. Des changements d’identité jusqu’à perdre sa propre conscience de soi. Cet épisode aborde beaucoup de thématiques passionnantes autour des corps, du clonage, de la robotique et surtout de l’identité. Qui est vivant ou ne l’est pas ? Où se situe la dimension mémorielle ? Qu’est ce qui est moralement accepté ou pas par rapport à la robotique ? Etc…

7) USS Callister – S4E1

Parodie ouvertement assumée de Star Trek, cet épisode 1 de la saison 4 est un petit bijou de science-fiction et un chapitre durablement marquant. A tel point que Charlie Brooker a sorti une suite dans sa saison 7. Approche nostalgique, format 4:3, un étalonnage granuleux, des acteurs poussifs, USS Callister est un épisode hors du temps. Dans une connexion toxique entre réalité et fiction à la Ready Player One l’audience découvre finalement que Jesse Plemons n’est qu’un créateur de jeu vidéo introverti, antipathique, que tout le monde déteste. Bien loin de son image de Capitaine Kirk au rabais qui emballe toutes les femmes autour de lui. Un regard créatif, ludique et critique sur la société de l’illusion, sur la réalité virtuelle, sur la différence entre le soi réel et le soi du net. Passionnant !

6) Tête de métal – S4E5

Un épisode dystopique sublime en noir et blanc. Même si le récit est assez classique et raconte une fois de plus comment les robots vont prendre le pas sur l’humanité, difficile de ne pas être séduit par cette lecture d’anticipation captivante. Surtout, le design des robots, qui rappellent ceux de Boston Dynamics sont terrifiants quant à leur réalisme. Quant à la direction artistique et l’esthétique, on se croirait presque dans un film de Neil Blomkamp.

5) Bandersnatch

Difficile de ne pas dire un mot sur Bandersnatch. Déjà, parce que c’est un épisode totalement interactif. Difficile d’aller plus loin que Bandersnatch dans le côté méta de Black Mirror. Conceptuellement, c’est extrêmement intelligent, et c’est une sorte d’Inception thématique de ce que raconte justement la série de Charlie Brooker. Où comment la réalité rattrape la science-fiction, où comment les mondes imbriqués prennent vie devant nos yeux, où comment on peut avoir une incidence directe sur notre prochain et ce, sans bouger de notre canapé. Mieux, plus l’épisode avance, plus Charlie Brooker oblige les spectateurs à prendre des décisions horribles. L’arroseur arrosé en quelque sorte. C'est aussi un brûlot passionnant sur les limites de l’être humain. Heureusement, tout ceci reste de la fiction, mais dans un autre épisode de Black Mirror, le spectateur de Bandersnatch aurait été un personnage.

4) Phase d’essai – S3E2

Un épisode ludique, horrifique, et ultra divertissant. Avec Phase d’essai, Charlie Brooker s’éloigne un peu du commentaire social pour offrir à l’audience un grand huit horrifique passionnant. Emmené par Wyatt Russell, cet épisode met en avant une technologie en réalité virtuelle qui se sert des pires peurs de son utilisateur pour créer un survival horrifique de toutes pièces. Simple et flippant !

3) Retour sur image – S1E3

De toute façon, on sait que la première saison met en avant les meilleurs épisodes de la série. Retour sur image développe une technologie d’implants oculaires capable d’enregistrer tous nos souvenirs, des plus rassurants aux plus terrifiants. Une façon de remodeler nos souvenirs et donc indirectement de transformer la réalité. Parce qu’avec cette technologie il n’y a plus de place au doute, à la sélectivité de la mémoire, il n’y a plus que les faits, rien que les faits, dénués de toute émotion, de tout traumatisme, de toute reconstruction. Retour sur image c’est un peu comme si Eternal Sunshine of the Spotless Mind avait croisé Severance.

2) The National Anthem – S1E1

Sans doute l’épisode le plus politique de toute l’histoire de Black Mirror. Avec The National Anthem, Charlie Brooker a frappé très très fort d’entrée de jeu. Ce premier épisode de Black Mirror choque tout un pan des amateurs de pop culture avec un chapitre terrifiant dans lequel le Premier Ministre britannique est obligé d’avoir une relation sexuelle avec un cochon. Ici, on n’est pas encore réellement dans la science-fiction (voir pas du tout), mais dans un commentaire social édifiant sur le voyeurisme terrifiant de notre société contemporaine et sur la manière dont les puissants dirigent nos sociétés. Doublé d’un regard sur la puissance des médias, en positif comme en négatif. Bref, une entrée en matière inoubliable !

1) Chute Libre - S3E1

Emmené par Bryce Dallas Howard, Chute Libre est une référence dans la série Black Mirror. Il y a dans cet épisode toute l’essence même de la série de Charlie Brooker. Le Black Mirror c’est évidemment les écrans noirs de nos téléphones qui nous retiennent en otage. Chute Libre parle d’esclavagisme moderne par le biais des réseaux sociaux, des applications, des smartphones, des sites de notations, etc… Chute Libre pousse son concept à l’extrême avec une société dans laquelle les gens s’attribuent des notes. En fonction de ses résultats, on a accès ou non à certaines prérogatives. Une application qui met en exergue l’hypocrisie de l’être humain moderne pour obtenir les miettes d'un système qui embrigade le peuple par une servitude intellectuelle et professionnelle, prêt à tous les sacrifices pour entrer dans un moule social parfois vomitif. Un épisode qui met aussi en exergue les dangers parfois du communautarisme, et qui met en lumière le renforcement des inégalités sociales par ces biais technologiques.