Canal+ et le cinéma français trouvent enfin un accord, Netflix et Disney+ vont hurler
Autrefois grand leader du petit écran français, Canal+ a depuis dû faire face à la montée de la concurrence, désormais originaire de l'autre côté de l'Atlantique. Les plateformes de streaming ont porté un coup dur à la chaîne du groupe Vivendi, qui a récemment menacé le cinéma français pour tenter de se faire entendre. C'est désormais chose faite : un accord a finalement été trouvé.
quand canal+ gronde
Dans un long papier estampillé "exclusif", Les Echos assurent pouvoir confirmer qu'un accord a été trouvé entre Canal+ et la filière cinéma français. Il y a encore quelques jours, le groupe menaçait le cinéma français de diminuer son investissement si le projet de remaniement de la chronologie des médias restait le même : à savoir un délai de 12 mois seulement entre la sortie d'un film en salles et sa diffusion en streaming (contre 36 mois actuellement) moyennant un investissement de 20 à 25 % de leur chiffre d'affaires en France dans le cinéma français.
Se sentant mis sur la touche, Canal+ a décidé de pousser un coup de gueule, tentant au passage d'attirer l'attention sur une mise à jour jugée injuste. Néanmoins, il semblerait que la chaîne privée soit parvenue à trouver un accord avec la filière cinéma français, lui permettant de conserver au passage son statut de principal financeur et diffuseur du 7e art sur le petit écran pour les années à venir. La nouvelle chronologie des médias devrait être mise en place en début d'année, avec des changements drastiques à venir.
Malgré tout, Canal+ et sa chaîne dédiée Ciné+ vont tout de même devoir distribuer environ 190 millions d'euros par an au 7e art de l'Hexagone, sur trois ans, reconductibles tacitement. Un montant forfaitaire indépendant des performances commerciales de Canal+ et de son nombre d'abonnés, pas de changement de ce côté là. Un montant auquel s'ajouteront les dépenses versées par les chaînes gratuites de Canal ainsi qu'un contentieux de plusieurs dizaines de millions à payer au cinéma sur trois ans estime Les Echos. Un accord à plus de 200 millions d'euros donc, qui aura tout de même eu un impact sur ce projet de nouvelle chronologie des médias.
une chronologie des médias validée par canal+
Désormais, Canal+ devrait être en mesure de diffuser les films 6 mois après leurs sorties en salles (contre 8 mois actuellement), et d'en conserver l'exclusivité pendant 9 mois. De leur côté, les plateformes de streaming comme Netflix, Disney+ ou encore Prime Video ne pourront commencer la diffusion de ces films que 15 mois après leurs sorties en salles, au lieu des 12 mois envisagés au départ. Un bon compromis pour Canal+, qui s'assure ici une place confortable dans cette chronologie des médias, tout en sucrant les avantages initiaux des plateformes de streaming.
Côté chaines gratuites, ces dernières pourraient devoir continuer à diffuser des films, américains ou non, alors qu'ils sont disponibles sur des plateformes de streaming. Une aubaine pour les grosses chaînes qui peuvent ainsi continuer à diffuser des longs-métrages issus d'immenses franchises, qui ont tendance à figurer régulièrement aux catalogues des plateformes de streaming. Toujours selon Les Echos, la filière cinéma français et Netflix doivent encore finaliser un accord pour définir les critères de diversité dans les investissements.
Bien que les plateformes de streaming soient parvenues à se créer une place de choix dans la chronologie des médias, ces dernières vont devoir participer au financement de la création française à partir de 2022. Selon les estimations, Netflix, Disney+, Prime Video, et sans doute HBO Max, qui commence à s'implanter en Europe, devront verser entre 50 et 80 millions d'euros par an. Un coût qui leur permet tout de même de diffuser les films désirés 15 mois après leurs sorties.
Canal perd des abonnés en pagaille depuis des années, se font lâcher par leurs cadres les plus fidèles, ils ont tué les Guignols, ils ont tué le Grand Journal, et j'en passe.
Résultat ils font un foin de la chronologie des médias qui ne les avantageait pas assez, ils lâchent un gros billet et le tour est joué.
C'est pas ça qui me fera m'abonner à cette chaîne.
D'ailleurs c'est assez drôle le résultat d'une chaîne se voulant de gauche dans pas mal de ses émissions (Le Petit Journal notamment, beaucoup via Barthes, mais aussi la période Eldin) dirigée par des gens plutôt de droite.
Vaut mieux 20 millions d'abonnés multiplié par le prix de l'abonnement, je vous laisse compter. Que de faire un investissement com. Qui va coûter bonbon, pour faire quoi, un million d'entrées, max dix millions, des benef. Que tu va partager. Il te reste que dalle et en plus faut que t'attende quinze mois, pendant que canal + te pompe et se fout de ta gueule.