Cancer : des chercheurs australiens ont créé un test de 10 minutes seulement pour dépister les cellules cancéreuses
En 2017, plus de 8,7 millions de personnes sont décédées des suites d'un cancer selon la Global Burden of Disease Cancer Collaboration. Un nombre qui pourrait être amené à baisser, notamment grâce aux progrès de la science et à un nouveau test, créé par des chercheurs australiens, capable de repérer les cellules cancéreuses dans un corps humain en 10 minutes.
un test capable de détecter des cellules cancéreuses en 10 minutes
Pour traiter efficacement les nombreuses formes de cancers, les médecins souhaitent les dépister le plus tôt possible. Des chercheurs australiens de l'Université du Queensland viennent de mettre au point un dépistage, capable, en 10 minutes, de mettre en évidence la présence ou l'absence de cellules cancéreuses dans un corps humain. Une découverte partagée ce mardi 4 décembre dans la revue Nature. Ces chercheurs se sont aperçus, qu'une fois placées dans l'eau, les cellules cancéreuses prenaient une structure ADN unique, aisément identifiable.
"Découvrir que l'ADN des molécules cancéreuses forment une nanostructure 3D complètement différente de l'ADN qui circule normalement, a été une percée qui a permis une nouvelle approche dans la détection non-invasive du cancer dans n'importe quel type de tissu, y compris le sang." indique le professeur Matt Trau. "Ça a mené à la création d'un appareil de détection portable et peu onéreux qui pourrait éventuellement être utilisé en tant qu'outil de détection, possiblement avec un téléphone portable."
Une détection rapide décuple les chances des traitements et des opérations chirurgicales. Parvenir à mettre au point un moyen de détection rapide et surtout, accessible à tous, permettrait d'augmenter les chances de rémission des patients souffrant de ce type de maux. Même si le protocole mis au point par le professeur Matt Trau et son équipe a été testé à de multiples reprises sur des tissus développés en laboratoire, les essais sur des cobayes humains sont encore loin.
Néanmoins, les premiers résultats sont encourageants. Sur 200 tests effectués, le taux de réussite est de 90%. Jusqu'à présent, ce test a seulement été utilisé sur des cancers du sein, de la prostate et du système lymphatique, mais les chercheurs sont confiants sur la réutilisation du test pour les autres types de cancers. Un test qui pourrait bien être utilisé à l'échelle internationale dans quelques années. Et qui sait, une variante de cet outil pourrait même un jour atteindre nos smartphones, qui ne cessent de devenir plus puissants et plus performants au fil des années.