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Dossier : ce que la culture de masse nippone dit du Japon et des japonais (1/2)

De Gaetan Desrois - Posté le 16 août 2018 à 17h41 dans Art

Il est toujours enrichissant de s’intéresser à la façon dont la culture de masse (cinéma, littérature, musique, jeux vidéo) raconte un pays, un peuple, une civilisation. Par exemple, notre image des anglais, nos cousins d’outre-Manche, n’est-elle un mix parfait entre ce que l’on peut percevoir des britanniques dans Les Aventures de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle, Peaky Blinders de Steven Knight et les romans de Dickens ? Cela peut paraître caricatural, et ça l’est très certainement. Mais si caricature il y a, elle a le mérite d’être vue sous un angle beaucoup plus sérieux : oui, la culture d’un pays détermine l’image que l’on a de ce pays. Parmi les pays que je rêve le plus de visiter, le Japon occupe une place de choix. Il s’agit en fait de mon El Dorado personnel. Aujourd’hui, je vous propose d’analyser la culture de masse nipponne, afin de déterminer l’image des japonais qui en découle.

Culture et Histoire

Quiconque a posé le pied au Japon, ou même a vu de nombreuses images du Pays du Soleil Levant, ne peut être que stupéfait par cet extraordinaire mélange entre modernité et traditions qui, selon les guides touristiques, est l’essence même du Japon. J’ignore s’il s’agit véritablement de l’essence du Japon, si tant est qu’on puisse réduire l’essence d’un pays à une seule dimension, mais cette sentence reste néanmoins porteuse de vérité. Les japonais sont très fiers de leurs traditions, et plus particulièrement de leur Histoire.

Et cela se ressent grandement dans la culture de masse japonaise. Le grand réalisateur Akira Kurosawa, pape du cinéma nippon, a magnifié à de très nombreuses reprises l’Histoire japonaise. Des films tels que Les Sept Samouraïs, La Forteresse cachée ou Le Château de l’Araignée proposent une vision du Japon médiéval sublimée. Bien qu’ils y décrivent des troubles politiques (les guerres civiles de l’époque Sengoku dans Les Sept Samouraïs ou dans La Forteresse cachée), les héros de Kurosawa sont souvent idéalisés. Ainsi, les fameux samouraïs de son plus grand chef d’œuvre opèrent-ils pour le bien des paysans, et non d’un seigneur, contrairement à l’usage du XVIème siècle. Bien que ce soient des ronins (des samouraïs sans maître), ils obéissent aux préceptes du Bushido, le code d’honneur des samouraïs.

Hayao Miyazaki, dans Princesse Mononoké, livre une vision plus négative du samouraï. Dans ce chef d’œuvre du cinéma d’animation, les samouraïs sont perçus le plus souvent comme des antagonistes anonymes d’Ashitaka. Ce sont eux qui massacrent sans pitié les villageois au début de l’exil du protagoniste, et ce sont eux qui attaquent le fort de Dame Eboshi. Il est d’ailleurs intéressant de voir que Miyazaki va à contre-courant de Kurosawa, quand on sait que Princesse Mononoké est un hommage au pape du cinéma japonais. Mais là encore, à la manière des ronins des Sept Samouraïs, Ashitaka, par son système de valeurs, se rapproche beaucoup plus du code du Bushido que devaient suivre les samouraïs, que des samouraïs eux-mêmes. On peut donc supposer que plus qu’une époque, c’est un système de valeurs que les japonais idéalisent par l’intermédiaire de leur art. On peut comparer ce phénomène à la façon dont nous idéalisons les chevaliers : nous sommes bien plus attachés à la chevalerie en elle-même qu’aux personnages historiques, qui eux-mêmes n’obéissaient pas toujours à leurs propres préceptes.

Cette idéalisation se retrouve également dans de nombreux mangas très populaires. Parmi eux, Naruto de Masashi Kishimoto occupe bien évidemment une place de choix. Les ninjas de Naruto, s’ils se permettent des exactions pour protéger l’intérêt de leurs villages et de leurs Seigneurs, obéissent également à un code d’honneur très précis, faisant passer l’intérêt du plus grand nombre avant leur intérêt personnel.

Bien évidemment, certaines œuvres se contentent de rapporter des traditions et éléments du passé, un peu comme des pièces de puzzle. Par exemple, l’arc Wa no Kuni dans One Piece d’Eiichiro Oda permet au lecteur de retrouver plusieurs topoï de l’Histoire du Japon, tels que les samouraïs et les Geisha.

Cependant, certains artistes préfèrent une analyse plus critique à l’idéalisation pure et simple. Ainsi, dans son dernier chef d’œuvre, Le Conte de la Princesse Kaguya, le très regretté Isao Takahata (co-fondateur du studio Ghibli) offre une vision réaliste des codes du Japon médiéval. Il y dévoile à la fois toute la beauté et toute l’incongruité de ces traditions. Certains auteurs, quant à eux, n’hésitent pas à dévoiler les crimes les plus récents de l’Histoire du Japon. C’est le cas, par exemple, du célèbre romancier Haruki Murakami, qui par deux fois (Chroniques de l’oiseau à ressort, Le Meurtre du Commandeur), a traité des crimes commis par l’armée japonaise en Chine dans la première moitié du XXème siècle, quitte à fâcher l’extrême droite japonaise.

Un pays de plus en plus ouvert sur le monde

Si Akira Kurosawa est considéré aujourd’hui comme étant le plus grand réalisateur japonais, il n’a pas toujours fait l’unanimité dans son propre pays. En effet, le chouchou de Martin Scorsese, George Lucas, Steven Spielberg et Francis Ford Coppola était jugé trop occidentalisé dans son propre pays. Certains japonais lui préféraient le cinéma de Yasujiro Ozu, plus contemplatif et perçu comme plus japonais par ses compatriotes.

Ce match Kurosawa/Ozu me semble bien symboliser les enjeux de la culture de masse nippone aux XXème et XXIème siècle. Les différents artistes semblent s’être donnés pour mission, peut-être inconsciemment, d’apporter une réponse aux détracteurs de l’ouverture du Japon sur le reste du monde.

L’exemple le plus probant est le jeu vidéo, et plus particulièrement les jeux de la firme Nintendo. Ces jeux vidéo proposent aux joueurs d’incarner des personnages qui n’ont presque rien de japonais. Mario et Luigi ont une connotation italienne, Link a un nom anglais. Même au niveau des inspirations, les deux grandes licences de la firme (Super Mario Bros. et The Legend of Zelda) s’inspirent d’œuvres européennes. Il y a du Alice au Pays des Merveilles et du Jacques et le haricot magique dans Super Mario Bros (la folie de l’univers, les plantes grimpantes permettant à Mario d’escalader dans Super Mario Bros. 2) et Link est inspiré de Peter Pan, jusque dans sa tenue verte, d’après les aveux de Shigeru Miyamoto (le concepteur de ces deux licences).

On pourrait trouver de nombreux autres exemples de cette tentative d’ouverture sur le monde. Le cinéma de Hayao Miyazaki illustre parfaitement mon propos. Si certaines œuvres sont typiquement japonaises, comme Princesse Mononoké et Le vent se lève, la grande majorité de ses films s’inspirent d’œuvres européennes. Le Château dans le ciel s’inspire des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, Le Château ambulant est une adaptation du Château de Hurle de Diana Wynne Jones, Le Voyage de Chihiro est une version japonisante d’Alice au Pays des Merveilles et Ponyo sur la falaise est une version japonisante également de La Petite sirène. On pourrait également voir dans le trou permettant d’aller rejoindre Totoro un clin d’oeil au chef d’oeuvre de Lewis Carroll. Enfin, on soulignera la reconstitution réaliste de l’Italie fasciste dans Porco Rosso et l’importance de l’influence de Moebius pour la conception de Nausicaa de la vallée du vent.

Les œuvres de Haruki Murakami, quant à elles, foisonnent de références européennes. Ses personnages lisent Fitzgerald, Faulkner, Updike, et écoutent Norwegian Wood des Beatles (La Ballade de l’impossible), Hard Rain de Bob Dylan (La Fin des temps), le Trio à l’archiduc de Beethoven (Kafka sur le rivage), La Pie voleuse de Rossini (Chroniques de l’oiseau à ressort), La Sinfonietta de Janacek (1Q84), Les Années de Pèlerinage de Franz Liszt (L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage). Si, bien évidemment, ces références musicales et littéraires occidentales témoignent de l’ouverture du Japon et des japonais sur l’Occident dans un monde globalisé, certains ont critiqué Haruki Murakami, ne le jugeant « pas assez japonais ». En 2014, le critique littéraire allemand Ronald Düker (qui officie pour le quotidien Die Zeit) a fait cette remarque à l’auteur japonais, favori des bookmakers anglais pour le Prix Nobel de Littérature : "Êtes-vous vraiment un romancier japonais ?" Ce à quoi Murakami répond : "Mes parents enseignaient la littérature japonaise au lycée. Peut-être que ce que vous dîtes vient-il du fait que, par défi, très tôt, j’ai surtout lu des auteurs non japonais : Dostoïevski, Kafka, Tolstoï, Dickens, etc. Et puis j’ai traduit en japonais une foule d’auteurs américains : F. Scott Fitzgerald, Raymond Carver, et aussi Raymond Chandler. Malgré tout, je suis un écrivain japonais. Mes racines plongent dans le sol japonais." Ronald Düker lui fait alors remarquer qu’au Japon, on lui "reproche d’être trop occidentalisé". Haruki Murakami répond : "C’est ridicule ! C’est seulement un genre de littérature que je n’aime pas. Je suis complètement allergique à Kawabata ou à Mishima. »

On remarque donc que Murakami souffre du même procès, qui a été fait en son temps à Akira Kurosawa. La question « Qu’est-ce qu’être japonais ? » est donc une question essentielle au Japon. Le très regretté mangaka Jiro Taniguchi, très inspiré par la BD française, a proposé, dans les cinq tomes de Au temps de Botchan, une analyse profonde de l’ouverture du Japon à l’ère Meiji, en racontant le destin de plusieurs écrivains célèbres de cette époque mouvementée, tels que Natsume Sôseki, l’auteur de Je suis un chat, et professeur d’anglais. À la lecture de cette œuvre, on ne peut que conclure qu’être japonais, c’est aussi accepter que le Japon a beaucoup appris de l’étranger.

Violence et sexualité

Si aujourd’hui les mangas se vendent comme des petits pains en France, il est important de se souvenir qu’ils ont parfois été jugés très sévèrement, à cause de leur violence. C’est le cas, par exemple, du manga Dragon Ball d’Akira Toriyama. On se souvient de la polémique lancée par la personnalité politique Ségolène Royal, qui avait invectivé les mangas et les animes dans son livre Le ras-le-bol des bébés zappeurs, publié en 1989. Pour elle, ce pan de la culture japonaise n’est que la représentation de "coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants. La peur, la violence, le bruit. Avec une animation minimale. Des scénarios réduits à leur plus simple expression." Si on peut débattre longtemps de l'aversion de Ségolène Royal pour l’animation japonaise (réduire les animes à la violence, c’est comme réduire une ville à son camping municipal), on peut néanmoins tenter d’essayer de comprendre l’origine de cette esthétique de la violence dans la culture japonaise.

Je parle bien d’esthétique de la violence dans la culture japonaise, car elle ne se limite bien évidemment pas aux seuls mangas et animes. Certains passages de la littérature nippone peuvent heurter les personnes les plus sensibles (je pense notamment au massacre des animaux du zoo de Hsin-Ching dans Chroniques de l’oiseau à ressort ou encore à certains films de Sion Sono). On a souvent l’image d’un japonais paisible, zen. Le cinéma de Yasujiro Ozu, les haïkus de Bashô tendent à cristalliser cette image. Mais, comme beaucoup d’aspects dans la culture japonaise, le calme, la sérénité a aussi son envers inéluctable : la violence, la furie. Ainsi, bien que Princesse Mononoké soit une véritable ode à la nature, il n’en demeure pas moins le film le plus violent de Hayao Miyazaki. Malgré toute la poésie qui émane des romans de Haruki Murakami, certains passages sont d’une violence inouïe.

Certaines œuvres médiévales japonaises étaient par ailleurs violentes. Je pense notamment à certains passages du Dit du Genji de Murasaki Shikibu, avec ses vengeances fantastiques. On pourra toutefois me rétorquer que la violence décrite dans Le Dit du Genji est d’une autre nature, plus elliptique, que celle qu’on peut retrouver dans Dragon Ball, Berserk ou Akira.

Et vous auriez raison de me le faire remarquer. Mais la violence de ces œuvres me semble découler de deux phénomènes plus ou moins récents. Tout d’abord, ces œuvres, pour toucher le plus grand nombre, se doivent d’être dynamiques. De la même manière que si Akira Toriyama a triomphé mondialement, il le doit en partie au dynamisme de son cinéma. Ensuite, j’ai l’impression que cette violence, ou plutôt l’appréhension de cette violence, tend à illustrer quelque chose de profondément ancré dans la civilisation japonaise d’aujourd’hui : cette impression, peut-être inconsciente, que tout peut exploser à tout moment. Katsuhiro Otomo aurait écrit le monde post-apocalyptique (ou plutôt post-explosion atomique) d’Akira si le Japon n’avait pas été frappé par deux fois par la bombe atomique en 1945 ? Ces deux catastrophes, qui font partie intégrante de l’Histoire japonaise, malgré leur absurdité, ne pourraient-elles pas expliquer les cratères profonds laissés par des explosions diverses et variées, dans DBZ, One Piece et consorts ?

Autre facteur qui peut expliquer, en partie, la violence graphique de ces œuvres, c’est peut-être l’importance que revêtent, traditionnellement, les arts martiaux dans la culture japonaise. Je veux dire qu’il est possible que par ces œuvres, les mangakas mettent en scène un japonais idéal : un homme capable de se battre, de défendre ses idéaux au péril de sa vie. Un peu comme les samouraïs de Kurosawa, en un sens.

La sexualité dans la culture japonaise est également sujette à débat. Il est vrai que la sexualité occupe une place importante, dans la culture japonaise.

Attention ! Penser qu’elle est plus importante qu’ailleurs me semble illusoire. Par exemple, en Occident (Europe et Etats-Unis), nous avons le Marquis de Sade, Charles Bukowski, Henry Miller, les films de Gaspard Noé ou de Lars von Trier, Ma Benz de Suprême NTM et les dessins de Reiser et Wolkinski. Ce qui change, en revanche, c’est peut-être la façon de traiter de la sexualité. Mais également le public visé.

Bien évidemment, entre le traitement de la sexualité au Japon et en Occident, il est possible de trouver des points de raccords. Par exemple, on peut aisément trouver des analogies entre les scènes de sexe dans l’œuvre de Ryu Murakami (pas Haruki, mais l’auteur de Ecstasy et Les bébés de la consigne automatique) avec celle d’auteurs comme Bret Easton Ellis (American Psycho) et Michel Houellebecq (Extension du domaine de la lutte), ou entre L’empire des sens d’Oshima et Nymphomaniac de Lars von Trier. Cependant, de nombreux auteurs de shônen (mangas pour jeunes garçons), tels Eiichiro Oda (One Piece) ou Hiro Mashima (Fairy Tail). Comment expliquer que des femmes dénudées puissent être dessinées dans des œuvres destinées à la jeunesse ? Ce n’est qu’une hypothèse, là encore, mais j’imagine que le fait que la sexualité ne soit jamais vue de manière négative, ni dans le bouddhisme ni dans le shintoïsme, contrairement aux religions du Livre, peut jouer en faveur d’un tel phénomène. Mais j’observe également que souvent, la sexualité permet de mettre en scène la folie (relative) des personnages. Tortue Géniale, Sanji, et bien d’autres personnages de shônen, sont de véritables obsédés sexuels. Et, finalement, on peut y voir une certaine analogie avec la façon dont la sexualité permet de mettre en scène la folie d’une génération dans l’oeuvre de Ryu Murakami ou encore dans le cinéma d’Oshima.

Bien évidemment, la sexualité peut aussi être traitée de façon bien plus poétique, bien plus raisonnée, comme dans l’œuvre de Haruki Murakami, pourtant censurée à Hong Kong à cause de ses scènes de sexe explicites.

La suite dans la seconde partie du dossier ! 

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Mots-Clés : JaponculturemangasanimésexeHaruki MurakamiHayao MiyazakiGhibli

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (23)

Par Bobby, il y a 6 ans :

Très intéressant, hâte de lire la seconde partie !

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Par Happo, il y a 6 ans via l'application Hitek :

Tu developpes une analyse completement subjective basee sur tes fantasmes et sur les classiques de la pop culture/litterature japonaise qui se sont le mieux exportés, sans recul aucun avec ta propre culture et sans être toi même allé au Japon. Cet article aurait sa place sur ton blog perso bien plus qu ici.

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Par Bourrin, il y a 6 ans (en réponse à Happo):

Merci. J'ai pensé exactement la même chose. Je n'ai pas pu lire jusqu'au bout surtout. On parle donc bien effectivement de stéréotypes véhiculés par une sélection de productions culturelles du dit pays, et non pas de sa réalité sociale dans son ensemble. J'ai pouffé de rire au passage des "japonais fiers de leur Histoire".

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Happo):

Tu mets le doigt sur le sujet de l'article. Je ne parle pas tant du Japon et des Japonais mais de l'image fantasmée qui ressort d'eux dans la culture de masse. Il me semble que la nuance est importante, et qui plus est, largement définie dans le titre comme dans l'introduction. Peut-être aurais-je dû le préciser d'avantage, et éviter certaines tournures maladroites.

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Par Paulito, il y a 6 ans (en réponse à Happo):

Titre de l'article : "Dossier : ce que la culture de masse nippone dit du Japon et des japonais (1/2)"

Donc en clair ta critique c'est exactement le sujet de l'article non ? Car justement le but est de parler des classiques qu'un français lambda a regardé...

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Par Porco Rosso, il y a 6 ans (en réponse à Paulito):

/Ce que la culture de masse dit du japon/ et /l'image que donne la culture de masse aux étrangers/ sont deux choses différentes. L'un peut être une vérité et l'autre est clairement une image. Même sans le titre le fait qu'autant de personnes dans les com ont mal compris le sujet de l'article montre clairement qu'il y a un problème d'écriture.

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Par Emdex21, il y a 6 ans :

J'ai rarement lu un article aussi intéressant, on veut la suite ! :)

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Par Pat, il y a 6 ans :

Il ne faut pas oublier que l’étranger est fascinant et exotique, par conséquent cela se vend bien. Mais est-ce pourtant vraiment toujours un synonyme d’ouverture sur l’étranger ? De même s’ouvrir sur le marché extérieur n’est pas la même chose que s’ouvrir sur le monde extérieur. Il ne faut pas non plus tout ramener à la bombe atomique pour la violence. Se tourner du côté des catastrophes naturelles me semble déjà plus judicieux…

Les séries américaines, les bandes dessinés français, américaines traitent énormément et souvent bien mieux la sexualité que beaucoup d’animes et sont destinés aux jeunes adolescents. Là, je pense que l’auteur manque clairement de références concernant cette partie. Certains nominés d’Angoulème de la catégorie 9-12 ans comportent des passages très sexualisés (Lanfest est le plus connu).

Dans les anime et manga, c’est très souvent pour le fan-service, l’effet comique, et se termine généralement par un coup de poing (DBZ, One Piece, Fairy Tail).
J’ai en tête très peu de scène sérieuse et naturelle concernant la sexualité dans les animés, manga. D’ailleurs ici, la perversité n’est presque jamais traitée comme naturelle et apparait souvent de façon déviante et négative. Je n’ai pas non plus beaucoup de souvenir d’une scène sexuelle montrée et réellement assumée dans un anime ou un manga contrairement à beaucoup de bandes dessinées.
J’ai remarqué que peu de personne parlait des œuvres japonaise véritablement destiné aux enfants. Peut-être vaudrait-il aussi regardé là. Car la sexualité n’est absolument pas traitée de la même façon que les œuvres destinés aux adolescents.

La question qu’est-ce être tel ou telle nationalité ? est en fait présente partout dans le monde et c’est amplifiée avec la mondialisation.
C’est même une question bien plus importance en France qu’au Japon. Ca a été un grand débat et c’est encore d’actualité. Nous sommes un pays d’échanges et d’immigration et nous nous avons été créées par ça. Nous pouvons même avoir une bi-nationalité et nous cherchons (ou pas avec le racisme) aussi à intégrer les gens et donner accès à notre nationalité.

Au final, beaucoup de passages méritent des citations pour appuyer sans quoi cela reste du domaine de l’hypothèse. Ironiquement, on sent presque un manque d’ouverture sur la culturel japonaise et même, notre propre culture…

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Par BugzY, il y a 6 ans :

Ca y est, ca commence deja a critiquer alors que pour une fois, un des nègres d'Hitek fai l'effort d'un véritable article complet et de plus de 10 lignes, et également d'apporter ses reflexions propres et assumées sur une culture qui lui plait.
Quest ce qu ca peut bien vous faire qu'il n'ait pas les "références socio culturelles" de tel sujet ou tel point de vue?

Il nous fait partager ces ressentis et ces observations, son amour de ce pays et de sa culture. Il n'est pas sociologue franco-nippon!

Bravo à toi Gaetan, ce n'est pas facile de faire un texte sans être dans la subjectivité, mais c'est l'article le plus interessant qu je n'ai lu depuis longtemps sur Hitek ( ca ne m'empeche pas de tous les lire! ^_^"!)

J'attend la suite :-)

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à BugzY):

Justement ce n'est peut-être pas ce que les gens attendent d'Hitek.
Ici, on présente les "actualités" geeks, les nouveautés, ce n'est pas un blog personnel.

Critiquer le contenu d'un article est normal. On peut saluer l'effort,mais ce n'est pas parce que Hitek écrit plus de 10 lignes qu'on doit lui donner un Nobel ou plus simplement s’empêcher de voir toutes les erreurs.

L'amour pour un pays se sent aussi dans la culture. Si tu ne sors que des références ultra connus et arrive à des conclusion bancales, c'est qu'il y a un problème.
Haruki Murakami n'a pas une position d'écrivain japonais traditionnel. Ca me semble essentiel de le noter quand on le cite autant.Lui-même se défini par un Outsider.
Et puis, le Dis du Genji comparé à DBZ, ok, pourquoi pas, mais dans le contexe, ça ne marche pas.

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Nyar):

Merci beaucoup BugzY pour tes encouragements, je suis touché.

Ensuite, Nyar, je suis d'accord : tu as le droit de donner ton avis sur un article. L'espace commentaire est fait pour cela. Cependant, sache que j'ai rejoint l'équipe Hitek pour écrire des dossiers, le but étant d'aller au-delà du simple article d'actualité. Loin de moi la confusion entre Hitek et un blog personnel. Ensuite, comme dit plus haut, mon but n'était pas tant de parler du Japon et des japonais, mais d'analyser ce que la culture de masse japonaise disait du Japon et des japonais. C'est à dire étudier l'origine de nos fantasmes sur ce pays et ses habitants. Désolé donc si mes conclusions sont banales. Cela vient s'en doutes de nos fantasmes, qui se ressemblent de manière très majoritaire. Ensuite, je suis prêt à reconnaître certaines maladresses, néanmoins, je voudrais que tu m'expliques en quoi la comparaison entre le Dit du Genji et DBZ ne marche pas. Ce n'est pas par provocation, je te demande honnêtement de m'expliquer en quoi ma démarche est fausse.

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Gaetan):

*sans doute

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à Gaetan):

Pour moi, le problème vient de la façon de le traiter le problème. Tu as posé une question sur l’origine et tu donnes ta (pas celle de la masse) conclusion.
Le Dit du Genji ne répond absolument pas à cette conclusion d’explosion imminente. Voilà pourquoi dans le contexte, la comparaison ne fonctionne pas.
Et puis dire il y avait de la violence, il y a toujours de la violence c'est un peu faible comme explication...


Si tu me permets, je vais ajouter quelques points:
-Quelques erreurs:
Le désir d'ouverture sur l'extérieur est très peu rependu. L'image d'un Japon fermé est encore très présente.
Pour la sexualité, ce n'est le public visé qui change. C'est le média. Nous utilisons pas l'animation. C'est tout. Là, il n'y a ni stéréotype, ni même une image fantasmé.

-Tu as choisi d'utiliser "je" comme pronom. C'est pour ça que l'article est autant critiqué.
"Je veux dire qu’il est possible...", "j'ai l'impression" "on peut y voir une certaine analogie(...)"
Tu fais beaucoup d'hypothèses sur la question, mais ces hypothèses ne sont pas forcément celle de la majorité.
On a aussi fortement l'impression que tu pars du principe que la masse ne regardent que des choses japonaises et ne peuvent donc pas comparer.

Donc dans la 2ème partie essaye de ne pas mélanger: ton opinion, le stéréotype des non-fans de manga, le fantasme des fans de mangas ainsi que de faire des amalgames entre les époques et les genres.
N'oublie pas non plus que l'image que tu te fais du fantasme japonais de la masse n'est pas nécessairement la vraie image du fantasme japonais.

J'espère que j'aurais pu donner des explications claires. Bonne chance pour la suite.

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Nyar):

Je crois que tu as mal compris mon propos : je n'ai jamais parlé d'explosion imminente concernant le Dit du Genji. J'ai conscience qu'il s'agit de deux violences de natures différentes. Et je pensais l'avoir suffisamment explicité. Désolé si je n'ai pas su bien me faire comprendre.

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à Gaetan):

En fait, c’est l’enchainement de ces phrases qui cause ce quiproquo.

"Certaines œuvres médiévales japonaises étaient par ailleurs violentes. Je pense notamment à certains passages du Dit du Genji de Murasaki Shikibu, avec ses vengeances fantastiques. On pourra toutefois me rétorquer que la violence décrite dans Le Dit du Genji est d’une autre nature, plus elliptique, que celle qu’on peut retrouver dans Dragon Ball, Berserk ou Akira.
Et vous auriez raison de me le faire remarquer. Mais la violence de ces œuvres me semble découler de deux phénomènes plus ou moins récents.
(…)
Ensuite, j’ai l’impression que cette violence, ou plutôt l’appréhension de cette violence, tend à illustrer quelque chose de profondément ancré dans la civilisation japonaise d’aujourd’hui : cette impression, peut-être inconsciente, que tout peut exploser à tout moment."


En utilisant cette expression : "Mais la violence de ces œuvres", tu inclus d'autant plus le Dis du Genji qui est cité juste avant. Le "mais" renforçant encore plus le parallèle entre les œuvres, car il semble mettre en valeur la différence de la nature de la violence, mais pour montrer qu'il ont la même origine comme la problématique semblait le laissait supposer.

Un exemple doit servir et aller dans le sens de la conclusion d’un paragraphe et répondre à la problématique, sinon il ne sert à rien.Le Dis du Genji étant cité dans ce paragraphe, on l'y inclus naturellement en vu d'une conclusion.
Difficile de ne pas induire le lecteur en erreur avec tout ça.

Fait juste attention à ça pour la suite.

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à Nyar):

J'ajoute une petite chose et je m'excuse de ne pas avoir réalisé ça plus tôt.

Il y a déjà plusieurs années, j’avais lu successivement le Dit du Genji que je n'ai pas vraiment aimé et celui des Heike que j’avais trouvé passionnant. Le premier ne n'ayant pas marqué et le second m'ayant marqué, j’avais donc le souvenir d’un vrai bain de sang. Notre débat m'a fait ressortir ces livres et...

Ce me fait me poser cette question : as-tu vraiment lu le Dit du Genji ?

Dans tous les cas, il faut remplacer le Dit du Genji par celui des Heike. Car en fait dans le premier, la violence est pratiquement (pour ne pas dire totalement) inexistante.

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Par Rev, il y a 6 ans (en réponse à Nyar):

J'ai lu un article qui disait du Monde disant effectivement que dans le Genji où toute violence était bannie. Par contre est-ce que tu connais le sens d'elliptique? On devine la violence, même si elle n'est pas montrée.

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à Rev):

Le problème n'est pas le vocabulaire, mais les tournures des phrases.
Regarde: "La baleine est plus grosse que l'éléphant/la fourmi".
"La violence du Genji est plus elliptique que celle de DBZ".
Sauf qu'elle n'est pas "plus" elliptique. Elle est littéralement elliptique.
Et si tu affirme que même le Monde va jusqu'à dire que la violence est "bannie", au final, ça ne fait que renforcer ce que j'explique.

J'ai justifié longuement en quoi cet exemple n'était pas pertinent.
Après tu peux toujours demander à Gaetan de justifier, comme cela aurait du être fait dans l'article, pourquoi il a choisi ce classique où violence est "bannie" pour parler de la violence. Car au final, vu que rien n'est explicité, le Dit du Genji est juste cité et ne sert à rien.

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Par Gaetan, il y a 6 ans (en réponse à Nyar):

Désolé de ma réponse tardive, je viens de voir tes commentaires. Pour commencer, oui, j'ai lu Le Dit du Genji, il y a quelques années (en outre, je n'ai pas lu le Dit des Heike). Donc si j'ai choisi Le Dit du Genji plutôt que le Dit des Heike, c'est parce que j'ai lu le premier et pas le second. J'ai conscience que la violence n'est pas omniprésente dans Le Dit du Genji. Il ne s'agit par ailleurs pas d'un livre sanglant, loin de là. Néanmoins tu conviendras du fait que la violence peut s'exercer sous différentes formes, et certaines scènes parlant des femmes gravitant autour du Prince Genji, et plus particulièrement de leur jalousie, me paraissent violentes. Je te conseille de relire le passage concernant la vengeance de Rokujo no Miyasudokoro. (J'apprécie très modérément que tu mettes en doute ma lecture du Dit du Genji, comme si tu essayais de discréditer plus encore mon dossier. D'autant que je ne l'ai pas fait moi-même : j'ai confiance en ta bonne foi, et ce malgré le fait que par deux fois tu aies fait une faute d'orthographe dans le titre du livre.)

Ensuite, tu viens de faire un brillant commentaire analytique de mon texte, épluchant mes phrases, révélant la signification de certains termes. Néanmoins, je pense que tu t'es fatigué pour rien. D'abord, parce que, sans vouloir paraître discourtois, j'ai une expérience suffisante pour ignorer ton cours d'écriture. Je n'ai certes pas fait l'école de journalisme, mais j'ai une licence de Lettres Modernes, et me suis arrêté à la maîtrise pour travailler pour Hitek. D'autant que je n'ai jamais mis sur un pied d'égalité Le Dit du Genji et les shônen que j'ai cité. Au contraire, je les ai comparés, en insistant bien sur le fait que la violence de chacune de ces oeuvres était de natures différentes. Il me semble que l'on ne peut faire plus explicite. D'ailleurs, il semblerait que tu sois le seul lecteur de l'article a avoir autant tiqué sur ce passage.

Ce qui rend (à mon sens) cet exemple pertinent, c'est justement le fait que je compare ces deux styles de violence. On a une violence extrêmement visuelle et récurrente dans les shônen, pour des raisons de dynamisme, afin de plaire à un public donné, tandis que dans le Dit du Genji, elle se fait à la fois plus rare, plus elliptique et plus psychologique. Si je n'ai pas été suffisamment clair, je m'en excuse.

Enfin, dans ton premier commentaire, tu me faisais plus reproches. Tu m'as d'abord reproché de donner ma conclusion, et non celle de la masse. Etant donné que j'ai essayé de développer mon opinion personnelle à partir de sources communes, je ne vois pas en quoi j'ai pêché. Mais peut-être ai-je eu tort d'y lire un reproche. Si c'est le cas, je m'en excuse. Tu mettras néanmoins ça sur le compte "de l'enchainement de [tes mots] qui cause ce quiproquo", pour reprendre ta propre expression. Ceci dit, étant donné que tu reparles un peu plus loin du fait que je n'ai pas fait les mêmes hypothèses que la masse, j'imagine être avoir visé juste.

Avant de conclure, je te demanderai de bien vouloir pardonné si mon ton est un peu sec. C'est une réaction un peu épidermique à la tonalité de tes propres commentaires. Ce n'est pas parce que tu n'es pas d'accord avec mes propos qu'ils ne sont pas pour autant pertinents. Tout au plus tu peux te permettre de dire que tu ne les trouves pas pertinents.

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Par Nyar, il y a 6 ans (en réponse à Gaetan):

Merci d'avoir développé.

Par contre, dire "je peux ignorer tes remarques j'ai un diplôme" n'améliore rien. Est-ce que cela fait de toi quelqu'un exempt de fautes ou supérieur? Au final, nous avons exactement la même maîtrise. Prend comme ça comme le conseil d'un pair.

Mais pour les raisons déjà trop longuement développé, je maintiens fermement que l'exemple du Dit du Genji ne fonctionne toujours pas . Encore une fois un exemple doit servir sa conclusion.Garde ça en tête pour la suite.

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Par Dde, il y a 6 ans :

Je suis d'accord sur pas mal de points avec celui qui a écrit l'article, par contre peut-on m'expliquer l'exemple de "'Ma Benz" du Suprême NTM mdrrrr ???

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Par Wintermute, il y a 6 ans :

Démarche intéressante (et étonnante sur le site Hitek).

Néanmoins je rejoins certaines remarques et en ajouterai d'autres, afin de développer. Tu pars du postulat qu'une culture populaire parle d'un pays, ce qui est vrai. Mais j'ai surtout l'impression que tu réduis la pensée d'un pays à sa culture, voire même à ce que tu connais de cette culture populaire, bien plus vaste qu'il n'y parait. D'ailleurs tu cites l'exemple de Taniguchi, assez emblématique : cet auteur très connu en France n'a jamais véritablement percé au Japon. Il n'y fait donc pas là-bas partie de la culture populaire.

Personnellement, ce que je trouve fascinant au Japon, c'est que le pays a justement une culture populaire ET une culture des élites, contrairement à la plupart des pays d'Asie. En fait, en cela le Japon se rapproche beaucoup des pays d'Europe et particulièrement de la France.

Pour ce qui est de réduire la violence au choc des bombes atomiques, je pense que te te fourvoies. Le Japon a un culte de la violence ancré depuis déjà des siècles (demande aux Coréens ;)). Il s'agit après tout depuis longtemps d'un empire à visées expansionniste, dans lequel le symbole de la noblesse était le sabre. Voir un samouraï se faire seppuku devait être sacrément impressionnant. A voir aussi, les estampes de Kuniyoshi qui dans certains cas bien avant la bombe ont pour but de choquer les esprits et de bousculer un public, tout comme sait le faire aujourd'hui un Miike ou un Sono Sion. Et déjà le début du XXe siècle a vu naître là bas le terme d'esthétique éroguro, notamment sous la plume de l'écrivain Ranpo Edogawa.

(D'ailleurs en parlant d'Edogawa, ce serait intéressant de s'intéresser à un point intéressant : vivant dans un pays complètement fermé, sa vision de la littérature populaire est pourtant très proche d'auteurs occidentaux de la même période : Gaston Leroux en France, Leo Perutz en Autriche... Et finalement pas si proche d'Edgar Allan Poe dont il tire son nom. Comment l'expliquer alors des littératures si proches, en même temps à des milliers de km de distance ?)

Autre remarque, tu t'obstines à opposer culture européenne et culture japonaise, tout en admettant que les auteurs japonais les plus élitistes (Murakami en tête) s'inspirent d'oeuvres européennes. C'est encore très réducteur. Les cultures de différents pays se nourrissent entre elles depuis toujours, et ce dans les deux sens. L'impressionnisme du XIXe est notamment très inspiré d'Hokusai, découvert en Europe vers cette période. Nombre d'auteurs en BD et littérature d'aujourd'hui ont biberonné aux mangas et ça se ressent aujourd'hui, tout comme au Japon et en France les auteurs sont nourris de culture pop anglo-saxonne. D'ailleurs, parler de culture pop et d'influences sans mentionner une seule fois les Etats-Unis, que ce soit dans l'influence qu'ils exercent en Europe et au Japon, c'est également réducteur. Et ces auteurs européens nourris à la culture jap nourrissent à leurs tour des mangakas. C'est un cercle vertueux.

Bon, après il y a pas mal de choses intéressantes dans ton analyse. Enfin des vrais dossiers sur un site comme hitek.

(PS : à un moment tu parles du dynamisme du cinéma d'Akira Toriyama, je suppose que tu parlais en réalité de Kurosawa)

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Par Bombix, il y a 6 ans :

Puisqu'on parle beaucoup de sexualité. Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi cette censure au japon? Nan, pas le porn. Dans certains petits films, doc même les baisers sont flous...

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