Une équipe de physiciens américains a révélé ce lundi 17 mars avoir détecté les ondes gravitationnelles primordiales. En simplifiant, ce qu'ils ont découvert correspond aux toutes premières secousses du Big Bang, qui est (supposément) à l'origine de notre univers. Il s'agit d'une des plus importantes découvertes jamais faites dans le monde de la physique.
Une preuve irréfutable de l'existence du Big Bang
Pour comprendre à quel point ces ondes gravitationnelles sont importantes, il est nécessaire d'expliquer une ou deux choses. Dans la théorie de la relativité d'Einstein, des ondulations dans l'espace-temps témoigneraient de l'expansion extrêmement rapide que l'Univers a connu juste après le Big Bang. Et quand nous disons juste après, c'est dans la première fraction de seconde qui a suivie le Big Bang. Cette phase d'expansion quasi-instantanée est connue sous le nom d'inflation cosmique. Si vous voulez en savoir un peu plus, on vous conseille de regarder cette vidéo (en anglais) sur le Big Bang. Si la langue de Shakespeare n'est vraiment pas votre fort, n'oubliez pas d'activer les sous-titres.
Pour en revenir à notre sujet, les ondes que ces chercheurs de Harvard ont observé sont le témoignage direct de l'inflation cosmique. Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur l'Univers en général, et particulièrement sur le phénomène qui en est à l'origine, le Big Bang. Ces ondes ont été découvertes dans le fond diffus cosmologique, sorte de résidu laissé par le Big Bang. Grâce à ces ondes, les astrophysiciens devraient être capable d'analyser les minuscules fluctuations de l'Univers. De microscopiques différences de température pourraient ainsi indiquer la place d'origine des galaxies et nébuleuses. Il serait ensuite possible d'en déduire les différentes vitesses d'expansion de l'Univers, depuis sa création jusqu'à aujourd'hui.
Un Nobel en vue ?
Plusieurs physiciens considèrent cette découverte comme l'une des plus grandes avancées, similaire à celle du Boson de Higgs en 2012 (particule élémentaire permettant d'expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d'autres non).
Bien entendu, l'information doit encore être confirmée. L'équipe de chercheurs d'Harvard n'a pas dévoilé l'intégralité de ses recherches. Le sérieux est cependant au rendez-vous. Mark Kamionowski, un théoricien de l'Université Johns Hopkins (et l'un des rares a avoir eu accès à la recherche avant qu'elle ne devienne publique) a expliqué que les chercheurs à l'origine de cette découverte possédaient les données depuis un peu plus de trois ans. Un très grand nombre d'explications et théories alternatives ont été examinées avant de rendre leurs recherches publiques.
Par TontonGaspacho, il y a 10 ans :
Chic !!!!!!
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