Disney : après les échecs, les Oscars 2024 confirment la mauvaise année de la firme
La 96e cérémonie des Oscars ne fait que confirmer la situation délicate dans laquelle se trouve Disney depuis l'année passée. La firme égalise au passage un triste record vieux de 18 ans.
Oppenheimer, Anatomie d'une chute et le garçon et le Héron grands gagnants
La messe annuelle des Oscars qui s'est tenue cette nuit à Los Angeles a été marquée par les récompenses d'Oppenheimer et son réalisateur. Le film de Christopher Nolan a tout raflé : six statuettes en tout, dont celle du meilleur film, du meilleur acteur pour Cillian Murphy, ou du meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Downey Jr.
Au menu des autres récompenses, on peut citer la victoire d'Anatomie d'une chute, prix du meilleur scénario original, comme au Golden Globes en janvier dernier, le triomphe d'Emma Stone sacrée Meilleure Actrice pour son incroyable performance dans Pauvres Créatures, ou encore Le Garçon et le Héron de Hayao Miyazaki qui remporte le prix du Meilleur film d'animation, signant au passage une victoire pour le Studio Ghibli sur Disney.
Un triste record pour Disney, qui confirme la mauvaise passe du studio
Le 12e long-métrage du maître de l'animation japonaise, en lice avec, Nimona, Mon ami robot, Spider-Man: Across the Spider-Verse et Élémentaire de Pixar (Disney) permet au studio de s'offrir une seconde victoire dans la catégorie après Le Voyage de Chihiro en 2003, il y a 21 ans de cela. Mais cette performance souligne aussi une nouvelle défaite pour la firme aux grandes oreilles, après celle de l'an passé, lorsqu'Alerte Rouge avait perdu face au Pinocchio de Guillermo del Toro. Ce n'était plus arrivé depuis 2005 et 2006. Un record qui symbolise l'année difficile vécue par le géant du divertissement et les échecs de ses deux longs-métrages d'animation Élémentaire de Pixar et Wish : Asha et la Bonne Étoile, film pourtant censé célébrer les 100 ans de la firme.
Entre les remakes des plus grands classiques développés à la chaîne et des récents films d'animation qui pèchent par leur qualité, Disney est en plus accusé de faire des œuvres trop wokes. On rappelle que le studio avait promis que 50 % de ses personnages principaux seraient désormais issus de groupes sociaux sous-représentés. Un lot de critiques qui a sans doute participé à la désertion des fans dans les salles obscures.
Face à cette levée de boucliers, la firme a réagi en rappelant Bob Iger à la barre de son navire abîmé. Celui qui avait laissé sa place en 2020 a d'ores et déjà annoncé un revirement artistique, en promettant notamment plus de rigueur et de qualité, et une stratégie centrée sur les franchises les plus rentables du groupe.
La sortie de Vice Versa 2 cette année pourrait bien reconduire Disney sur de bons rails à la prochaine cérémonie des Oscars, tant le premier volet avait séduit - public comme presse - par sa profondeur et sa sensibilité. Le battage médiatique dont le film bénéficie actuellement est un premier indicateur. Mais attention, Disney va devoir revoir une formule qui s'essouffle depuis quelque temps maintenant.
Histoire ecrite par un stagiaire.
Oppenheimer, c'est 7 Oscars pas 6