Dossier zombies : de notre passion des zombies aux dérives les plus extrêmes
The Walking Dead, Resident Evil, Zombie Walk, les morts-vivants sont à l'honneur aussi bien au cinéma que dans les jeux vidéos et même dans les rues des grandes villes de la planète. Mais pourquoi sommes-nous autant passionnés par des êtres aussi terrifiants ? Retour sur la naissance du phénomène zombie, sa très large diversification et son succès colossal.
Les origines de l'apparition des zombies dans la fiction
Le terme de zombie est originaire de la culture vaudou haïtienne. On doit son apparition dans la culture populaire et par la suite dans la fiction à l'occupation d'Haïti par les Etats-Unis entre 1915 et 1934. Le personnage du zombie va débarquer aux US et ne plus jamais la quitter. Il va ensuite mener une lente conquête de la plupart des médias de diffusion : littérature, cinéma, jeux vidéo, bandes-dessinées... Il est difficile de considérer le Frankenstein de Mary Shelley comme la première trace zombie dans la littérature. Si la notion de mort-vivant est clairement au rendez-vous, son corps n'est pas issu d'un unique cadavre et il est doué d'une intelligence supérieure à celle attribuée originellement aux zombies. L'origine est donc a cherché d'un autre côté et notamment celui de Lovecraft (oui, c'est le mec de Cthulhu !). Dès 1922, la nouvelle Herbert West, réanimateur évoque des zombies ou plus particulièrement des "corps morts mus par des procédés scientifiques qui deviennent des créatures violentes, taciturnes et incontrôlables". On se rapproche clairement des zombies qui vont débarquer quelques années plus tard au cinéma. Parmi les autres oeuvres littéraires fondatrices du phénomène zombie, on ne peut omettre de mentionner Je suis une légende de Richard Matheson, paru en 1954 et qui raconte l'histoire du dernier homme sur Terre qui va devoir affronter des créatures infectées qui se révèleront être des zombies-vampires (oui, c'est le film avec Will Smith !).
Zombies, infectés, revenants...
Comme je sens déjà les plus tatillons d'entre vous préparer leurs commentaires en argumentant que telle référence ne concerne pas vraiment un zombie, mais plus un infecté, car la présence du virus signifie que.... STOP ! Dans ce dossier, on entend zombie dans son sens large. On ne va pas jusqu'à inclure les momies ou les squelettes, mais on mettra dans le même panier, l'être revenu à la vie via une expérience scientifique, par le biais de la magie, une malédiction, un phénomène paranormal, un virus ou la morsure d'un castor (ça, c'est pour les plus cinéphiles). Maintenant que les règles sont fixées, on peut continuer.
Les zombies au cinéma
Non, les zombies au cinéma ne datent pas de World War Z ! Dès les années 30 on trouve les premières traces de morts-vivants sur grand écran. White Zombie est le précurseur en 1932 et se déroule en Haïti où la femme d'un couple sur le point de se marier va se faire zombifier pour tomber sous les charmes du propriétaire d'une plantation. Tout un programme ! Parmi les pépites de l'époque, citons Vaudou, Zombies on Broadway, Le tueur au cerveau atomique (sur fond de nazisme et de bombes atomiques), J'enterre les vivants et le magique The Astro-Zombies dans lequel une armée de morts-vivants débarque d'une galaxie lointaine. La plupart des films de zombies des années 30 à 50 sont réalisés avec des budgets ridicules et disposent d'un scénario rudimentaire à souhait (c'est encore la cas aujourd'hui dans la plupart des films du genre).
The Astro-Zombies
Le kitsch laisse place aux sursauts lorsque George A. Romero, le maître incontesté du genre, s'attaque aux films de zombies. Sa Saga des Zombies débute en 1968 avec le cultissime La nuit des morts-vivants. Réalisé avec un maigre budget, le film rencontre un fort succès et devient une des réalisations indépendantes les plus rentables. Romero sombre dans le gore avec Zombie, le crépuscule des morts-vivants en 1978. Longtemps interdits en France, le film reste aujourd'hui une référence du genre et derrière le film de zombies se cache une vive critique de la société de consommation. Au total, six films formeront la saga de Romero avec des volets rencontrant un succès plus ou moins importants. Notez que la saga fera l'objet de nombreux remake dont l'un des plus réussis est L'Armée des morts de Zack Snyder (2004).
Zombie, le crépuscule des morts-vivants
Parmi les autres réalisateurs qui ont marqué le genre zombie, on ne peut passer outre Sam Raimi (oui, c'est le mec de Spider-Man, mais tu commence à être lourd là !). On lui doit la trilogie Evil Dead et l'apparition d'effets spéciaux et de maquillages travaillés qui donnent une connotation encore plus "horreur" aux films de zombies. Peter Jackson fera également une apparition notable dans le monde des zombies avec son excellent et diablement gore Braindead. "Au nom du Seigneur, je vous botte le cul !" Parmi les réalisations les plus récentes, les immanquables sont 28 jours plus tard, Planet Terror, Shaun of the Dead, Re-Animator. Non, World War Z n'est pas dans notre sélection des incontournables.
Braindead
De la bande-dessinée à la série télé
La bande-dessinée et les séries télé ne sont pas orphelines de zombies. Et là, vous pensez forcément à The Walking Dead. Mais oui, on va vous en parler. Lancé en 2003, le comics The Walking Dead est une idée de Robert Kirkman, un très grand fan de Romero. Face au succès des albums, l'adaptation en série télé s'impose comme une évidence et la première saison débarque en 2010. Carton plein ! Mais The Walking Dead, n'est pas la seule référence dans les deux univers. Pour les inconditionnels de la BD, Les Zombies qui ont mangé le monde est une réalisation américaine qui met l'accent sur l'humour. Comment ne pas citer Marvel Zombies, une série de comics dans laquelle les super-héros de la licence se retrouvent transformés en morts-vivants. Mention spéciale à la qualité des dessins ! Et pour retrouver un mélange de Tarentino et des séries Z des années 80, ne manquez pas de découvrir Apocalypse sur Carson City. Un véritable OVNI aux multiples références et au ton ultra décalé. Côté français, on dessine également du revenant avec les excellents tomes de Zombies signés Cholet et Peru.
The Walking Dead
Bref détour du côté des mangas pour feuilleter High school of the dead, un mélange d'horreur et d'érotisme (forcément, c'est japonais !) dans lequel on croise volontiers des écolières à fortes poitrines en train de décapiter du mort-vivant. I am a Hero et Manga of the dead complètent le podium des mangas à ne pas rater.
High school of the dead
Pour les séries télé, si The Walking Dead domine largement l'offre, nous nous devons de mentionner Death Valley et In the Flesh. Cette dernière série a connu une première saison express, mais plutôt prometteuse et revient dès le 10 mai prochain sur BBC America.
Et les jeux vidéo alors ?
Si vous êtes arrivé à ce niveau du dossier, la fatigue visuel doit commencer à se faire sentir et vous devez être sur le point de décrocher. Rassurez-vous, on va vous épargner sur ce paragraphe et se contenter de vous inviter à consulter notre top des meilleurs jeux vidéo de zombie. Le premier qui parle de Plants vs Zombies est blacklisté du site.
Quand l'invasion des zombies s'intensifie
Notre passion, difficilement compréhensible, pour les zombies, pousse les morts-vivants à franchir les barrière des domaines abordés ci-dessus. C'est ainsi que les revenant prennent du plaisir dans plusieurs réalisations pornographiques. L'une des plus notables est l'adaptation X de The Walking Dead. On y retrouve Tommy Pistol déjà croisé dans The XXXorcist, dans le rôle de Rick Grimes. Il sera accompagné de Joanna Angel, excellente dans Grand Theft Anal 10. Pas certain que les zombies commencent leur repas par une main ou un pied.
On retrouve le même casting dans Evil Head, réalisé par Doug Sakmann. Cette parodie pornographique reprend les scènes mythiques du film de Sam Raimi dont celle du viol par les branches d'arbre. Mais ici, l'actrice a l'air bien plus consentante que dans la version originale. Troisième référence du genre porno zombie, Dawna Of The Dead.
Les zombies dans la rue
Dernier phénomène tendance pour les adeptes des zombies, les Zombie Walk. Apparues en 2005 aux Etats-Unis, ces marches rassemblant des centaines de personnes déguisées en zombies ont progressivement gagné l'Europe avec une première édition française à Lyon en 2008. Depuis la capitale a été infectée comme l'attestent nos photos prises lors de l'édition 2013.
Après y'en a plein .. juste un parmi tant d'autres.
- David Wellington (zombie island, zombie nation, zombie planet)
- Max Brooks (Guide de survie en territoire zombie, WWZ)
- ...
Mais très bien pour les autres catégories, ça me fait un peu peur de voir qu'aucun titre mentionné (ciné, séries, bd, mangas, jeux vidéos) ne m'est inconnu ;-)
Mais oui on aurait pu cité J.L Bourne avec ses "Chroniques de l'apocalypse", Craig DiLoui avec "Homeland of The Dead" & "Infection" qui sont d'excellents bouquins. Et une série que j'adore et que je conseille à tous, "Zombie therapy" de Jesse Petersen.
Après, les japonais n'auront plus qu'a nous concocter un jeu vidéo avec tout ça, et on aura la total !! ^^
Vous le dites vous même, vous parlez zombie au sens large, comme étant un être revenu à la vie. Alors dites-moi à quel moment les infectés de 28 jours + tard reviennent à la vie?
Nulle-part.
Et pourquoi?
Parce-que ce ne sont pas des zombies ou assimilés.
C'est un virus du nom de Fury, similaire à la Rage mais en bien plus dangereux. Ce virus ne leur donne pas l'envie de manger de la chair humaine ou ne leur permet pas de revenir à la vie, ça donne seulement à l'infecté l'irrémédiable envie de tuer.
"mais on mettra dans le même panier, l'être revenu à la vie via une expérience scientifique, par le biais de la magie, une malédiction, un phénomène paranormal, un virus ou la morsure d'un castor (ça, c'est pour les plus cinéphiles)"
Ce passage n'est pas réservé aux castors ^_^
"mais on mettra dans le même panier, l'être revenu à la vie via:
-une expérience scientifique
-par le biais de la magie
-une malédiction
-un phénomène paranormal
-un virus
-ou la morsure d'un castor."
Et dans 28 jours + tard il n'y a pas de retour à la vie.
Sinon dans les séries, on peut citer Dead set , très courte série britannique (1 saison, 5 épisodes). J'ai pas trop aimé, mais c'est quand même un série avec des zombies (au sens large du terme).
A part le fait que ce soit post-infection, ça n'a rien à voir avec les zombies. Comme vous l'avez dit ce sont des vampires, ils sont intelligents, organisés, ont des émotions, Ce ne sont ni plus ni moins que des humains suçeurs de sang.
Et sinon il est un peu bourré de fautes cet article... "L'origine est donc a cherché d'un autre côté ", "un succès plus ou moins importants",
"la saga fera l'objet de nombreux remake", "tu commence à être lourd là", "la fatigue visuel doit commencer à se faire sentir" et autres S manquants...
Et dans l'original de je suis une légende ce ne sont pas des "zombies-vampires" mais juste des vampire.
Voilà.