Dragon Ball Z : son producteur promu suite à ce gros scandale sexuel au Japon

Entre 1989 et 1996, les spectateurs japonais ont pu découvrir Dragon Ball Z, suite directe de Dragon Ball, anime qui suit les aventures d'un Goku plus âgé. 291 épisodes que les Occidentaux ont pu découvrir rapidement après, permettant à Dragon Ball de devenir une référence à l'international. Mais voilà que près de trois décennies après la fin de sa diffusion, Dragon Ball Z voit l'un de ses producteurs grimper les échelons suite à un gros scandale au Japon. 

La chute de Masahiro Nakai, star japonaise accusée d'agression sexuelle

La chaîne japonaise Fuji Television et sa société mère ont annoncé lundi que son président et le président de son conseil d'administration démissionnaient immédiatement, assumant la responsabilité d'un scandale autour d'une possible agression sexuelle impliquant l'une des célébrités les plus connues de la télévision nippone. Le scandale gravite autour de Masahiro Nakai, ancien leader du célèbre boys band japonais SMAP, et d'une agression sexuelle présumée lors d'un dîner organisé en 2023, avec la participation présumée de membres du personnel de Fuji TV.

C'est en décembre, dans des articles de magazines que le scandale éclate. Des accusations ont suivi, et Fuji Television n'aurait cessé de vouloir faire taire l'affaire. La réputation du réseau est depuis en berne, entraînant notamment des pertes publicitaires massives pour Fuji, l'une des chaînes où travaillait Nakai. C'est lors d'une conférence de presse tenue ce 27 janvier 2025 que Koichi Minato, président de Fuji Television Network, a annoncé qu'il démissionnait, avouant au passage que son entreprise avait mal géré l'affaire.

"Nous sommes profondément désolés d'avoir mal géré cette affaire en raison de notre manque de sensibilisation aux droits humains et à la gouvernance d'entreprise... et en conséquence, nos réponses envers la femme concernée ont été inadéquates", a déclaré Minato. "Nous sommes désolés d'avoir détruit notre crédibilité."

C'est Kenji Shimizu, l'un des producteurs de Dragon Ball Z qui le remplacera à la tête de Fuji Television. Minato a indiqué que l'affaire portait atteinte aux droits de la femme, sans donner de détails pour des raisons de confidentialité. Il a précisé qu'elle avait été traitée comme une affaire "extraordinaire" nécessitant une confidentialité maximale et une sensibilité particulière pour sa santé mentale. Pour autant, la société avait permis à Nakai de continuer à apparaître dans les émissions de Fuji pendant un an et demi, niant au passage toute tentative de dissimulation de l'affaire sous prétexte qu'elle impliquait une grande star. Mais Minato a affirmé qu'il ne considérait pas ce qui s'était passé comme une agression sexuelle et que l'affaire n'avait pas été signalée avant les scandales nés des magazines.

Jeudi dernier, Nakai annonce sa retraite du monde du spectacle, un secteur marqué ces dernières années par une série d'allégations d'agressions sexuelles, dans ce qui est perçu comme un mouvement #MeToo tardif par rapport à l'Occident. La star déchue explique assumer la responsabilité des "problèmes" et des pertes économiques massives qui en ont résulté. Un discours qui va à l'encontre de précédentes déclarations, dans lesquelles il niait pourtant toute violence ou implication d'un tiers. Suite à l'explosion de cette affaire, le président du conseil d'administration des entreprises, Shuji Kanoh, a également démissionné. Une décision prise lors d'une réunion du conseil avant la conférence de presse, ont indiqué les responsables.