Un homme sans scrupule se fait passer pour un photo-reporter, une arnaque incroyable

Voici une histoire tout bonnement hallucinante, celle d’Eduardo Martins, un journaliste ou plutôt un photo-reporter qui prenait des clichés de guerre en Syrie et en Irak. Il avait tout d’un homme séduisant, il avait un corps de rêve, il œuvrait dans l’humanitaire et il avait même combattu une leucémie en étant plus jeune. Au final, toute son histoire était complètement fausse.

Un véritable imposteur

Ce faux photo-reporter avait une jolie notoriété, il était suivi par plus de 120 000 personnes sur le réseau social Instagram, ses clichés étaient publiés dans le monde entier par les journaux, une exposition de son travail était en cours de réalisation et pour couronner le tout il avait le droit à des portraits sur son histoire. Le seul petit hic est que personne ne l’avait jamais vu, ni au Brésil, ni même dans les différents pays en guerre alors qu’il avait pris des photos au même moment que les autres photo-reporters.

Cela a fonctionné jusqu’au jour où le site BBC Brasil s’est rendu compte de la supercherie. Il a alors démonté toute l’histoire d’Eduardo Martins.

Pour son profil, il avait utilisé la photo d’un professeur de surf anglais, Max Hepworth-Povey. Le pire, il a utilisé son visage pour l’incruster sur des clichés où l’on peut le voir au milieu de la foule dans des paysages détruits.

Pour les photographies de guerre, il ne s’est pas pris la tête il a volé celles d’autres reporters comme Daniel C. Britt et a fait quelques modifications sous Photoshop. Il a commencé par inverser la gauche de la droite, il a modifié l’exposition et un peu le cadrage. De ce fait les moteurs de recherche ne pouvaient pas le soupçonner de reproductions. Pour les vendre, il s’est affiché sur l’agence NurPhoto et PetaPixel expliquant que ses photos créditées à son nom pouvaient être vendues 575 dollars l’unité. Bien entendu, les médias utilisent des abonnements sur ce genre de site pour pouvoir utiliser les photos ce qui revient bien entendu moins cher que l’achat à l’unité.

Pour ses interviews, il ne voulait jamais les faire via Skype, il envoyait des enregistrements, de quoi mettre la puce à l’oreille et pourtant tout le monde n’y a vu que du feu.

Suite à ce scandale, notre cher Eduardo Martins a supprimé ses comptes sur les réseaux sociaux et a complètement disparu des écrans radars. La seule information que l’on a est qu’il serait parti en Australie, vivre dans un van, c’est ce que déclare la personne qui était en charge de monter l’exposition. Il se pourrait que cela soit encore un mensonge.