Découverte d’une exoplanète jumelle de la Terre très proche de chez nous

C’est désormais officiel : les astronomes ont bel et bien découvert une exoplanète très proche de notre planète, 30% plus grosse que la Terre et se situant dans la zone habitable autour de l’étoile Proxima du Centaure.

Une sœur jumelle de notre planète Terre

Depuis plusieurs jours, la rumeur courait. C’est confirmé : nous avons bien découvert une exoplanète rocheuse jumelle située à 4,25 années-lumière de la Terre dans la zone habitable autour de Proxima du Centaure, baptisée Proxima b. Pour l’heure, il n’est pas encore possible d’y envoyer un module pour débuter une exploration mais elle est suffisamment proche de chez nous pour que nous puissions l’étudier avec nos instruments d’observation habituels.

A l’heure actuelle, nous avons quelques informations sur Proxima b qui, selon l’équipe de la Queen Mary University de Londres (équipe qui a découvert cette exoplanète), serait 30% plus grosse que la planète Terre avec une surface rocheuse et susceptible d’y accueillir de l’eau liquide. Celle-ci tourne autour de son étoile en 11,2 jours à une distance de 7,3 millions de kilomètres de Promixa du Centaure.

En ce qui concerne sa température à sa surface, les scientifiques l’estiment entre -33°C et + 30°C. Ajoutez à cela que Proxima b est soumise aux lois de l’attraction dues à sa proximité avec son étoile, elle possède une face cachée et une autre en permanence exposée au Soleil. Mais ne vous emballez pas ! Si vous imaginez qu’il n’y a qu’à la coloniser c’est un peu plus compliqué que cela. En effet, il y a peu de chances d’y voir la vie s’y développer étant donné que les naines rouges génèrent des radiations de rayons X et UV très intenses pouvant être 400 fois plus importantes que celles reçues par notre planète.

Plusieurs réponses à trouver

Reste aux spécialistes à démontrer si cette exoplanète possède une atmosphère assez épaisse pour tempérer sa surface, un champ magnétique assez puissant pour dévier les tempêtes de radiations et y a-t-il de l’eau au niveau de ses pôles ou sous la forme de lacs et rivières. Un vrai casse-tête en perspective quand on connaît nos outils d’observation.

Cette exoplanète a été soupçonnée dès 2013 grâce à des indices récoltés à l’aide du Very Large Telescope situé au Chili. C’est quand la planète passe entre son étoile et le télescope en modifiant la longueur d’onde de la lumière émise par l’étoile que les astronomes ont pu spéculer sur l’existence de cette planète. Cette méthode appelée "vitesse radiale" est la même utilisée par le télescope Kepler qui est à l’origine de la découverte de 4000 exoplanètes au cours de ces dernières années.

Désormais, pour en savoir plus sur cette sœur jumelle de la Terre, il va falloir être patient. En effet, il faut attendre que le télescope James-Webb remplace Hubble d’ici 2018 ou 2024 avec l’European Extremely Large Telescope.