On sait de plus en plus qu'Internet permet à de nombreuses entreprises de collecter des informations sur nous, les internautes. Plus ou moins graves selon les cas, certaines situations sont cependant particulièrement surprenantes. C'est notamment le cas de la dernière information à propos de Facebook : il semblerait que le réseau social de Mark Zuckerberg n'enregistre pas uniquement ce que l'on publie, mais également tous les statuts et commentaires que l'on commence à écrire, mais qu'on ne publie jamais.
Votre auto-censure est enregistrée
je ne doute pas que cela est arrivé à chacun d'entre nous : commencer à écrire un statut ou un commentaire, puis finalement se raviser de le poster soit en changeant ce qu'on a écrit soit en ne publiant tout simplement pas. Alors que c'était sûrement la meilleure chose à faire sur le moment, Facebook semble avoir décidé que ce que vous ne voulez pas publier n'est pas si secret que ça. En effet, c'est le site Slate.fr qui vient de dévoiler une étude américaine faisant état de ce que Facebook appelle les "autocensures", révélant donc que le réseau social enregistre même les textes non publiés.
Sauvik Das, étudiant-chercheur à Carnegie Mellon qui a fait un stage d'été d'ingénieur en logiciel chez Facebook, et Adam Kramer, un data-scientifique de Facebook se sont associés pour écrire une étude sur les comportements d'auto-censure des utilisateurs de Facebook version anglophone. Celle-ci relève que Facebook enregistre les textes non publiés en envoyant du code à votre navigateur qui analyse le texte écrit puis renvoie les métadonnées à Facebook. La méthode est semblable à ce qui est utilisé par Gmail qui enregistre automatique en brouillon un mail que vous êtes en train d'écrire. D'après l'étude, ce serait uniquement le fait de s'être auto-censuré qui soit enregistré car Facebook considère également cela comme une interaction. En effet, c'est ce que signifie Facebook en disant que des données sont collectées « quand vous regardez ou interagissez d'une autre manière avec des choses » dans les conditions générales d'utilisation.
Mais quel est l'intérêt de connaître les informations non publiées ?
D'après Das et Kramer dans leur étude, ce que nous ne publions pas peut être cependant très intéressant, et il s'agit donc d'une perte de contenu qui fait perdre de sa valeur à Facebook. En y réfléchissant bien, ce n'est pas tout à fait faux, mais uniquement dans le sens de Facebook car le réseau vous envoie des publicités en fonction de vos centres d'intérêts et ce que vous publiez.
Le plus impressionnant pour cette étude est que son but principal n'est pas uniquement de comprendre pourquoi les utilisateurs s'autocensure, mais surtout de limiter leur autocensure. On y voit clairement une intention de Facebook de remédier à cela en analysant les causes de cette autocensure.
Pour lire l'étude complète en anglais, c'est ici. Et vous, que pensez-vous de cette information ?
Par Lisa, il y a 10 ans :
Perso, je trouve ça vraiment abusé. Si on décide de ne pas publier c'est bien pour une raison !!
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