Il invente une étude sur les "midi-chloriens" de Star Wars et parvient à piéger des revues censées être scientifiques !
Tout fan de Star Wars qui se respecte connaît ce que sont les midi-chloriens, ces organismes microscopiques qui permettent à un homme d'être sensible à la Force. Bien entendu, il s'agit de fiction et dans la réalité, les midi-chloriens n'existent pas. Sauf pour une étude publiée en juillet et relayée par certaines revues scientifiques !
Des revues scientifiques qui publient tout et n'importe quoi
En effet, un internaute connu sous le pseudo Neuroskeptic a imaginé une étude scientifique sur son blog Discover Magazine. L'article en question signé par les professeurs Lucas McGeorge et Annette Kin avait pour but de montrer que certaines revues qualifiées de scientifiques, publient tout et n'importe quoi sans forcément vérifier les sources.
Ainsi, pour mener à bien son canular, Neuroskeptic a fait un copié-collé de la page Wikipédia qui parle des mitochondries (des organites qui existent vraiment et qui alimentent les cellules humaines). Après avoir modifié quelques passages du texte, le terme "mitochondrie" a été remplacé par "midi-chloriens". Pour parfaire le piège, l'auteur a également recopié un extrait de la fameuse réplique du sénateur Palpatine dans La Revanche des Siths où il explique à Anakin que ces organismes sont capables de guérir et de mener à la vie éternelle.
La dernière partie du plan consistait à envoyer cette "étude" à plusieurs journaux qui se revendiquent "scientifiques". Sur les 9 à qui le canular a été adressé, 4 ont accepté de publier le texte. Si trois d'entre eux ont accepté de publier le texte tel quel, le dernier réclamait 360 dollars pour la publication !
Les articles ont bien entendu été supprimés depuis leur parution, mais on en retrouve des traces par ici, par là et encore à cet endroit.
La chasse aux journaux "prédateurs"
Mais le but de l'opération de Neuroskeptic a été atteint ! En effet, son étude inventée de toute pièce n'aurait jamais dû se retrouver publiée car les journaux qui se spécialisent dans la publication de ce genre d'études sont censés respecter le principe de vérification par pairs, à savoir, d'autres scientifiques ou chercheurs qui vérifient les résultats des expériences présentées et des conclusions exposées. Les neuf revues contactées par l'auteur du canular doivent normalement réaliser cette vérification... Or, pour quatre d'entre elles, ce n'est pas le cas !
Dans le milieu, ce genre de journaux sont baptisés "prédateurs". Effectivement, ils sont prêts à publier les travaux de chercheurs en contrepartie d'une rémunération. Toujours est-il que la conclusion de cette expérience est que même si certaines revues revendiquent le fait qu'elles vérifient par des pairs les travaux scientifiques qu'elles publient, force est de constater que ce n'est pas le cas ! Et pour l'anecdote, le "Dr Lucas McGeorge" de l'étude bidon sur les "midi-choriens" a même été invité par un journal à faire partie du comité éditorial...
LE CHAPITRE SUR LES MHYT0 C0N 2 RIZ ..... JUSTE MENT !
Austin Journal of Pharmacology and Therapeutics
(entre autres)
S&V = Torchon joliment mis en page n'ayant aucune valeur scientifique à proprement dit et écrit par des journalistes.
Merci de changer votre titre complètement faux !
Mettre blogs scientifiques ou magazines scientifiques, mais pas revues...
Tu peux aussi faire un peu de recherche sur les revues en question... Ça éviterait de dire des conneries !
Dans les plus nuls, on trouve certaines revues gratuites pour les lecteurs.
Comme ils ne peuvent pas gagner d'argent par leur lecteurs, ils gagnent leur croûte en demandant de l'argent de la part des scientifiques qui veulent publier et certaines ne relisent même pas les articles en question.
De plus dans les revues et journaux universitaire (y compris dans Nature), tu y trouveras parfois de la merde publiée.
Bah, au final ça ne change pas trop des éditeurs comme Elsevier, puisqu'il faut là aussi payer (cher) pour publier, puis repasser à la caisse pour consulter SON article. Alors OK il y a des reviewers issus de la communauté scientifique et on a donc moins de chance de trouver de la merde dans les journaux de l'éditeur.
Mais à coup de pognon, plus t'as un gros nom plus tu passes tes travaux facile, même si c'est c'est "léger".
J'en profite pour placer une petit lien vers le Data Gueule qui explique ça : https://youtube.com/watch/?v=WnxqoP-c0ZE