Depuis 2014 un grand nombre de jeunes femmes piégées par l'industrie du film pornographique ont été forcées de tourner dans des films X. Victime de chantage, harcèlement, menace, elles ont vécue un calvaire. C'est un phénomène qui se développe au Japon.
L'une d'entre elle, Kurumin Aroma raconte sa descente aux enfers.
Au départ, des contrats de mannequinat
Au printemps 2013, Kurumin est interpelée par un homme dans la rue qui lui propose de faire un shooting photo pour un magazine et d'avoir un petit rôle de pin up dans un film. Elle y voit une opportunité pour elle, qui faisait de la musique depuis le lycée. L'homme prétend également avoir des contacts intéressants dans le milieu de la musique.
Une semaine après, il lui annonce qu'elle va devoir tourner dans un film porno et qu'elle ne peut pas refuser car elle a déjà signé le contrat. Voyant sa carrière dans la musique s'échapper, et sous la pression des producteurs, elle finit par accepter à contre coeur.
Ils m'ont dit que je pouvais arrêter n'importe quand si la situation me mettait mal à l'aise ou que c'était douloureux, mais c'était faux.
Par la suite les producteurs la rappelle et la menace de divulguer les vidéos si elle refuse de tourner de nouveaux films. Par chance, elle a réussi à en parler en public via les réseaux sociaux ce qui lui a permis de sortir de la solitude dans laquelle cette expérience l'avait enfermé.
Pas un cas isolé
Kurumin n'est malheureusement pas la seule jeune femme à se faire piéger. Au Japon, la pression sociale sur la réussite est extrêmement forte. Le monde de l'acting, de la mode et de la photo est souvent un piège pour les jeunes femmes en quête de célébrité. La place de la femme au Japon est assez délicate à cause du poids des traditions de cette société.
En 2016, les associations Lighthouse et PAPS (People Against Pornography and Sexual Violence) ont recensé 100 personnes, (y compris quelques hommes), qui ont aussi été piégées pour tourner dans des films X. Ce chiffre augmente d’année en année depuis quatre ans.
Aiki Segawa est porte-parole de Lighthouse :
Ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Comme c’est un sujet très tabou, beaucoup de victimes n’en parlent à personne.
L'association Lighthouse a donc tourné un clip de prévention :
Depuis le début de l’année 2017, 20 nouvelles victimes se sont manifestées.
Comment lutter contre ce phénomène ?
Il est assez évident que ce genre de chantage n'est pas exclusif au Japon. Si vous connaissez des personnes victimes de ce genre de piège, n'hésitez pas à contacter une association spécialisée qui saura aider la personne concernée.
Ce n'est pas toute l'industrie pornographique qui est à blâmer, mais seulement les producteurs véreux qui se fichent du bien être des autres.
Par Sossalgey, il y a 7 ans :
Tout va bien dans le meilleur des mondes ...
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