Netflix, le mastodonte du marché de la SVOD, a une grande nouvelle à annoncer aux amateurs d'animation japonaise et coréenne.
Une annonce lourde de significations
Depuis quelques années déjà, Netflix semble faire les yeux doux aux fans d'animation japonaise. Le géant du streaming est bien décidé à s'ériger en concurrent sérieux aux plateformes spécialisées telles que Wakanim ou ADN. Après avoir rentré dans son catalogue des séries d'animation aussi populaires que Naruto Shippuden, Fullmetal Alchemist : Brotherhood, Death Note, The Seven Deadly Sins, Sword Art Online, Jojo's Bizarre Adventure ou encore One-Punch Man, Netflix a signé un deal juteux avec Ghibli, lui permettant de distribuer l'intégralité des films du légendaire studio fondé par Hayao Miyazaki (Princesse Mononoké) et Isao Takahata (Le Tombeau des Lucioles).
Netflix s'est également substitué aux salles de cinéma, en distribuant en exclusivité des films d'animation japonais, tels que le film Ni no Kuni, qui se déroule dans l'univers du jeu-vidéo éponyme de Level-5, et Héros Modestes, second film du studio Ponoc, fondé par d'anciens du studio Ghibli, tels que Hiromasa Yonebayashi. On aurait tort de ne pas mentionner également les productions originales Netflix, à l'image de l'excellente série Castlevania, ou la plus anecdotique Les Chevaliers du Zodiaque.
On apprend cette semaine, dans les colonnes de Variety, que Netflix vient de signer un contrat avec trois studio japonais (Anima & Company, Science Saru et Mappa), et avec le studio d'animation coréen Mir. Si ces noms ne vous disent rien, ces partenariats en disent long sur les ambitions démesurées de Netflix. En effet, la signature avec le studio Mir vient nous rappeler que le leader de la SVOD désire être autre chose qu'un simple distributeur. Ils veulent également être producteurs. En effet, c'est ce studio coréen qui est chargé de la production de la série animée The Witcher : Nightmare of the Wolf, attendue de pied ferme par les fans de l'univers d'Andrzej Sapkowski.
La signature de ces contrats juteux permet donc à Netflix de remplir deux objectifs pour le moins pragmatiques : tout d'abord, draguer les amateurs d'animation japonaise, en proposant des contenus originaux ; ensuite, ménager ses coûts de production, en sous-traitant des studios d'animation asiatiques. Netflix n'est pas le premier studio à prendre l'option de la sous-traitance asiatique. Les séries d'animation Family Guy (21st Century Fox) et Justice League Unlimited (Warner) ont été produites, en partie, en Corée du Sud, où les coûts de production sont moins élevés qu'en Amérique.
Par Old Yoda, il y a 4 ans :
Ouf de penser que même l'animation elle est délocalisée...
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