GAFA : la France dégaine en premier en taxant les géants du Web à hauteur de 500 millions d'euros
Les géants du Web dont Amazon, Apple, Facebook, Google font partie, vont devoir mettre la main à la poche à partir du 1er janvier 2019, c’est ce qu’a décidé Bercy. Ainsi, la France grille la priorité à l’Europe et à ses voisins qui n’ont pas encore décidé d’une quelconque mise en place de cette taxation. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie français et son homologue allemand Olaf Scholz, espèrent qu’une loi sera adoptée d’ici mars prochain par l’Europe en essayant de convaincre les autres pays membres comme l’Irlande, le Danemark et la Suède.
500 millions d’euros en plus pour l’État
À partir du 1er janvier 2019, les grandes entreprises du Web devront s’acquitter d’une taxe qui est estimée d’après le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à 500 millions d’euros. Elle visera les revenus publicitaires, mais aussi la revente des données personnelles. De plus, cette taxe pourrait être intégrée prochainement dans le projet de la loi Pacte qui consiste à doper la croissance des PME à travers diverses mesures qui s’articulent autour de 5 axes : la création d’entreprise, l’innovation, l’expansion des entreprises, la répartition des richesses et la transmission des entreprises.
Optimisation fiscale abusive
Pour rappel, cette taxe a pour but de récupérer de l’argent auprès de ses grandes entreprises qui abusent de l’optimisation fiscale afin de payer le moins d’impôt possible en France et dans d’autres pays. Par exemple, Google a déclaré un chiffre d’affaires de seulement 325 millions d’euros en France sur les 95 milliards dans le monde. Pour payer moins d’impôt, Google et d’autres entreprises (Amazon, Apple, Facebook, etc.) passent par des pays ayant une fiscalité très avantageuse, comme l’Irlande, pour facturer ses services. Il ne faut pas non plus oublier qu'en jouant à ce petit jeu, certains se sont faits condamner comme c'est le cas de Google.
Une mise en conformité pour Facebook et les autres ?
Du côté de ses entreprises, Facebook avait déclaré que la firme allait se soumettre aux obligations fiscales françaises. Par ailleurs, elle a créé une nouvelle entité pour le vente et la facturation de services en France et non plus à Dublin. Côté Apple, l’entreprise n’a pas souhaité commenter cette décision auprès de l’Agence France Presse.
Enfin d’après le titre qui sous entend que la France va récupérer 500millions d’euros ce n’est pas le cas. Bruno espère récupérer 500millions d’euros par ans. Ce qui est totalement différent.