La météorite responsable de l'extinction des dinosaures aurait provoqué une vague haute de 1,5 km !

Il y a 66 millions d'années s'est écrasée sur Terre la météorite de Chicxulub dans l'actuelle péninsule du Yucatan. Son impact a eu de nombreuses répercussions sur notre planète à commencer par les ondes de choc, des séismes, incendies, éruptions volcaniques sans précédent ou encore la propagation d'un énorme nuage de suie et de poussières provoquant l'arrêt des rayons du Soleil sur Terre pour plusieurs années. Parmi les autres conséquences de cette catastrophe naturelle, cet évènement a été responsable de l'extinction de 50 à 75% des espèces vivantes dont les dinosaures non aviaires.

Une vague de 1,5 km de haut

En revanche, ce que nous ignorions, c'est que l'astéroïde a été responsable d'un spectaculaire tsunami au moment de son impact. Un tsunami qui aurait provoqué une vague d'une hauteur de.... 1,5 kilomètre !

En effet, ce sont des scientifiques de l'université du Michigan qui sont parvenus à modéliser pour la première fois les conséquences de l'impact de cette météorite de "façon globale", à savoir depuis son point de rencontre avec la Terre jusqu'à la fin de la propagation des dernières ondes.

Les chercheurs ont présenté le résultat de leurs travaux lors de la réunion de l'Union américaine de géophysique qui se tient chaque année à Washington. Deux modèles ont été proposés. Dans le premier, les experts ont reproduit les dix premières minutes après l'impact grâce à la topographie du lieu où s'est écrasé la météorite et celle de la croûte océanique. Ainsi, quand la météorite d'un diamètre de 14 km est tombée sur Terre dans les eaux peu profondes près des côtes, elle a formé un cratère de 1 kilomètre de profondeur. Lors de sa formation, le cratère s'est asséché pendant quelques instants en raison de la force du souffle puis, l'eau s'est engouffrée à l'intérieur avant d'en ressortir comme une énorme vague d'effondrement.

29.000 fois plus d'énergie que le tsunami en Indonésie

Dans un second modèle, les chercheurs se sont intéressés aux différents effets sur le long terme. Ainsi, ils ont pu déterminer que les séries de vagues qui se sont propagées par la suite avaient une hauteur de 100 mètres et se déplaçaient à une vitesse de 140 km/h. D'après les estimations des scientifiques, ce tsunami aurait, pendant les sept premières heures après l'impact de la météorite, véhiculé 29.000 fois plus d'énergie que celui qui a touché l'Indonésie en 2004.