Imaginez-vous à bord d’un avion et lorsque vous détournez la tête vers le hublot, vous remarquez un minuscule impact sur la vitre… Quelle est votre réaction ? C’est la panique ! Maintenant, vous n’êtes plus dans un avion, mais à l’intérieur de la station spatiale internationale et vous voyez ça :
Voici ce qu’a vu et capturé en photo l’astronaute britannique Tim Peake le 12 mai dernier alors qu’il était à bord du module Cupola de l’ISS. Sur ce cliché, publié par l’Agence Spatiale Européenne, vous pouvez y voir un impact sur l’un des hublots de ce module conçu par l’Europe en 2010 et qui offre à ses passagers l’une des plus belles vues sur notre planète.
Sauf que lorsque vous êtes en orbite autour de la Terre à plus de 400 kilomètres d’altitude, voir un impact de quelques sept millimètres de diamètre peut vous faire paniquer ! L’origine de cet impact provient d’un débris spatial, certainement un morceau de métal pas plus grand que quelques millièmes de millimètres qui est venu s’éclater contre le quadruple vitrage du hublot du module Cupola.
Sensibiliser à la pollution de l’espace
Si l’ESA a opté pour publier cette photo, c’est aussi pour sensibiliser le grand public aux risques quasi quotidiens des menaces spatiales. C’est aussi l’occasion pour elle de communiquer sur le matériel résistant dont elle dispose. Ici, pour l’ISS, en plus du quadruple vitrage des vitres, les espaces techniques et les espaces de vie sont dotés d’un blindage étendu pour résister aux impacts mineurs tels que celui-ci.
Même si l’impact visible sur la photographie de Peak est mineur, des débris un peu plus gros pourraient avoir de très graves conséquences sur le matériel. C’est d’ailleurs l’objectif du message de Holger Krag, chef du Bureau des débris spatiaux de l’ESA qui veut sensibiliser le public à la pollution dans l’espace. Des débris qui auraient un diamètre allant jusqu’à 1 centimètre de diamètre seraient en mesure de désactiver un instrument, et d’un diamètre au-delà d’un 1 centimètre, en raison de sa vitesse dans l’espace, pourraient endommager le blindage de la station. D’ailleurs, si un débris spatial de plus de 10 centimètres venait à percuter l’ISS, ce dernier pourrait la réduire en miettes ! Bref, pour Holdger Krag : "la meilleure façon d’éviter les problèmes de débris orbitaux est de ne pas les provoquer en premier lieu".
Par Bengt, il y a 8 ans :
Il faut envoyer des Wall-E dans l'espace pour nettoyer tout ça.
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