Tchernobyl : la forêt autour de la centrale nucléaire est en proie aux flammes et fait grimper le taux de radioactivité
Est-ce que 2020 est une mauvaise année ? Ça en a tout l'air ! En effet, après les incendies qui avaient fait rage en Australie, la pandémie de Covid-19 que nous sommes actuellement en train de vivre, voici qu'un incendie s'est déclaré à Tchernobyl, dans la forêt qui entoure la célèbre centrale nucléaire depuis le 4 avril dernier.
Un taux de radioactivité 16 fois supérieur à la normale
Alors que l'Ukraine vient d'imposer le confinement total depuis ce lundi 6 avril pour lutter contre le coronavirus, le pays doit faire face à des centaines de feux de prairie et de forêt dont l'un a déjà ravagé une centaine d'hectares de la zone d'exclusion environnant la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Pour tenter d'éteindre l'incendie, plus de 100 pompiers ont été déployés dans le secteur appuyés par deux avions et un hélicoptère. Cette situation avec de tels incendies, aussi bien à Tchernobyl ou ailleurs en Ukraine, n'est pas inédite car au printemps, nombreux sont les habitants à brûler dans leurs jardins des ordures, feuilles et herbes coupées. Cependant, ce qui est inquiétant, c'est que le niveau de radiation mesuré au cœur de l'incendie qui ravage la zone d'exclusion de Tchernobyl est 16 fois supérieur à la normale.
De leur côté, les autorités estiment que ce taux n'est pas source de contamination puisque la radioactivité est limitée au cœur du foyer. Même si en raison du confinement décrété par Kiev, moins de personnes sont exposées par la pollution de l'air résultant des 140 incendies autour de la capitale, la situation est tout de même source d'inquiétude.
Comme le rappelle nos confrères de Sciences et Avenir, depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986, 200 000 personnes ont été évacuées de cette zone, mais 200 Samosely, des habitants clandestins, continuent d'occuper le secteur malgré le fait qu'il s'agisse de l'une des zones les plus radioactives de la planète.