La nouvelle est tombée ce matin, lors de l'interview politique de Jean Castex, Premier Ministre, sur France Inter : les masques sont désormais obligatoires à l'intérieur des salles de cinéma.
De nouvelles mesures
C'est un été difficile pour les exploitants de salles. Après une réouverture timide le 24 juin dernier, après trois longs mois de fermeture, les salles de cinéma ont du faire face d'une part à des recommandations sanitaires aussi légitimes que contraignantes, ainsi qu'à l'annulation et aux nombreux reports de la plupart des gros blockbusters hollywoodien (Wonder Woman 1984, Mulan).
Dès le 24 juin, le protocole en vigueur stipulait que les salles devaient veiller à la distanciation physique, en limitant le nombre d'entrées pour chaque séance ; le masque était, quant à lui, obligatoire dans les halls du cinéma, aux caisses et aux W.C., le client ne pouvant l'enlever qu'une fois assis sur son siège.
Mais c'est un nouveau protocole que Jean Castex a annoncé ce matin, lors de la matinale de France Inter. En effet, le Premier Ministre a annoncé que les cinémas ne devront plus, à ce jour, veiller à la distanciation sociale en limitant l'accès aux séances, sauf dans les zones les plus touchées par l'épidémie (c'est à dire les régions où le virus circule toujours activement). En contrepartie, tous les exploitants de salles, quelque soit la zone dans laquelle ils se situent, devront rendre obligatoire le port du masque pendant les séances.
Une décision catastrophique pour les salles ?
Si bien évidemment on peut comprendre l'impératif sanitaire, les professionnels craignent toutefois un revers économique de la médaille. Contraignant, le port du masque obligatoire à l'intérieur des salles de cinéma pourrait faire fuir les clients. C'est du moins ce que montre l'exemple de la Belgique, où cette mesure a été adoptée : les exploitants ont noté une nette baisse des fréquentation des salles de cinéma (entre 35 et 40%), depuis que le port du masque a été rendu obligatoire pendant les séances, comme le révèlent nos confrères de Première.
Cela peut s'expliquer très simplement : déjà inconfortable, le masque peut être difficile à supporter durant toute une séance de cinéma, pendant laquelle le client espère se changer les idées. Par ailleurs, la sortie de Tenet ce mercredi au cinéma, censée annoncer la rentrée des gros blockbusters Hollywoodiens (Wonder Woman 1984 est prévu pour septembre), risque même d'attirer moins de monde que prévu, le film durant 2h30. On comprend dès lors la situation extrêmement délicate dans laquelle se retrouvent les exploitants de salles : entre impératifs sanitaires et impératifs économiques, ils ne savent plus où donner de la tête. On rappelle par ailleurs qu'en dépit d'une aide promise à hauteur de 2 milliards d'euros (sur un budget de 100 milliards pour la relance économique), le secteur de la culture et des spectacles a été très gravement touché par la crise du CoVid-19. Plusieurs salles de cinéma ferment à travers le pays. On espère que le gouvernement saura apporter une aide suffisante, ainsi que des mesures efficaces, permettant à la fois de lutter contre l'épidémie et de permettre aux exploitants de salle une plus grande respiration économique.
Par Sid le Paresseux, il y a 4 ans :
Putain... Je ne sais pas comment ils vont faire les cinés... A force de fermetures, on va se retrouver avec un monopole absolu de Gaumont, toutes les petites salles vont mettre la clé sous la porte. Il est beau l'avenir du ciné...
Répondre à ce commentaire
9
2