Mauvais choix de la direction, crunch insoutenable, changement à la tête du studio, repositionnement stratégique, les raisons de l'annulation d'un jeu vidéo sont diverses. Mais certaines sont plus absurdes. Voici 6 jeux qui ont vu leur développement stoppé dans des conditions aberrantes. Certaines font vraiment mal au cœur.
#1 This is Vegas : Le GTA-like misogyne
L'histoire autour de This is Vegas débutait pourtant bien. En janvier 2006, Surreal Software commence le développement d'un jeu basé sur un GTA-like. L'histoire est simple. Un mec descend d'un bus à Las Vegas sans un sous en poche, et a pour ambition de gravir les échelons dans le monde des casinos afin de monter un empire pour être le roi de Vegas. Pitch classique.
Côté gameplay, le jeu s'oriente sur quatre axes : des phases de combat très basiques, la conduite de voitures sportives pour faire le tour des casinos, les jeux d'argent, et enfin faire la fête via une série de mini-jeux, ce qui augmente au passage la réputation.
Si le jeu se révèle peu alléchant sur le papier, les premières critiques ne sont pas négatives, après les premières captures d'écrans viennent une démo jouable. La jaquette est prête, et le jeu est prévue pour le quatrième trimestre 2008. Mais en plus de manquer cruellement d'identité, le jeu révèle une image dégradante de la gente féminine, et choque bon nombre de développeurs en charge du projet. Midway, alors sur la sellette, avait tout misé sur This is Vegas, soit une enveloppe de 60 millions de dollars. Le projet est finalement abandonné, et le studio ne s'en relèvera jamais.
#2 FEZ 2 : le plus beau ragequit
FEZ premier du nom ( jeu sorti en avril 2012 mêlant plate-forme et réflexion dans lequel il faut gérer à la fois la 2D et la 3D pour progresser ) fut un véritable succès, tant critique que populaire. le développement d'un petit frère tombait alors sous le sens pour son créateur Phil Fish, mais une violente querelle par média interposé avec un journaliste a fait littéralement ragequit Mr.Fish, non seulement du projet, mais aussi de toute l'industrie du jeu vidéo.
C'est lors d'une bataille de tweets que Fish annonce son départ, ainsi que l'annulation de FEZ 2, qui avait pourtant été annoncé deux mois auparavant. Rémy Susceptible.
#3 Thrill Kill : Gênant par excellence
Édite par EA, Thrill Kill devait initialement sortir dans les rayons en 1998, mais il n'en sera jamais ainsi. Pour comprendre les raisons de cet échec, il faut savoir que ce beat-em up ultra violent semblait encore plus gore que Mortal Kombat, et que son identité était très dérangeante.
Concernant le gameplay, l'idée est simple : quatre personnages se battent à mort dans des arènes plus glauques que jamais. Si à la fin, il n'en restera qu'un, tous les coups sont permis, comme démembrer ses adversaires et se servir d'un bras ou d'une jambe en guise de finishing. Du côté des personnages, on a affaire à un panel de psychopathes tous plus laids les uns que les autres, comme une sadomasochiste ou un chirurgien sanguinaire.
Au fil de son développement, le jeu commence de plus en plus à être sujet à la controverse, pour sa laideur ainsi que pour son ambiance très malsaine. Bien qu'en phase avancée de développement, EA a finalement décidé d'annuler Thrill Kill car celui-ci aurait pu provoquer trop de polémiques quant à son contenu. Aucune prise de risque de la part d'EA.
#4 Eight Days : En ligne, sinon rien
Voici un bel exemple de gâchis vidéoludique. Eight Days était du calibre des jeux qui devait mettre en exergue les prouesses techniques de la PS3. Exclusivité Sony et dévoilé lors de l'E3 2005, ce TPS / action à la sauce GTA proposait aux joueurs des scènes de gun fights intéressantes et des courses poursuites de grande intensité, le tout avec un système d'horloge en temps réel.
Mais lors de la présentation d'une démo technique du studio SCE london studio aux responsables de Sony, ces derniers ont décidé d'annuler le projet parce que le titre ne proposait pas... de mode online. Aberrant. Le développement de Eight Days était même en phase avancée, comme en atteste cette démo de gameplay et ce trailer.
#5 Ant-simulator : Arnaques, alcool et prostitués
On tient une perle ici. Ant Simulator, projet de simulation de fourmis pour PC et PS4 plutôt prometteur est né des mains d'Eric Tereshinski, lequel avait soumis le projet à une campagne de financement participatif sur Kickstarter. Un projet louable qui va malheureusement subir les foudres de la malhonnêteté. Si la campagne démarre bien, les donateurs restent sans nouvelles pendant une période de deux ans. Jusqu'à ce que fin avril 2016, Tereshinski poste une vidéo pour annoncer que le projet est finalement annulé pour des raisons financières.
Ses deux associés, avec lesquels il a monté le projet aurait pompé les fonds de la campagne pour s'adonner aux plaisirs de la chair. En effet, ils auraient dépensé tous les fonds pour effectuer des virées en restaurant, en alcool puis en couchant avec des prostituées. Pire, les eux acolytes ont menacé Eric Tereshinski de poursuites judiciaires s’il tentait de sortir le jeu seul.
#6 Batman The Dark Knight : Crunch fatal
Les films inspirés du célèbre chevalier noir ont, depuis le premier opus réalisé par Tim Burton (1986), toujours été accompagné d'une sortie en jeu vidéo. Tous, jusqu'à Batman : The Dark Knight sorti sur nos écrans en 2008 et réalisé par Christopher Nolan. Pourtant, il y avait bien un projet en développement, qui devait initialement reprendre le même gameplay que son prédécesseur Batman Begins sur Gamecube, mais qui sera réorienté en monde ouvert et prévu en 2007 sur PS3 et Xbox 360.
Mais son développement va lentement, mais surement, basculé dans l'anarchie. Certains développeurs manquaient d'éxpèrience pour un tel projet, et ont été victimes de mauvaises décisions de la direction. Ils ont donc subi une perte de temps colossale. Aussi, le moteur du jeu n'était donc plus adapté, mais les développeurs seront sommés de poursuivre en l'état. Le projet traine, et même la sortie du film en blu-ray ne sera pas respectée. Conséquence : 20 employés licenciés, fermeture d'un studio, et une perte colossale de 100 millions de dollars. EA était à l'édition.
Par Xmtic, il y a 3 ans :
En se renseignant bien, on se rend compte que de nombreux studios, bien avant Cyberpunk imposaient des crunch à leurs employés
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