Jujutsu Kaisen : ce détail extrêmement décevant sur la fin du manga culte

Le chapitre 271 de Jujutsu Kaisen, sorti en français sur MangaPlus dimanche dernier, a marqué la conclusion du shonen de Gege Akutami. Mais à bien des égards, la fin est extrêmement critiquable. Surtout en considérant ce détail. 

Jujutsu Kaisen : un antagoniste gâché ?

Avec Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba de Koyoharu Gotōge et L'Attaque des Titans de Hajime Isayama, Jujutsu Kaisen de Gege Akutami compte parmi les mangas les plus appréciés des années 2010/2020. À la fois sombres et violentes, les aventures de Yuji Itadori et de ses amis exorcistes ont brillamment corrompu les codes du shonen nekketsu, comme l'a démontré le Chef Otaku dans une vidéo dédiée. Son adaptation en série d'animation par le studio MAPPA a renforcé l'aura de Jujutsu Kaisen, en sublimant certaines scènes de combats devenues iconiques. 

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et Jujutsu Kaisen s'est achevé avec son chapitre 271 la semaine dernière. Toutefois, la conclusion du manga laisse un arrière-goût d'inachevé dans la bouche. La fin semble précipitée, comme si Gege Akutami était pressé de terminer son manga. Ne lui jetez pas la pierre, malheureusement le système de production des mangas repose grandement sur l'exploitation des artistes, et nombreux sont ceux qui développent de graves problèmes de santé, à l'instar de Kentaro Miura (Berserk), Yoshihiro Togashi (Hunter x Hunter), Eiichiro Oda (One Piece). Au printemps 2021, Gege Akutami avait été contraint de faire une pause de plusieurs semaines à cause de problèmes de dos à cause de son activité professionnelle.

Cette précision étant faite, l'une de nos plus grandes déceptions concernant le dernier arc de Jujutsu Kaisen demeure le traitement du personnage de Kenjaku. Pour rappel, durant l'arc de Shibuya - adapté dans la seconde partie de la saison 2 de l'anime -, on apprend que celui que l'on prenait pour Suguru Geto était en fait un exorciste millénaire dont le sort lui permet de transplanter son cerveau dans d'autres corps. Non content d'être le grand artisan des grandes tragédies qui ont frappé le Japon et le monde des exorcistes, notamment le Drame de Shibuya et la Traque Meurtrière, Kenjaku est en plus le véritable père du héros, Yuji Itadori. Il avait donc tout pour être le principal antagoniste du manga. 

Malheureusement, son traitement est indéniablement décevant. Si l'on comprend que Gege Akutami a voulu terminer par la confrontation dantesque entre Ryumen Sukuna et les exorcistes, Kenjaku est de facto devenu l'un des personnages secondaires de sa propre machination. Pire, sa mort a été complètement expédiée : le spectacle comique de Takaba sert de diversion pour que Yuta Okkotsu le décapite. Dans ses derniers mots, Kenjaku explique que sa volonté sera transmise. Mais à qui ? On l'ignore. D'autant plus que l'avant-dernier chapitre (#270) nous montre une personne ayant la silhouette de Geto accompagner Takaba. On regrette également que Yuji Itadori n'ait jamais été véritablement confronté de manière personnelle à Kenjaku.

Ceci étant dit, Jujutsu Kaisen demeurera un manga dont on se souviendra longtemps, notamment grâce à sa galerie de personnages attachants et charismatiques, et ses combats souvent époustouflants. Il rejoint donc le club de ces manga adorés dont la fin est jugée décevante, parmi lesquels on trouve Naruto de Masashi Kishimoto et L'Attaque des Titans de Hajime Isayama. Ce dernier a d'ailleurs senti le besoin de s'en excuser. Et vous, qu'en pensez-vous ? Dites-le nous dans l'espace commentaires.