Les médias libres sont-ils devenus une utopie ?
Comme l'a montré Vincent Bolloré tout au long de l'année avec Canal +, les médias ont perdu de leur fraîcheur. Le patron de Vivendi a réussi à se mettre tout le monde à dos et devenant, en l'espace de 3 ans, une puissance médiatique à lui tout seul. Il n'est pas le seul dans ce paysage médiatique français, à avoir su s'installer durablement. Ainsi peut-on parler de liberté des médias ?
Qui contrôle quoi ?
C'est devenu un secret de polichinelle de savoir qu'aujourd'hui l'ensemble des médias français sont contrôlés par de puissants groupes industriels, français ou non. La tendance de se faire un nom dans les médias en les contrôlant ne date pas d'hier, mais tend à se développer de plus en plus. Le problème c'est qu'on ne sait pas qui contrôle quoi exactement et, malgré ce que l'on peut penser, cela à son importance.
Si vous avez la flemme de lire ce graphique ou si l'image est trop petite, sachez qu'il montre que 13 des 500 plus grandes fortunes françaises contrôlent la quasi moitié des "groupes" médiatiques. Parmi elles, Bernard Arnault, 13 ème fortune mondiale et big boss de LVMH. Il a racheté il y a moins d'un an Le Parisien au groupe Amaury, lui qui possédait déjà Les Echos.
On peut aussi citer le trio infernal BNP. Pierre Berger, Xavier Niel et Matthieu Pigasse qui ont racheté le Groupe Le Monde, soit Courrier International, Télérama... Et tous les titres Le Monde bien entendu. Ils ont aussi fait l'acquisition de l'Obs, anciennement Le Nouvel Observateur. Le plus prolifique de ces dernières années reste Monsieur Patrick Drahi qui, après avoir racheté Numéricable-SFR en septembre 2014, a crée une chaîne d'infos internationale I24 news et s'est même permis de racheter Libération ainsi que les titres du groupe belge Roularta, détenteur auparavant de L'Express. En presque 2 ans de temps, Altice Media Group a su rapidement acheter de grands titres de presse, mais aussi se doter d'une chaîne d'informations continue internationale. Ou comment être présent partout...
Bien sûr on n'oubliera pas de citer les Lagardère (Europe 1), Alain Veille (RMC, BFM), Martin Bouygues (TFI) ou encore François Henri-Pinault (Le Point), aussi propriétaire du Stade Rennais et le mari de Salma Hayek (oui, tout le monde s'en fiche). Sans oublier l'Etat français ! (France Télévisions, Public Sénat...)
Cela pose t-il vraiment problème ?
On peut alors les distinguer en termes de puissance. Qui possède le plus de médias ? Qui possède les médias les plus importants ? Même si, au niveau de l'actionnariat, il y a une échelle de contrôle, puisqu'on peut ne détenir qu'une petite part d'une entreprise, comme une grande, il serait vain de répondre aux questions ci-dessus. Le plus important n'est pas de savoir quelle est la nature du contrôle, c'est de savoir s'il y en a un !
Avant de dénoncer il faut pouvoir constater et alors viens une autre interrogation : contrôle- t-il les médias ? Plus exactement, contrôle-t-il l'information qui y circule. Après tout, ces hommes que nous citons, ils ont beau être riches, ils ne sont qu'actionnaires principaux. Par exemple Vincent Bolloré n'est pas le PDG de Canal +, il est le PDG de Vivendi qui détient 100% des actions du groupe Canal. Ils ne sont "que" propriétaires et le pouvoir de décision direct revient au président des chaînes, nommé par le propriétaire...
Malheureusement, certains faits tendent à montrer qu'aujourd'hui les propriétaires de médias contrôlent directement l'information. Vincent Bolloré qui empêche la diffusion de reportages dans Spécial Investigation ? Fait. Le Figaro qui ne parle pas ou peu des (nombreuses) affaires dans lesquelles son propriétaire, Serge Dassault, est empêtré ? Fait. En plus, on ne sait pas tout ce qu'il se passe dans ce milieu. On est en droit de se plaindre que telle ou telle information ne soit pas diffusée ou traitée de la manière dont on le voudrait. Oui on se focalise sur des sujets dont tout le monde se fiche et on ne parle pas de sujets importants.
Cependant l'importance de l'information est subjective. Chaque personne trouvera essentiel de parler de l'attentat de Bagdad car il démontre une montée inquiétante du terrorisme, présent désormais dans notre vie quotidienne. D'autres préféreront une actualité focalisée sur l'Euro de football car le sport à un côté fédérateur et nous fait justement oublier la misère du monde. Encore une fois, il ne s'agit pas de contester une vision plutôt qu'une autre, il s'agit de l'accepter. Cependant, dans les deux cas cités plus haut, on parle d'un détournement ou d'une suppression volontaire de l'information dicté par des personnes puissantes, au-delà de leur richesse, et qui servent leurs intérêts.
Peut-on trouver des médias objectifs ?
Evidemment que oui. Même si une énorme partie des médias sont contrôlés par une minorité de personnes et les grandes richesses de ce pays, tous ne le sont pas. On retrouve dans cette liste l'excellent Mediapart ou des sites internet tels que arrêtsurinfo.ch, qui se revendiquent "libre" sur l'actualité qu'ils portent. Pour aller plus loin dans cette réflexion sur la liberté des médias, voici une vidéo traitant de la liberté des médias et de la pensée. Elle est courte, et en anglais, mais donne un point de vue intéressant sur ce dont nous parlons.
Le journalisme ne peut être et ne sera jamais objectif. On choisira toujours une information plutôt qu'une autre. Ce qui rend un média libre c'est de savoir quel facteur influence ce choix. On ne parlera pas de ce sujet car cela risque de fâcher notre propriétaire ou parce que cela risque de ne pas correspondre à notre ligne éditoriale ?
Dans tous les cas, sachez qu'à Hitek nous ne dépendons pas d'actionnaires puissants et fortunés...Tant que Sangoku ne détiendra que 5% des actions. Nous sommes, avant d'être un média libre, un média à votre écoute... Tant que vous êtes d'accord avec nous !
Allez, qui aime bien châtie bien. On a beau se plaindre, Hitek reste l'un des seuls sites (d'information ) que je consulte avec plaisir plusieurs fois par semaine. <3
Mediapart est financé intégralement par ses abonnés. Vous aurez noté que l'on voit souvent des articles commencaient par "Médiapart à révélé que.."
Vous comprenez pourquoi eux peuvent se le permettre.
Et qui va poursuivre un média qui n'a que quelques dizaines de lecteurs, et qui peut donc affirmer qu'il n'a pas vraiment "diffusé" de fausses informations ? Même si tous ses abonnés sont journalistes…
Ca rapporte. et je suis dis sérieusement... les plus jeunes sont les plus aptes à croire ce que vous dites, lâchez vous, plus c'est gros plus ils avaleront.
Bon, je vous laisse je dois ajouter des arguments sur le faux cadavre de nessi découvert mais que je vente comme vrai. ;-) Ca rapporte des clics en ce moment.
Le seul argument qui m'a convaincu.
C'est comme si je disais que Hitek était un gros site qui faisait que du putaclic en me basant sur les 2/3 articles du genre qui sortent chaque jour ( et je suis gentil).
https://youtube.com/watch/?v=OWCqcRI7qCs
Ou encore "La France a peur: Le syndrome du grand méchant monde" d'Orizon-gull qui nous explique a quel point les journalistes et la TV en général influences notre façon de voir le monde (même si ça s'éloigne un peu du sujet de base)
https://youtube.com/watch/?v=8WiiqssAME4