Cette méduse des fonds marins extrêmement rare est un prédateur hors pair (vidéo)
Une méduse très étrange vient d'être observée dans les fonds marins sombres et inquiétants. Le spécimen n'avait pas été filmé depuis de nombreuses années, il se déplace et se nourrit de façon très étrange.
Un spécimen intriguant
Les fonds obscurs et angoissants des océans regorgent de créatures étranges et inquiétantes. Il n’y a pas de lumière, la pression est extrême, et les températures sont souvent proches du point de congélation. Pas étonnant que ces conditions extrêmes soient le lieu de vie d'une faune et d'une flore très étrange. Crabes yétis, poissons-lanternes, calmars géants, pieuvres vampires, poissons revenants, tous ont développé certaines caractéristiques et facultés pour vivre dans les grands fonds marins.
Attardons-nous aujourd'hui sur un spécimen très particulier et qui se révèle être un prédateur hors pair. Il s'agit de la Deepstaria enigmatica, la plus intrigante des méduses. Dépourvue de tentacules, cette étrangeté se déplace en déployant sa large ombrelle translucide d’une soixantaine de centimètres de diamètre. On ne sait malheureusement que très peu de choses sur elle, si ce n'est qu'elle vit entre 600 et 1 750 m de profondeur, ou que son corps est très sensible à la moindre vibration.
Une vidéo inédite
Mais une vidéo inédite de la créature vient d'être publiée, et permet de l'observer davantage. Une petite caméra attachée à un petit robot sous-marin, couplé à un système spécialisé dans les faibles lumières et les prises de vue des profondeurs entourée d'un globe de verre a permis de filmer cet invertébré de façon inédite.
This is a Deepstaria enigmatica, a tentacle-less jellyfish filmed by the Nautilus crew pic.twitter.com/LVOX7iuMp2
— \ud83e\udd40_Imposter_\ud83d\udd78\ufe0f (@Imposter_Edits) March 19, 2022
Grâce à une technique de chasse appelée bagging, qui signifie "ensachage", la Deepstaria enigmatica emprisonne ses proies dans son ombrelle, en les trompant par la bioluminescence pour les attirer, ceci en laissant une ouverture circulaire de seulement 10 cm de diamètre. L'observation a notamment permis de comprendre que cette méduse des fonds marins ouvre et ferme son ombrelle, en moins de 3s pour se déplacer, en revanche, certaines zones d'ombres persistent sur le spécimen : on ne sait actuellement pas de quoi elle se nourrit, ni comment elle se reproduit.