Nintendo force ces développeurs à payer 30 millions de dollars
Nintendo se retrouve souvent au coeur de procès. Précédemment, nous vous avions justement parlé du fait qu'un joueur avait gagné son procès contre la société japonaise suite aux problèmes récurrents concernant les Joy-Con Drift. Aujourd'hui, ce n'est pas la firme japonaise qui a perdu, c'est même tout l'inverse. Nous faisons le point sur le dernier procès en date de Nintendo, dont la société est sortie grand vainqueur.
Le jeu Shironeko Project de Colopl
Le jeu Shironeko Project (White Cat Project) est un jeu de rôle et d'action en free-to-play développé pour Android et iOS, et ce dernier est au centre d'un grand procès qui l'oppose à Nintendo.
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire, il nous faut nous intéresser plus spécifiquement à ce jeu. Sorti sur le marché international sous le nom de "Colopl Rune Story" en 2015, Shironeko Project est un jeu d'action et de rôle avec des commandes sur écran tactile, où le joueur contrôle le personnage en faisant glisser le doigt sur l'écran. Si vous voulez avoir un aperçu du gameplay tel qu'il était lors de la sortie du jeu, vous pouvez consulter la vidéo suivante :
Des capacités spéciales peuvent aussi être activées en maintenant le doigt sur le personnage, ce qui ouvre un menu de sélection de capacités. Toutes ces actions peuvent être effectuées avec un seul doigt, ce qui facilite le jeu à une main. Et ce mécanisme a malheureusement valu un procès aux développeurs du jeu.
une violation de brevets
En décembre 2017, Nintendo décide de poursuivre le développeur japonais Colopl pour violation de brevets dans le jeu mobile Shironeko Project. Au cours du procès, Nintendo a en effet affirmé que Shironeko Project a violé cinq de ses brevets, dont "un système de contrôle tactile", et notamment, "l'utilisation d'une manette sur un écran tactile". La violation semble en effet faire référence à un brevet qui a été introduit par Nintendo avec la Nintendo DS. Shironeko Project a en effet introduit ce que la société a appelé une mécanique de "Punicon" (soit le moment où les joueurs glissent leur doigt sur l'écran et tapent pour déclencher des attaques). Or, selon Nintendo, l'ensemble des gestes qui permettent d'entrer des coordonnées sur un écran, et de faire glisser un personnage comme si l'on possédait un joystick, avec un mouvement de "glisse" sur l'écran, sont sous le coup de leurs brevets.
Si le procès a débuté en 2017, Nintendo a durci le ton en 2021. La société a en effet demandé des dommages et intérêts plus importants, comme le souligne l'analyste Serkan Toto. Selon Nintendo, Colopl continuait délibérément à violer leurs brevets, et ce, alors même qu'une action en justice était déjà en cours. Nintendo demandait 42 millions de dollars à l'origine, et a fini par en demander 92 millions. Colopl avait, de son côté, décidé de changer les mécanismes de son jeu en février 2020. Cela n'a semble-t-il pas suffi, puisque nous venons d'apprendre que, selon une déclaration officielle, Colopl avait finalement accepté de payer 3,3 milliards de yens (30 millions de dollars) à Nintendo, en guise de dédommagement.
Dans un récent communiqué, Colopl déclare :
La société a déterminé qu'il serait préférable de résoudre l'affaire dès que possible par un règlement, et a maintenant conclu un accord sur le règlement en question. Les termes de l'accord sont les suivants : la société paiera à Nintendo un total de 3,3 milliards de yens en guise de règlement du procès, et cela prendra en compte les futures licences, et Nintendo retirera le procès.
En raison du montant versé à Nintendo, Colopl enregistrera des "pertes extraordinaires" au troisième trimestre de l'année.
Et de votre côté, si vous êtes plutôt jeux Nintendo avant tout, sachez que le prochain Nintendo Direct aurait fuité avant l'heure, et que nous avons dédié un précédent article à ce sujet.
La ou Apple vend très très cher du matos de bonne qualité et fait procès sur procès (on dirait que ça se calme un peu), Nintendo vend proportionnellement très cher du matos de médiocre qualité et cumule les procès.
C'est pas grave car grâce à Nintendo en 2072 on aura Mario kart 28, Zelda 72, Mario party 54, Pokémon 729..et avec un peu de chance une nouvelle licence.
Seul Nintendo peut faire une série de remake de Zelda et les vendre quasi 50€ pièce, avec un niveau graphique digne de 2010, si ça avait été EA je vous raconte pas le scandale.