Nosferatu : le film d'horreur est sorti, les fans français sont divisés

Quelques semaines après avoir été accueilli avec des avis dithyrambiques de la part de critique américaine qui l'avait découvert en avant-première, Nosferatu de Robert Eggers vient de sortir en salles. Les spectateurs français l'ont découvert, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il divise très fortement. 

Nosferatu : le film divise le public

Dire que Nosferatu était attendu relève du doux euphémisme. Sorti ce mercredi 25 décembre dans les salles françaises et américaines, le film de Robert Eggers est assurément un étrange film de Noël. Bien évidemment, on se souvient que Tim Burton a démontré par trois fois que le courant gothique s'accorde très bien avec les fêtes de Noël, avec Edward aux Mains d'Argent, Batman le défi et Edward aux Mains d'Argent (dont il a signé l'histoire originale). Cependant, il fallait bien un réalisateur aussi talentueux que Robert Eggers pour créer l'événement le jour de Noël autour d'une nouvelle adaptation de Dracula et un deuxième remake de Nosferatu le vampire de Murnau, quarante-cinq ans après celui - fantastique ! - de Werner Herzog. 

Il faut dire que le C.V. de Robert Eggers le place parmi les réalisateurs les plus passionnants du renouveau du cinéma d'horreur. Passionné par les folklores et les légendes, le cinéaste américain avait gagné le coeur du public dès son premier long-métrage, The VVitch (2015). Quatre ans plus tard, son second film The Lighthouse rendait un vibrant hommage au cinéma expressionniste allemand. Ne lui manquaient plus que les notes de Dans l'antre du roi de la Montagne d'Edvard Grieg pour lui donner des allures de film de Fritz Lang. Après l'excellent The Northman, qui proposait une nouvelle lecture du récit épique dont se serait inspiré William Shakespeare pour écrire la pièce de théâtre Hamlet, Robert Eggers s'est donc frotté au mythe de Dracula. 

Unanimement accueilli par la critique américaine, Nosferatu semble néanmoins diviser le public français, comme le démontrent les avis que nous avons compilés ci-dessous. Une partie des fans adore le long-métrage d'Eggers, tandis que d'autres y voient un pur effet de style frôlant avec le ridicule. Mais n'est-ce pas la marque des grands films de créer le débat ? 

#1

Nosferatu est une réussite pour moi, conte macabre réactualisé avec une photo élégante, (dont certains plans qui vont s'imprimer longtemps dans votre tête), Bill Skarsgård fait à nouveau le taf en campant une figure de l'horreur culte, Lily-Rose Depp s'en sort aussi avec les… pic.twitter.com/Sny7ViyHEG

— Sébastien Rassiat (@Seb_du_Grenier) December 21, 2024

#2

On a vu hier le #Nosferatu de Robert Eggers : très beau film...réalisation et acteurs parfaits, lumières, décors, images très travaillés...et gothiques en diable....mais alors d où vient cette impression de vacuité et de " déjà-vu " ?? pic.twitter.com/IDrcYZX0U1

— Baz'art (@blog_bazart) December 21, 2024

#3

#Nosferatu est absolument incroyable.
La beauté des images, le choix du casting, la musique, les makeup : c’est quasiment un sans faute de mon côté !
Il rentre facilement dans mon top 3 de mes films préférés de 2024. \ud83d\udc95\ud83e\udddb\ud83c\udffb‍\u2640\ufe0f

— Julia Red (@juliaredmakeup) December 20, 2024

#4

#nosferatu2024
C’est une symphonie de l’horreur (le titre original du Nosferatu de 1922), un opéra bleu et gothique où Robert Eggers éclaire chaque plan comme un tableau, où la beauté convulsive vient transpercer la pupille du spectateur. Le contraste entre la forme - sublime - pic.twitter.com/Gi3T8IoTQl

— Godin Marc (@GodinMarc2) December 25, 2024

#5

Vu #Nosferatu de Robert Eggers \ud83e\udddb‍\u2642\ufe0f
S’il ne réinvente pas le mythe, il le sublime. Un film évidemment gothique, évidemment captivant, évidemment monstrueux.
Lily-Rose Depp n’aura jamais été autant investie devant une caméra, great job \ud83d\udc4f
À voir sur grand écran, forcément ! pic.twitter.com/JaDdBS0exz

— Jeremy M. (@JeremyMingot) December 21, 2024

#6

102 ans après le classique de Murnau, Robert Eggers ressuscite #Nosferatu et en propose une hypnotisante relecture gothique suresthétisée.

Film somme au 3ème acte pantelant imprégné par les fantasmes visuels du cinéaste et vampirisé par une Lily Rose Depp hallucinante. pic.twitter.com/iRPWOoEhAa

— Le Ciné du Projo (@CineProjo) December 21, 2024

#7

#Nosferatu (2024) est aux films de vampires ce que #TheWitch était aux films de sorcières, un retour aux sources folklorique à la fois terrifiant et fascinant. Esthétique léchée, casting inégal, propos métaphorique pertinent sur la sexualité et l’émancipation. pic.twitter.com/cNYtW7tJTG

— Robin (@Piwi_47) December 20, 2024

#8

La rencontre #Nosferatu / Eggers fait des miracles sur les parties les plus ténébreuses du récit, que son esthétique glaciale et enlevée sonde dans toute leur étrangeté.

Sa déférence au livre finit par contre par peser dans le 3ème acte longuet, malgré une fin superbe. pic.twitter.com/HKCLqh7Qru

— Xidius (@foxhouet) November 8, 2024

#9

Dans son #Nosferatu, Robert Eggers dissimule derrière sa mise en scène m’as tu vu son incapacité à saisir une forme de poésie macabre/fantastique. Sa volonté de donner une dimension plus organique au comte Orlock se vautre dans un récit mécanique et superficiel. pic.twitter.com/DjqYRCb7ql

— Col\ud83c\udff5 (@ColLalegende) December 21, 2024

#10

#Nosferatu : Le design d’Orlock déçoit et il est dommage que l’apport de cette version ne soit que minime, mais il faut reconnaître que le sens du cadre de Robert Eggers permet de proposer de vrais moments de frayeur tout en développant une beauté gothique en hommage à Murnau. pic.twitter.com/yEzzH6rjXb

— Cinéphage0073 (@Cinephage0073) December 20, 2024

#11

#Nosferatu à la pellicule coincée entre les sièges du sublime cauchemar gothique et du trip fétichiste vide et bancal. Une symphonie tout en mélancolie, en nécrose et en sexualité maladive par un Robert Eggers aussi viscéralement amoureux de sa bête qu'il est aveuglé par celle-ci pic.twitter.com/zZIsYBtBuz

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 21, 2024

#12

Nosferatu, c’est comme une cinématique de Kojima.

Ça a la forme du cinéma, l’odeur du cinéma, mais c’est une meringue simpliste et faussement maline, empêtrée dans ses effets de manche.

Comme carte postale pour comateux, ça fait le taf, mais je crois que je préfère Underworld. pic.twitter.com/h8Y6ajyT9o

— Simon Riaux (@SimRiaux) December 25, 2024

#13

Avec #Nosferatu, Eggers signe son premier (très) mauvais film.
Le réalisateur fatigue avec un aspect infiniment poseur à sa mise en scène, la rendant artificielle et plate, dissimulant ainsi un problème de rythme et de ton terrible, ainsi qu'une faiblesse d'écriture. pic.twitter.com/rFSGzfgr2h

— Sawyer The Creator (@l0st_Sawyer) December 21, 2024

#14

Les fans apprécieront, les détracteurs détesteront. Eggers insuffle son style à cette nouvelle itération de Nosferatu, toute en décors somptueux, gore en prime et interprétations pleines d'emphase. Malheureusement, il peine toujours à savoir raconter une histoire correctement. pic.twitter.com/ggwbnYxbzq

— Mime van Osen (@MimeOsen) December 20, 2024

#15

Ce #Nosferatu le confirme : Robert Eggers est bien une fraude de première catégorie. pic.twitter.com/XzzF29vc7h

— Etienne Lousteau (@alexLHB_45) December 21, 2024

Et vous, comment avez-vous trouvé Nosferatu de Robert Eggers ? N'hésitez pas à nous le dire dans l'espace commentaires. Et si cet article vous a plu, nous vous encourageons à découvrir notre dossier sur les meilleures oeuvres gothiques.