One Piece : ce nom de code tiré du manga est utilisé par la sphère antisémite de Twitter

Associer des personnages de One Piece aux juifs dans le cadre de tweets antisémites, c'est une pratique qui s'est malheureusement répandue ces dernières années. On vous explique pourquoi.

Des tweets à l'antisémitisme dissimulé

On le sait, vous le savez, tout le monde le sait : les réseaux sociaux ne sont pas toujours un endroit très sain, et Twitter est connu pour être particulièrement toxique. Le problème, c'est qu'entre les "ratios" et les insultes gratuites, cette toxicité prend parfois des proportions démesurées. Au point parfois, de permettre des dérapages racistes ou, en l'occurrence antisémites.

En effet, cette tendance a été mise en lumière il y a quelques jours par nos confrères d'ADN : des tweets flirtant avec l'antisémitisme se sont multipliés ces dernières années... En reposant sur des personnages de One Piece. Nous parlons ici des Dragons Célestes, permettant aux twittos de parler des juifs, sans que l'algorithme de Twitter ne soit au courant. On vous explique comment cela est possible.

Des clichés tenaces

Si vous ne connaissez pas One Piece, une petite présentation s'impose : les Dragons Célestes sont les descendant de 19 des 20 Rois fondateurs d'une organisation appelée Gouvernement Mondial. A ce titre, ils disposent de nombreux privilèges, parmi lesquels le droit à des esclaves en grand nombre, des revenus quasi-illimités, ou encore une immunité juridique. En bref, des privilèges que les clichés antisémites ont tendance à associer aux juifs.

Dragon céleste est premier https://t.co/KI9tVCetNc

January 3, 2023

L'utilisation de l'expression "Dragons Célestes" pour désigner le peuple juif trouve son origine dans les forums de jeuxvideo.com, afin de contourner les mots-clés interdits par la modération. Les premières occurrences remonteraient à 2014, d'après l'enquête de nos confrères d'ADN. Si les messages qui y sont associés ne sont pas toujours directement antisémites et ne visent parfois même pas des personnalités juives, ils véhiculent des clichés et accentuent l'idée que certaines personnalités seraient intouchables. Autant dire que l'utilisation de cette expression est rarement bien intentionnée.