Riot Games : le PDG de la société doit faire face à de très graves accusations, la défense répond

Le PDG de la société Riot Games, connue notamment pour son jeu League of Legends, est actuellement visé par une plainte pour harcèlement sexuel. Riot Games a déjà été accusé de comportements hostiles à l'égard des femmes, mais c'est la première fois qu'une plainte vise directement le PDG de la société. Nous revenons tout de suite sur cette affaire. 

Riot Games et ses antécédents

Nicolo Laurent travaille depuis 2009 chez Riot Games et est devenu, en 2017, directeur général du groupe. En novembre 2018, plusieurs employées de chez Riot Games décident d'attaquer l'entreprise pour discrimination sexiste. Une enquête menée par nos confrères de Kotaku avait révélé, dans le même temps, plusieurs comportements hostiles à l'égard des femmes.

Le PDG de Riot Games, Nicolo Laurent.

Selon Kotaku, celles-ci étaient victimes de harcèlement, de discrimination, et de blagues douteuses. Certaines femmes auraient aussi vu leur promotion être refusées sur des bases infondées. En réaction à ce bad buzz, quelques semaines plus tard, l'entreprise s'était excusée et avait promis de faire évoluer dans le bon sens tout ce qui lui était reproché. 

La nouvelle plainte pour harcèlement sexuel qui vient d'être déposée

Sharon O'Donnell, ancienne employée de Riot Games, a intenté une action en justice pour harcèlement sexuel contre l'entreprise Riot Games et son PDG Nicolo Laurent, qui, selon elle, lui aurait demandé de venir "jouir chez lui pendant que sa femme était absente". Il aurait aussi tenté, à plusieurs reprises, de discuter de la taille de ses sous-vêtements avec elle, et lui aurait dit "que sa femme était jalouse des belles femmes". La jeune femme a exprimé cela dans son dépôt de plainte, et nos confrères de chez Vice ont pu s'en procurer une copie. 

Sharon O'Donnell était l'assistante de direction de Nicolo Laurent au sein de la société Riot Games, et la société l'a licenciée en juillet 2020. Selon cette plainte, qui a été déposée le mois dernier devant la Cour supérieure de l'État de Californie, Sharon O'Donnell déclare que Nicolo Laurent lui aurait demandé, comme précisé ci-dessus, de venir chez lui, mais que devant tant d'insistance, elle aurait bien sûr refusé. Elle aurait, à la suite de ce refus, été licenciée.

Un porte-parole de Riot Games a déclaré dans un communiqué pour le compte de VICE Games : 

Dans ce cas, comme certaines des allégations concernent un dirigeant exécutif, un comité spécial de notre conseil d'administration supervise l'enquête, qui est menée par un cabinet d'avocats extérieur. Notre PDG a promis sa pleine coopération et son soutien au cours de ce processus, et nous nous engageons à faire en sorte que toutes les réclamations soient examinées en profondeur et résolues de manière appropriée.

La défense de Riot Games

Du côté de Riot Games, on affirme que la lumière devra être fait sur toutes ces accusations, mais on affirme aussi que le licenciement se basait sur des preuves formelles. Le porte-parole de Riot a en effet déclaré :

Cette personne a été licenciée suite à plus d'une douzaine de plaintes d'employés et de partenaires externes, et après de multiples discussions de coaching pour essayer de répondre à ces préoccupations.

L’avocat représentant O'Donnell, de son côté, n’a pour le moment pas émis de commentaire sur ce sujet. Il faudra certainement attendre que la justice et les différentes organisations enquêtrices rendent leur verdict pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire.