L'Attaque des Titans : des fans déçus se mobilisent pour changer la fin, jugée immorale
Sorti le 9 avril 2021, le dernier chapitre de L'Attaque des Titans a clôturé l'un des mangas les plus appréciés de ces quinze dernières années. Cependant, certains fans du manga ont fait part de leur insatisfaction concernant la fin choisie par l'auteur et se mobilisent pour qu'une fin alternative soit écrite.
Attention : cet article comporte deux spoilers importants. Il est conseillé d'avoir lu le dernier chapitre de L'Attaque des Titans.
Encore une !
Créé en 2009, L'Attaque des Titans compte parmi les mangas les plus lus de ces dernières années. Reposant sur une fan-base fidèle, qui s'est considérablement agrandie avec le succès de l'animé, L'Attaque des Titans est rapidement devenu incontournable. C'est peu dire, donc, que le dernier chapitre de L'Attaque des Titans était très attendu. (voici un article dans lequel on revient sur ce qu'il fallait en retenir.)
Sorti le 9 avril dernier, l'ultime chapitre de cette saga mélangeant avec efficacité les codes du post-apo et de la Fantasy était un événement en soi. Les nombreux fans du manga se sont jetés avec avidité sur ce chapitre. Si une partie des lecteurs a tout de suite adhéré à la fin proposée par Hajime Isayama, d'autres néanmoins ont fait part de leur profonde déception. Certains ont d'ailleurs lancé une pétition, afin de réclamer une fin alternative.
Intitulée "Write a satisfying, alternative ending to AOT" (Ecrire une fin alternative et satisfaisante à L'Attaque des Titans), cette pétition a déjà recueilli, à l'heure où nous écrivons ces lignes, plus de 6 300 signatures, avec un objectif de 7 500. L'auteur de la pétition reproche de nombreuses choses à la fin écrite par le mangaka. Tout d'abord, il trouve la fin trop précipitée, et considère que certains personnages changent radicalement dans les derniers chapitres. Surtout, il confesse la gêne qu'il a ressentie concernant deux points importants du final : la relation d'Ymir et son mari d'une part ; les sentiments d'Eren envers Mikasa d'autre part.
Le message de fin était assez dérangeant : une jeune fille, Ymir, était vraiment amoureuse de son ravisseur pédophile, qui l'avait violée. On ne peut pas romancer quelque chose comme ça. [...] Un autre point dérangeant, c'est comment Eren [...] force Mikasa à n'aimer que lui et être obsédé par lui pendant des années. [...] La romance pourrait parfaitement fonctionner si Eren n'était pas si effrayant à ce sujet. C'est étrange qu'il veuille qu'elle l'aime même après sa mort, refusant l'idée qu'elle trouve un autre homme.
Bien évidemment, il y a peu de chance que l'objectif de cette pétition se réalise. En effet, comme chacun sait, Hajime Isayama a toujours défendu son projet, et avait déjà cette fin en tête depuis les débuts du manga, comme il l'a déjà affirmé à de nombreuses reprises. Si l'auteur a demandé quelques changements entre l'animé et le manga, il n'a pour autant jamais été ouvert aux compromis.
Il nous a semblé important de vous parler de cette pétition, parce qu'elle illustre un changement radical qui est en train d'opérer entre les œuvres artistiques et leur public. L'ère d'internet a permis à la fois de rapprocher les fans des artistes et des producteurs / éditeurs, mais également de proposer, avec les fandoms, un contre-pouvoir important fonctionnant à la manière d'un lobby. Ainsi, nous constatons que de plus en plus de pétitions fleurissent sur internet, visant à exiger des fins alternatives à des oeuvres, telles que Game of Thrones, ou la production d'oeuvre non désirée par des studios, comme Zack Snyder's Justice League.
Une happy ending dans cet univers emplit de violence, mouais j suis pas convaincu.
Le fait qu Yimir tombe amoureuse de son ravisseur, désolé mais le syndrome de Stockholm existe.
Je pense qu un ou deux chapitre pour prendre le temps de vraiment posée la fin aurait été plus pertinente, mais c est mon choix, il n’est pas parole d évangile et ne regarde que moi. J ai quand même pu apprécier toute la complexité de l histoire qui m à été proposé et je pense que l attaque des titans a marqué ou marquera l histoire des mangas comme certains l ont fait avant lui.
D autant que l auteur est encore jeune, j espère qu’il sortira une nouvelle œuvre dans quelques années pour confirmer son niveau d écriture.
Et la pétition commence par l'affirmation "Karl Fritz était un salaud" -
Tu sens que ça a été lu de travers...
Allez écrire votre propre oeuvre au lieu d'emmerder les autres pour des conneries digne d'un collégien
Avoir un droit de parole ne signifie pas que lorsque quelquechose ne va pas dans le sens de sa pensée, il faut que les autres suivent le mouvement.
Une oeuvre est propre à son auteur, au cheminement de sa pensée donc à la conclusion qu'il veut lui-même faire.
La fin d'AOT est à la fois douce et amère, et c'est une belle fin pour l'oeuvre loin des happy ending
Sérieusement, que la fin ne vous plaise pas, c'est une chose, mais respectez l'auteur et l'œuvre, ou alors sortez-vous les doigts du cul et écrivez vos propres histoires, vous verrez ce que ça fait de voir des crétins réclamer une autre fin.
Internet et les réseaux sociaux pour le grand public, c'était clairement une connerie quand on voit ce que les gens en font
Concernant ce point je pense qu'il faut le nuancer, la Warner avait un film presque aboutit et à décidé de donner les clés de ce film à un réalisateur qui n'a pas respecté l'essence même du film qu'il a récupéré en recoupant et retaillant des scènes. Un studio ne devrait pas autant tailler dans un film ce n'est pas son rôle cela revient au producteur et au réalisateur, hors la Warner a beaucoup tendance à venir mettre son nez dans les films et les massacrer, Suicide Squad la suicide squad est un exemple beaucoup plus flagrant que la Justice League à mon gout car cela à relevé carrément de la publicité mensengère au vue des différences entre les bandes annonces et du film à sa sortie. Znyder a pu avoir l'opportunité de sortir le film qu'il avait prévu et ça c'est une bonne chose.
Les faux fans de l'oeuvre d'Isayama, n'ont même pas compris le dernier chapitre, il a un double sens à la lecture, ce qui est raconté ne correspond pas aux images à l'ambiance.
Faut vivre avec!
L'auteur a justement rallongé volontairement certaines parties, la fin n'a cessé d'être repoussé par Isayama qui a souhaité s'attarder sur certaines choses (tu verras qu'a chacune de ses déclarations de l'approche de la fin ça n'a cessé d'être décalé plus tard).
Concernant les choses laissées en suspend, c'est aussi volontaire. Tout expliquer c'est aussi casser le mythe, hors Isayama a bien compris qu'une histoire ou l'on garde une part de mystère est bien meilleure que de vouloir tout expliquer jusqu’à la genèse de chaque chose (il le dit lui même dans des interviews).
Je rappelle que l'on parle de l'exploit d'un auteur dans l'industrie sans merci du manga, qui a su avancer continuellement sans la moindre concession dans le but de mener son histoire tout au long de 139 longs chapitres mensuels pendant presque dix ans, jouissant une liberté créative totale, sans être esclave d'un quelconque système.
C'est beau et méta.
Tel Eren, son personnage principal, Hajime Isayama avance. La finalité du grand terrassement et des choix radicaux d'Eren sont ceux d'Isayama dans son manga par ses choix extrêmes, radicaux, qui ont toujours suscité de vives réactions et débats, et cette finalité débattable intrinsèque représente celle du manga.
Tel Eren, Isayama a suivi sa vision, sachant qu'il se mettrait des lecteurs à dos mais a continué d'avancer avec amour pour son œuvre, son histoire, ses personnages. Le mangaka ne donne pas de réponse mais invite à la réflexion, il montre sans jugement faisant confiance à son lecteur pour faire lui-même ce travail réflexif, lire entre les lignes et enrichir davantage l'œuvre elle-même. La différence entre vouloir quelque chose et réfléchir sur une proposition faite est là. Tout comme Armin et Mikasa sont les sauveurs de l'humanité, rôle remis entre leurs mains par Eren, Hajime Isayama compte sur nous pour être les sauveurs de L'Attaque des Titans et faire perdurer l'œuvre comme elle le mérite.
Ça, c'est du génie.
Quand et si on la considère de manière bêtement littérale, la conclusion de Shingeki no Kyojin baigne dans une naïveté étrange et dangereuse. Les guerriers et le bataillon d'exploration se retrouvent dans une cause commune, les personnages pleurent leurs camarades tombés au combat, la malédiction d'Ymir levée et la mémoire d'Eren se matérialise sous la forme d'un oiseau ; la liberté à laquelle il a toujours aspiré. L'histoire semblerait y perdre sa profondeur, et un arrière-goût amer reste : Eren, génocidaire impitoyable, vient-il d'être érigé en figure héroïque ?
De plus près, la fin de L'Attaque des Titans fait preuve de plus de nuance qu'il n'y paraît, le manga nous ayant habitué à voir au-delà de la façade. En réalité, le grand terrassement n'a pas instauré de paix durable. Au contraire, Paradis a adopté un régime martial et le pays alimente toujours une vive animosité envers les autres factions du monde. Partout où il y a du vivant, il y a de la volonté de puissance, un rapport de force constant. Un dénouement qui se révèle cynique : la paix aura donc été impossible en l'état... mais l'espoir demeure et l'amer devient plus doux, car la vie d'un homme est un pont et non une fin et ce pont, ce que sont Armin et les autres à la toute fin en tant qu'émissaires de la paix, les vrais témoins de l'histoire. Ils incarnent ce qui doit toujours se surmonter soi-même.
En remerciant Eren, Armin ne justifie pas les actions de son ami et n'embrasse pas son idéologie. Alors que la fatalité est sur le point de s'abattre, il tente d'enlever tout le poids de la culpabilité des épaules de son compagnon d'enfance. Lors de son dernier dialogue, Eren, jusqu'ici impitoyable, montre une facette enfantine et capricieuse : son personnage est de nouveau humanisé. Ils ne sont plus le héros de guerre et le génocidaire, mais deux enfants qui se comprennent.
Le manga d'Isayama offre un dénouement qui ne peut que diviser, mais qui reste fidèle à son propos : le monde restera impitoyable. La soif de pouvoir des êtres humains créera toujours des guerres, ainsi qu'un rapport perpétuel de prédateur et de proie entre différentes parties, pays, groupes sociaux, individus. Il incombe donc à chacun de faire les bons choix : si la vie elle-même n'a aucun sens, est faite de rêves, d'asbtractions, d'intuitions et donc d'absurdités, ce sont ses moments incohérents et insignifiants qui lui donnent de la pertinence.
Comme le disait Nietzsche, le nihiliste, les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont. La vie est la condition de la connaissance. L'erreur est la condition de la vie. La haine n'est pas l'envers de l'amour, elle en est le renoncement. Ne plus pouvoir aimer, glisser lentement vers l'indifférence... Seule, la volonté de puissance peut combler ce vide.
Jamais Eren n'a cessé d'aimer, sans lui donner raison ou justifier ses actes pour autant. Il n'y a ni haine, ni rancœur, c'est ainsi qu'est l'humain : absurde. Il n'y a que des gens. Des personnes qui font des choix. À nous de faire les bons. Et si vous êtes comme moi, fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, fatigué de toute la peine et la souffrance que vous sentez dans le monde, vous ferez les bons choix ou vous les faites déjà.
Shingeki no Kyojin n'est pas un manga blockbuster consensuel. Alors oui, la fin divise sans remettre en question la qualité de l'œuvre, œuvre qui marquera à jamais son temps et le monde du manga et de la bande-dessinée global. C'est même une bonne chose que la fin divise pour une œuvre si riche qui a toujours pris des directions radicales et a assumé une identité propre, il aurait été inconcevable que cela se termine sur quelque chose de consensuel sur lequel tout le monde soit d'accord. On ne peut qu'apprécier témoigner autant de divergences auprès de l'interprétation de l'œuvre, c'en est même réjouissant puisque c'est un témoin qu'elle ne laisse pas indifférent et donc qu'elle véhicule des émotions (fortes) ! C'est aussi un des thèmes de ce manga, que chaque individu possède son point de vue et ne soit pas esclave d'une doctrine allant dans un sens unique, et ce point de vue peut être brut, nuancé, tranché selon le bagage et la sensibilité de chacun. Isayama a réussi où de nombreux autres avant lui ont échoué.
Pour conclure, je n'ai pas trouvé mieux que citer Tarendol :
"C'est une histoire d'amour, et quand le monde peut disparaître en une étincelle, il nous faut nous hâter d'aimer. C'est aussi une histoire de sang et de mort, mais c'est avant tout une histoire d'amour. Si vous y rencontrez si souvent le sang et la mort, c'est qu'elle est une histoire de tous les jours, et, de plus, une histoire de nos jours."
Enfin une personne qui a vraiment compris cette œuvre.
https://youtu.be/XgC7VYjzFjs
Ensuite les points exposés sont totalement plausible. "Oui" une femme peut être amoureuse de son bourreau. Et "Oui", Eren peut se montrer faible et égoïste.Rien d'autre à ajouter.
Après je peut comprendre, c'est vrai que c'étais pas la meilleur des fins et que voir Ymir dire dans tous son désespoir qu'elle aimais le violeur qui lui manquais de respect en permanence, étais sacrément glauque et immorale, sans parler de la relation d'Historia avec le fermier qu'elle haïssais pour de bonne raison jusqu'à ce qu'il la foute en cloque "pour de vrai"... C'est clairement pas le genre de dénouement qu'on puisse aimer ou tolérer. En faite c'est même pas très réaliste... Mais c'est le direction que souhaitais prendre l'auteur et il faut la respecter. Donc inutile de ce prendre la tête, ceux qui aime l'authentisme verront la fin originale de SNK, comme la seul unique vrai fin de la série et l'autre comme une fin d'univers alternatif. C'est surement ça que l'auteur aurait du dire, choisissez la fin que vous préférez, elles sont canons toute les deux...
Par contre, j'ai absolument rien contre le souhait d'Eren. Après tous, en quoi ça serait immorale de souhaiter une relation éternel dans un monde ou tous est superficiel et éphémère ? Surtout les romances qui sont devenu ultra bidon... Certains hommes vive jusqu'à leurs mort sans jamais remplacer leurs femmes défunte et ce dans l'espoir d'être attendu par elle, de mériter de préserver leurs amours et de par leurs incapacité a partager leurs intimés avec une autre. Alors pourquoi les femmes devraient t'elles refaire leurs vies inévitablement, comme si c'étais une obligation ? L'égalité des genres, ça doit aller dans les deux sens non ? De plus, demander a quelqu'un de ne pas le remplacer et le forcer a le faire, sont deux chose différente...
Quand a la fin alternatif, que beaucoup considère comme encore pire que l'ancienne. Elle a été volontairement laisser a interprétation pour les fans. Mikasa aurait très bien put adopter un enfant pour rendre son quotidien moins solitaire et plus agréable. Tous en choisissant de rester loyal a Eren, soutenue par ses amis. Après tout, si elle avais vraiment fait son deuil, elle aurait symboliquement abandonner son écharpe comme un adieu, mais ne la plus jamais fait depuis que Eren lui a remis en guise de promesse, ce qu'elle a remercier. Elle l'a toujours gardé jusque dans la tombe. Voulait tellement le revoir. A gravé quelques chose de très explicite sur sur la pierre d'Eren et surtout, cette loyauté est en harmonie parfaite avec la personnalité de Mikasa, que beaucoup de gens dénature... Elle qui souhaitais au début de l'histoire, en pensant qu'Eren étais mort, de rester en vie juste pour pouvoir avoir la certitude de continuer a pouvoir se souvenir de lui... Alors si il y a bien une femmes suffisamment fidèle et dévouer pour agir comme les rares hommes dont j'ai parler plutôt, c'est bien Mikasa non ?! En quoi ça serait immorale ou irréaliste ? Vous êtes juste frustré par le choix de Mikasa dans la fin originale, c'est tout, chaque personne est différente et on ne peut pas juger de la valeur des choses, car c'est subjectif pour chacun... Maintenait si elle voulait le remplacer, pourquoi Eren devrait t'il l'attendre ou lui réserver son amour ? Mikasa aurait fais son choix et c'est tout. Mais ça on en est même pas sur, car comme je l'ai dit, la fin est libre a interprétation et vous pouvez toute a fait choisir de rester sur la fin de l'auteur plutôt que celles alloué rageux.