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Dossier : quand la culture Pop s’engage pour #BlackLivesMatter

De Gaetan Desrois - Posté le 24 octobre 2018 à 15h30 dans Cinéma

Le mandat de Donald Trump à la Présidence des Etats-Unis aura vu naître deux mouvements contestataires d’envergure : #MeToo et #BlackLivesMatter. Dans un précédent dossier, nous avons étudié la place des femmes à Hollywood depuis l’affaire Weinstein. Aujourd’hui, nous vous proposons de nous concentrer sur comment Hollywood tente de se faire l’écho des revendications afro-américaines, au sein d’une Amérique qui n’en a pas fini avec ses démons ségrégationnistes.

L’Histoire comme exemple

A l’ère d’Internet, beaucoup de mouvements partent d’un hashtag. BlackLivesMatter, « Les vies des Noirs comptent », en est un exemple flagrant. L’origine de ce mouvement pourrait être résumée par ces mots écrits par les professeurs américains Joshua Bloom et Christina Ong, de l’Université de Pittsburgh :

« Même si l’infériorité raciale n’existe pas officiellement aux Etats-Unis et si des progrès ont été réalisés dans les cinquante ans qui ont suivi la formation du Black Panthers Party, et en dépit de l’élection d’un président noir en 2008 et 2012, ainsi que des grandes déclarations sur l’époque ‘’postraciale’’, les inégalités persistent. Ces dernières années, des vidéos montrant des policiers tuant des Noirs désarmés ont attiré l’attention sur l’inhumanité rémanente du racisme. » (magazine L’Histoire, n°445, mars 2018 : « 1968-2018 : Le réveil de l’Amérique Noire »).

« L’inhumanité rémanente du racisme », voilà un nouveau combat qui semble tenir à coeur aux grands studios Hollywoodiens, et plus particulièrement à certains réalisateurs. Cette année, le réalisateur afro-américain Spike Lee, connu pour son biopic sur l’une des figures les plus représentatives du Black Power, a réalisé un de ses films les plus ouvertement éditoriaux depuis longtemps : BlacKKKlansman, racontant l’histoire vraie d’un policier noir ayant infiltré le Ku Klux Klan. Le film ne se contente pas de mettre l’accent sur un racisme institutionnalisé (premières missions données au premier flic noir afro-américain : s’occuper des archives). Spike Lee fait des liens avec l’actualité brûlante du moment. Le choix du sujet n’est évidemment pas anodin. Il s’agit d’un film sur le Ku Klux Klan sortant à une époque où, « pour la première fois, les membres du Klan parlent à visage découvert, les néonazis ou suprémasistes manifestent sans vergogne, comme à Charlottesville en août 2017 » (comme nous le rappelle, dans le magazine L’Histoire, l’historien Aldon Morris, de l’Université de Chicago). D’ailleurs, dans les dernières minutes du film, Spike Lee utilisent des images d’archives des événements violents qui ont secoué Charlottesville. Comme pour montrer l’extraordinaire proximité entre l’action du film, qui se déroule en 1978, et l’époque actuelle.

Mais cette condamnation des violences raciales, parfois policières, n’est pas le combat d’un seul homme. On se souvient par exemple des deux derniers chefs d’oeuvre de Quentin Tarantino, Django Unchained et The Hateful Eight. Dans le premier, qui traite de l’esclavage, Tarantino met en scène les violences raciales, qu’incarne le personnage de Calvin, magistralement interprété par Leonard DiCaprio. La scène où le pauvre D’Artagnan (esclave ayant tenté de s’échapper) se fait dévorer par les chiens du riche propriétaire est aussi mémorable qu’abominable. Mais The Hateful Eight est, à mon sens, plus subtil, dans sa manière d’emmener le sujet. Dans ce film violent et magnifique, Tarantino met en scène huit personnages, tous magistralement illustrés, et qui sonnent comme autant d’allégories de l’Amérique d’aujourd’hui. Concentrons-nous sur les personnages qu’interprètent Samuel L. Jackson (le chasseur de primes afro-américain Warren Ellis) et Walton Goggins (le shérif raciste Chris Mannix). Leurs dialogues, succulents, sont comme des piqûres de rappel de l’actuelle Amérique. On songe plus particulièrement à cette phrase, prononcée par Samuel L. Jackson : « Pour qu’un noir soit en sécurité, il faut que le Blanc soit désarmé. » Cette sentence est on ne peut plus explicite relativement aux idées politiques de Tarantino. Par ailleurs, ce n'est pas anodin si à la fin du film, Tarantino met les deux personnages dans le même lit.

Ainsi observe-t-on que pour condamner fermement les violences policières raciales, les réalisateurs de Hollywood se servent de l’Histoire pour montrer que malgré la lutte pour les droits civiques, Martin Luther King, Malcolm X, Angela Davis, Rosa Parks, le Black Power ou le Black Panther Party, notre époque reste, dans une certaine mesure, celle d’une Amérique ségrégationniste.

La résurrection du Black Power grâce à des symboles forts

Mais l’Histoire n’est pas la seule arme utilisée par Hollywood. Les symboles, anciens et nouveaux, sont aussi utilisés, pour leur portée significative. Le film BlacKKKlansman de Spike Lee, déjà évoqué, met en scène plusieurs symboles forts, qui agissent comme des réminiscences du Black Power. Ainsi, le personnage de Patrice Dumas, interprétée par Laura Harrier, rappelle beaucoup, avec sa coupe afro, ses lunettes rondes et son engagement, Angela Davis, communiste et membre du Black Panther Party, qui « inscrivit très tôt le marxisme, le féminisme et l’égalité raciale au coeur de son combat » (d’après les mots de Caroline Rolland-Diamond, professeure à l’Université Paris-Nanterre). La révolution qu’appelle de ses vœux Patrice Dumas dans le film n’est bien évidemment pas sans rappeler la révolution, possiblement violente, que désiraient les membres du Black Panther Party. On se souvient aussi du personnage mémorable du film, historique cette fois, Stokely Carmichael, qui changera de nom pour Kwama Touré, président du Student Nonviolent Coordinating Commitee (SNCC) [qui donne] finalement un tour panafricaniste à ses idées » (toujours selon Caroline Rolland-Diamond). Ainsi, ces symboles forts du Black Power, la figure romancée d’Angela Davis et celle, plus historique de Carmichael, permettent de fusionner deux idéaux qui s’opposaient pendant les années 60-70 : la violence demandée par le BBP et le discours apaisé du SNCC.

Mais la culture pop donne également naissance à des symboles plus contemporains. L’exemple le plus évident me semble être le personnage de Luke Cage, personnage de comics créé par Archie Goodwin et John Romita Jr au début des années 70, et dont les aventures ont été adaptées par Netflix en série TV. Ce personnage me semble tout à fait symbolique de cette volonté actuelle de se faire l’écho des violences faites aux afro-américains. Ainsi, Luke Cage devient-il à l’épreuve des balles. On se souvient particulièrement de cette scène où le célèbre rappeur Method Man (du mythique groupe Wu-Tang Clan) fait un free-style sur tout ce que symbolise Luke Cage. Les images sont assez fortes : on y voit des membres de la communauté noire de Harlem arpenter les rues, vêtues d’un pull criblé de balles. Le personnage de Luke Cage, et son traitement dans la série Netflix, me semble particulièrement intéressant. Son passage en prison, malgré son évidente innocence, permet aux showrunners de rappeler la situation pénitentiaire de la communauté noire aux Etats-Unis. Pour rappel, d’après une étude, « les Noirs représentent 13 % de la population américaine, mais compte pour 47 % des 2000 déclarations d’innocence après des erreurs judiciaires depuis 1989. En moyenne, ils ont chacun perdu plus de années de leur vie en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Victimes des stéréotypes, les Afro-Américains innocents ont 12 fois plus de risques d’être injustement condamnés dans une affaire de stupéfiants que les Blancs innocents ; et les premiers ont sept fois plus de risques d’être injustement condamnés pour meurtre que les seconds. »

Autre symbole fort créé par la culture des comics : le personnage Black Panther, dont l’adaptation en film s’avère être l’un des plus grands succès cinématographiques au box-office mondial pour l’année 2018. Ce qui m’intéresse ici, c’est comment à travers les personnages de Black Panther et Killmonger, les scénaristes ont voulu analyser les rapports difficiles qu’entretiennent l’Afrique et l’Amérique. Si vous n’avez pas encore vu le film, je vous recommande de passer au prochain paragraphe, car nous risquons de vous spoiler. Vous voilà prévenus. Tout d’abord, l’objectif de Killmonger est, grossièrement, d’utiliser les ressources du Wakanda pour coloniser l’Occident, et ainsi, venger les cinq siècles de maltraitance esclavagiste et raciale subies par les peuples africains, puis par la communauté afro-américaine. Si son objectif est bien évidemment contredit, le personnage même de Killmonger n’est pas un véritable méchant. Comme l’explique très bien notre confrère américain Jelani Cobb, du New Yorker : « le méchant, dans la mesure où le terme s’applique, est l’Histoire elle-même. » C’est cette Histoire, ces « cinq siècles d’exploitation africaine aux mains de l’Occident », qui a créé Killmonger. Inversement, le personnage de Black Panther, qui finit par rejeter la politique isolationniste du Wakanda, rappelle le panafricanisme de Carmichael. Ainsi, la production de Black Panther semble prendre parti pour les idéaux du SNCC plutôt que pour ceux du Black Panther Party.

Quentin Tarantino a, de son côté, légitimé l’idée d’une révolution. Bien évidemment, on targue du fait que pour Tarantino l’idée de la révolution est plus importante que la révolution elle-même. Dans Django Unchained, le personnage revanchard de Django, lui aussi pur produit de ces siècles d’esclavage, se lance dans une croisade sanglante pour venger sa femme et la mort de son ami. Ce qui m’intéresse plus particulièrement dans ce film c’est comment dans son intrigue, Quentin Tarantino parvient à idéaliser son personnage, et ce faisant, à en faire un symbole durable. On se souvient que pour Calvin, l’horrible personnage interprété par Leonardo DiCaprio, Django est « le nègre sur dix mille ». Alors qu’un pauvre esclave, dévoré par les chiens, s’appelait D’Artagnan (comme le quatrième mousquetaire d’Alexandre Dumas), le Dr. King Schultz (impérial Christoph Waltz) vend les mérites d’un esclave fictif (puisque jamais acquis) : l’Hercule Noir. Et si Django était, en fin de compte, cet Hercule Noir ? Un Hercule qui aurait non pas douze travaux, mais un seul, bien plus difficile : celui de se libérer du joug de l’esclavage. Par ailleurs, l’usage de la musique dans ce film est assez intéressant : on se souvient du mashup entre The Payback de James Brown et Untouchable de 2Pac, lors de la fusillade sanglante à la fin du film. Bien évidemment, la musique sert à la fois de touche humoristique et de narrateur (Django semble effectivement intouchable). Mais il me semble que derrière cette narration musicale cynique, se cache aussi la volonté de créer un véritable symbole à travers Django, en utilisant deux symboles historiques de la communauté afro-américaine. Le légendaire rappeur 2Pac, dont les parents étaient tous deux membres du Black Panther Party, et le chanteur non moins légendaire James Brown, dont la chanson Say It Loud, I’m Black and I’m Proud (Dis-le fort, je suis noir et j’en suis fier) fut l’un des hymnes de la lutte pour les droits civiques des années 60-70.

Pour une plus grande représentation des afro-américains

Ce travail de mémoire, ce travail d’écho et de sensibilisation s’accompagne également d’une volonté de mettre plus en avant le potentiel des acteurs afro-américains, jusque-là relégués aux seconds rôles (hormis dans les films de la Blaxploitation). Deux tendances s’observent.

La première tendance est un peu la suite logique de tout ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. C’est à dire mettre en avant la communauté afro-américaine. Cela peut passer par des œuvres ouvertement engagée, comme BlacKKKlansman et son florilège de symboles revendicatifs. Cela peut également passer par des films à la connotation plus culturelle qu’historique, tels que des biopics sur des artistes. De nombreux biopics sur des rappeurs ont été réalisés ou sont actuellement en production. Ainsi le film All Eyez On Me et la série Unsolved (tous deux sur le légendaire rappeur afro-américain Tupac Shakur, ou 2Pac) ont enrichi un catalogue déjà riche en matière de biopics de stars du hip-hop (on se souvient des films Get Rich Or Die Tryin’ de 50 Cent ou NWA : Straight Outta Compton, le film sur NWA (Niggas With Attitudes), le mythique groupe de gangsta rap fondé par Dr. Dre, le producteur de Snoop Dog et Eminem. Une série est d’ailleurs en production, centrée sur le Wu-Tang Clan, légendaire groupe de rap fondé par RZA, pendant philosophique à NWA.

La seconde tendance fait plus polémique. En vérité, même si aujourd’hui rien n’a véritablement été concrétisé, même si chaque projet reste, à ce jour, au stade de l’idée, cette (fausse) tendance est importante, étant donnée la place qu’elle occupe dans le débat public. On se souvient des discussions houleuses qu’il y a pu y avoir sur les réseaux sociaux quand l’acteur britannique était pressenti pour le rôle du prochain James Bond. La raison de la polémique ? Idris Elba a la peau noire, tandis que James Bond est traditionnellement blanc. Pour certains, il était tout à fait acceptable qu’Elba puisse incarner le personnage de 007, étant donné qu’il est britannique (et que cette nationalité n’a bien évidemment aucun rapport avec la couleur de la peau), tandis que pour d’autres, James Bond a été créé comme étant un homme blanc, et de ce fait, les acteurs l’incarnant doivent également avoir la peau blanche. Je ne vais pas entrer dans cette polémique, que je trouve inutile, d’autant plus inutile d’ailleurs qu’Idris Elba a, lui-même, dit qu’il ne prêterait pas son visage au célèbre agent secret britannique. Néanmoins, cette polémique a néanmoins un fond qui capte mon attention. Cela me fait penser à la mode de féminisation de personnages masculins, comme certains super-héros dans les comics ou encore les membres de l’équipe de Ghostbusters, tous féminisés dans le dernier remake. Dans notre précédent article sur les femmes à Hollywood depuis l’affaire Weinstein, j’avais fait le lien entre cette féminisation et cette volonté de donner plus de visibilité aux femmes au cinéma, tout en vous avouant mon profond malaise vis à vis de cette mode, qui m’apparaît comme de la fainéantise créative se cachant derrière de bons sentiments. Plutôt que de créer de vrais rôles, originaux, aux femmes, les studios recyclent des rôles masculins. Je trouve ça dommage. Et je dois bien avouer que l’on pourrait, en un sens, faire le même constat avec les populations afro-américaines ou afro-britanniques. Plutôt que de se donner la peine de leur créer des rôles originaux, on recycle. (Je ne parle pas précisément du cas Idris Elba / James Bond, dans la mesure où effectivement, pour moi, le fait qu’il soit britannique importe bien plus.) Cela me fait penser à un essai excellent, écrit par l’écrivain afro-américaine Brit Bennett :

"Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs, publié cette année aux éditions Autrement. Un extrait de cet essai passionnant sur le racisme aux Etats-Unis m’a beaucoup intéressé, et me servira de conclusion pour cette partie. « Au cours de ces deux dernières semaines, j’ai vu des Blancs se féliciter d’avoir évincé des amis racistes, d’avoir débattu avec des membres de leur famille ou accompli de bonnes actions envers des Noirs. Parfois, je me dis que j’aimerais mieux du trolling raciste que ce type d’autoglorification. Un troll raciste est facile à ignorer. Il ne pense pas que la morale suffit." Nous ne sommes pas comme ces autres Blancs. Regardez comme nous sommes éclairés, ouverts et conscients. Regardez comme nous sommes bons.’’ ».

Les grands studios américains, qui pour la plupart ont sans doute mauvaise conscience, ne doivent pas entrer dans ce processus d’autoglorification que Brit Bennett condamne. Bien évidemment, la situation doit changer. Cependant, il faut que les studios Hollywoodiens parviennent à passer au-delà du simple marketing.

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Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (4)

Par jeanLucasec, il y a 5 ans :

Bien intéressant ce petit dossier

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Par Comprendre Interstellar en 4 leçons, il y a 5 ans :

Très bon article.
Cependant, il manque aussi l'explication de peu de premier rôle tenu par des afroaméricain au cinéma avant les années 2000 voire 2010, elle est d'abord sociale. Les afroaméricains, sont majoritairement dans les classes moyennes basses voire pauvres, et ne sont donc pas le public visé par l'Industrie du cinéma, hors une industrie a besoin de consommation, qui est principalement faite par les classes moyennes et les CSP.
Aujourd'hui, il y a plus d'afroamércains dans les classes moyennes et ça se ressent avec l'explosion des ventes des rappeurs afroaméricain notamment.

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Par lapin4, il y a 5 ans :

Effectivement, dossier intéressant, mais il est faux de dire que les deux mouvements sont nés en même temps, sous la mandature Trump aux US. Si effectivement MeToo date de 2017, Black Lives Matter date de 2013, sous la présidence Obama, en réponse à l'assassinat de Trayvon Martin et à l'acquittement de Georges Zimmerman, son meurtrier (voir South Park, avec un très bon épisode sur la question).

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Par Murge, il y a 5 ans :

Le plus intéressante dans la réplique de S.L.Jackon dans The Hatefull 8: "The only time black folks are safe, is when white folks is disarmed."

C'est qu'elle est une réponse à la réplique de l'affreux sudiste incarné par Walton Goggins (un acteur incroyablement sous-coté) qui vient plus tôt dans le film :
"When niggas are scared, that`s when white folks are safe"

Il faut garder à l'esprit que c'est le réalisateur qui s'exprime, mais cet effet miroir montre pour une même fin, la sécurité, les moyens sont radicalement différent : un système oppressif pour l'un et une pacification pour l'autre.

Par ailleurs la construction des deux répliques sont importantes : le sudiste scande d’abord l'oppression qu'il inflige et la justifie ensuite par un but sécuritaire alors que Jackson place sont but sécuritaire en premier et donne ensuite le moyen nécessaire.

Ces constructions de phrase montrent peut-être un ordre d'importance pour la psychologie de chacun des personnages pour Jackson la sécurité est plus importante, il la place en premier et énonce son moyen ensuite alors que pour le Sudiste c'est l'exercice de l'oppression qui est prégnante et le reste un prétexte (?).

Et le plus marrant c'est que malgré ces visions opposées les deux personnages finissent potes à la fin du film.

Tarantino c'est passionnant.

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