Résurrection d'un virus congelé depuis 30000 ans
Après plus de 30 000 ans de sommeil dans le pergélisol sibérien, un virus géant a repris vie grâce à une équipe de chercheurs et s'est aujourd'hui grandement multiplié.
La découverte a été annoncée ce mardi 4 mars par la publication d'un article dans la revue scientifique PNAS, rédigé conjointement par l'équipe internationale de chercheurs, dirigée par deux français Jean-Michel Claverie de l'université de Aix-Marseille et Chantal Abergel du CNRS. On apprend ainsi que ce virus, nommé Pithovirus sibericum, fait partie de la catégorie des virus géants, plus grand mais surtout génétiquement plus complexes. En effet, il a la particularité d'être très autonome dans sa réplication.
Les chercheurs français ont pu faire cette découverte grâce à la participation de certains scientifiques russes. L'équipe de l'Académie des sciences russe à Pushchino étudie depuis de très nombreuses années les plantes et les micro-organismes prisonniers du pergélisol. Après avoir découvert une plante vieille de 32 000 ans, ces derniers ont pris contact avec les scientifiques français pour réunir leurs compétences et accentuer la recherche. Les russes avaient prélevé le virus dans les années 2000 en perçant les couches les plus anciennes du pergélisol datant de plus de 3 millions d'années. Entièrement stérile de toute contamination actuelle, l'échantillon était conservé depuis à -80 degrés dans le laboratoire de Pushchino.
Non seulement la résurrection de ce virus géant est une avancée dans la recherche scientifique et sur l'histoire de notre planète, mais elle nous informe également sur les risques sanitaires potentiels. En effet, le réchauffement planétaire constaté a pour conséquence de réduire progressivement le pergélisol sibérien, ce qui pourrait donc à termes engendrer la libération d'autres virus prisonniers des glaces. Si le Pithovirus sibericum n'est pas nocif pour les animaux et les hommes, rien n'est sûr concernant les autres organismes prisonniers de la glace. Les virus que l'on pourrait découvrir dans les prochaines années ne seront peut être pas nocifs mais on peut également imaginer un avenir pour la planète où les êtres humains ne survivraient pas à un virus extrêmement dangereux. C'est pourquoi l'équipe de Claverie et Abergel va débuter une étude métagénomique du pergélisol pour mettre à jour des morceaux de génome de virus pathogènes pour l'homme en remontant jusqu'à 3 millions d'années.
Finalement, les scénarios comme ceux de 28 jours plus tard, Alerte ou encore l'Armée des Douzes Singes ne sont peut-être pas si fantastiques que cela !
Franchement flippant lol
Serais-ce là le début de la fin?