Les singes devraient pouvoir parler et voici à quoi pourrait ressembler leur voix

Alors qu'on vient de découvrir il y a quelques jours la nouvelle bande-annonce du film La Planète des Singes - Suprématie, on est en droit de se demander pourquoi les singes ne sont-ils pas en mesure de parler ... En effet, la parole est quelque chose de propre à l'être humain. C'est d'ailleurs à l'aide de la parole que nous avons pu acquérir bon nombre de connaissances au fil des générations.

Depuis plusieurs années, les scientifiques estimaient que les primates n'avaient pas la capacité de parler à cause de leur anatomie locale. Mais il semblerait bien que ni leur larynx, ni leur langue ou leurs lèvres ne soient responsables de ça. Selon une équipe de scientifiques, si les singes ne sont pas doués de la parole, c'est en raison de leur cerveau.

Pour établir cette hypothèse, le biologiste Tecumseh Fitch de l'université de Vienne a analysé avec son équipe l'anatomie vocale des macaques à l'aide de rayons X. Ils ont pu étudier à l'intérieur de leur bouche et gorge pour voir ce qui se passait quand ces derniers mangeaient, vocalisaient ou faisaient des expressions faciales.

Résultat : tous les éléments nécessaires à la parole sont là et pourraient permettre aux singes de parler à l'aide de cinq voyelles différentes. Et voici à quoi ressemblerait la voix d'un primate, reconstituée à l'aide d'une simulation informatique :

Mais pourquoi les singes ne parlent-ils pas ?

Bonne question ! D'après les scientifiques, tout se passerait dans leur cerveau. En effet, il ne leur permet pas d'émettre de sons vocaux car, selon des études menées par le passé, les singes ne sont pas en mesure d'apprendre des sons. Ces résultats peuvent laisser supposer qu'une forme de langage parlé a très bien pu évoluer au cours de l'histoire humaine sans avoir eu recours à des changements dans l'anatomie vocale. La seule chose qui sépare l'Homo Sapiens de ses lointains cousins concernant la parole n'est autre que l'évolution du cerveau. Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette étude sur le site Science Advances, publiée ce vendredi 9 décembre.