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Squid Game : 5 détails que vous avez forcément ratés si vous n'êtes pas Coréens

De Tiphaine Elsener - Posté le 20 octobre 2021 à 18h49 dans Séries TV

Si une saison 2 pour Squid Game n'est pas encre prête de voir le jour, nous avons encore un peu à faire avec la première saison, puisque certains détails nous ont échappé, à nous, francophones. Nous revenons dans cet article, en effet, sur cinq détails importants que vous avez forcément ratés dans la série si vous n'êtes pas Coréens.

Attention : cet article comporte des spoils concernant toute la série Squid Game. Ne continuez pas votre lecture si vous ne voulez pas en prendre connaissance.

1) la vraie définition du gganbu

Bien que l'étymologie du mot coréen "gganbu" soit assez compliquée à définir, sa signification actuelle fait référence à une amitié exemplaire, à la confiance et à la propriété partagée. Pendant la partie de billes que l'on observe dans l'épisode 6 de Squid Game, Oh Il-nam (le numéro 001) appelle Seong Gi-hun son "gganbu". Dans la version française, Il-nam explique :

C'est le meilleur ami que tu as dans le voisinage et avec qui tu joues aux billes, au ddakji ... Et c'est celui avec qui tu partages tout le reste aussi.

Cependant, ce que Il-nam dit en réalité se traduirait davantage par "si nous sommes gganbus tous les deux, il n'y a pas de question de "propriété" entre toi et moi". Non seulement le dialogue original fait davantage référence à ce qu'est vraiment un "gganbu", mais il explique aussi, de plus, pourquoi Il-nam a laissé Gi-hun gagner le jeu en lui laissant toutes les billes. Il n'y a tout simplement pas de question de propriété entre les deux personnages, selon le numéro 001.

Par ailleurs, ce dialogue original a permis à plus d'un Coréen d'imaginer que Il-nam pourrait être le véritable père de Gi-hun. Le fait qu'un père indique à son fils qu'il n'y a pas de question de propriété entre eux (à savoir, que les biens du père sont aussi à ceux du fils) pourrait en effet être un indice subtil de ce lien familial, qui a été complètement manqué par les spectateurs ne parlant pas le coréen.

2) le titre du dernier épisode de squid game

Le dernier épisode de Squid Game se nomme "Jour de chance", et ce titre fait référence à un roman coréen populaire écrit par Hyun Jin-geon. Dans ce roman datant de 1924, le protagoniste travaille toute la journée pour nourrir sa femme malade, avant de rentrer chez lui, et de découvrir que sa femme est décédée.

La même chose arrive à Gi-hun qui, après s'être battu pour remporter cette édition des Squid Game (dans le but de faire hospitaliser sa mère), rentre à la maison pour découvrir que sa mère malade est décédée avant qu'il ne puisse la sauver. Ce parallèle entre la fin de Squid Game et le nom de l'épisode n'était accessible qu'à ceux qui connaissaient le roman de Hyun Jin-geon.

3) la façon dont le numéro 456 parle au numéro 001

Tout au long des Squid Game, Gi-hun parle à Il-Nam avec la politesse et la formalité que l'on accorde généralement aux aînés, et aux figures d'autorité en Corée. Cela souligne la relation paternelle entre les deux hommes, et la façon dont Gi-hun, contrairement aux autres joueurs de Squid Game, montre à Il-nam le plus grand respect, malgré la nature compétitive des jeux. Cependant, Gi-hun fait un revirement complet dans le dernier épisode (dans lequel Il-nam révèle qu'il n'est pas seulement le fondateur milliardaire de Squid Game, mais qu'il a également rejoint les jeux juste pour le plaisir).

Gi-hun abandonne les titres honorifiques pour exprimer pleinement son mépris et son manque de respect pour les actions d'Il-nam. Outre le dialogue à proprement parler, cela s'observe également avec la façon dont Gi-hun tend un verre d'eau à Il-nam : il lui tend d'une seule main, plein de mépris. Toutes ces attitudes et piques dans le dialogue s'observent encore mieux lorsque l'on parle le coréen.

4) l'accent de kang sae-byeok

La façon dont Kang Sae-byeok change d'accent lorsqu'elle s'adresse à différents personnages est impossible à saisir pour les spectateurs francophones. Dans la première scène où Sae-byeok parle avec son petit frère Kang Cheol, elle commence par parler dans un dialecte fréquemment utilisé à Séoul.

Cependant, lorsque Cheol est en proie à la tristesse, elle prend l'accent nord-coréen pour le rassurer. De plus, en tant que participante des Squid Game, Sae-byeok ne s'adresse aux autres joueurs qu'avec un accent sud-coréen, afin d'éviter les commentaires cruels, et la discrimination à laquelle les nord-coréens doivent souvent faire face, y compris à Séoul.

5) de subtiles nuances culturelles

Bien que certains détails manqués soient mineurs, ils contribuent néanmoins à donner plus de contexte à certains scénarios. Par exemple, lorsque Cho Sang-Woo s'allonge dans sa baignoire dans le deuxième épisode, on observe à côté de lui un charbon de bois brûler doucement. Les briques de charbon de bois ne sont pas seulement un signe de pauvreté en Corée ; leurs émanations sont aussi un moyen courant pour les Coréens de passer à l'acte, et de tenter de se suicider.

Cette scène préfigure ce qui arrivera à la fin de la série, puisque Sang-woo finit par se suicider. Par ailleurs, certains noms de personnages sont intéressants. Celui de "Sae-byeok" par exemple, signifie "aube", et celui de "Il-nam" signifie "premier homme". Ce dernier nom fait non seulement allusion au fait que Il-nam est le fondateur des Squid Game, mais aussi à la théorie selon laquelle Il-nam serait le père de Gi-Hun.

Et si vous en voulez davantage, n'hésitez pas à retrouver notre précédent article qui revient sur les cinq plus gros secrets qui apparaissaient dans la série.

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Mots-Clés : Squid GamedétailsseriesecretsnetflixcoréenrevelationGi-Hun

Salut moi c'est Tiphaine, grande passionnée de littérature et de culture geek. Je suis passée par un Master en Lettres Modernes parcours "Médias" à Paris III, et me voici rédactrice pour Hitek ! Je suis incollable sur le rétrogaming, sur les animes, et j'ai toujours un jeu de mots bien pourri en stock. Autant vous dire que mes collègues m'adorent le lundi matin de bonne heure.

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Commentaires (2)

Par Napoleonus, il y a 3 ans :

Pas mal pour le "gganbu", je n'en avais aucune idée. Intéressant

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Par Clem6319, il y a 3 ans :

Pensez vous possible (dans l'épreuve des billes) que le 456 se souvienne des rues de son enfances et qu'elles sont la restitution de celles du 001. Intolérant au lactose comme sont fils qui ne pouvait boire que du lait de soja.. Beaucoup de coïncidences...

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