Superman : la décision la plus cruelle du super-héros a causé beaucoup de souffrances
Créé en 1938 par Jerry Spiegel et Joe Shuster, Superman est un super héros emblématique de la pop culture. Toujours prêt à aider les autres, Clark Kent est connu pour son humanité, sa générosité, son sens du devoir et du sacrifice. Mais Superman a aussi un côté plus sombre, en effet, ce dernier fait régner dans la galaxie une justice parfois bien cruelle, ou du moins, très éloignée de celle que l'on connaît sur Terre.
Attention : cet article contient des spoilers concernant le comics Superman and the Authority #1. Ne continuez pas votre lecture si vous ne voulez pas en prendre connaissance.
La zone fantôme : la prison la plus cruelle
L'exil dans la Zone Fantôme est sûrement la punition la plus sévère que Superman puisse infliger à quelqu'un. En effet, il s'agit d'une prison spéciale, inter-dimensionnelle, qui a été utilisée par les Kryptoniens pendant de nombreuses années. Dans la Zone fantôme, les prisonniers existent toujours en tant que pure conscience, mais sans forme physique. Il s'agit d'une autre dimension ressemblant à un vide spatial, où les condamnés s'y retrouvent réduits à l'état de spectre pour errer durant une période de temps déterminée par les juges. Dans la Zone Fantôme, le temps est figé en effet : les prisonniers ne vieillissent pas, et ne peuvent mourir. Ils sont condamnés à éprouver des souffrances morales durant ce qui semble être une éternité.
Les pires criminels de la galaxie y sont bannis, et parmi eux se trouve le général Zod, un tyran fasciste qui a tenté de s'emparer de Krypton. Il a ainsi été envoyé dans la Zone fantôme, avec ses subordonnés. Des versions malveillantes de Superman y ont également séjourné, comme Superman Cyborg. La nature exacte de la Zone a changé au fil du temps, et DC a récemment révélé qu'elle est la projection de la conscience d'un dieu sombre et qu'elle change selon ses caprices. Être banni dans la Zone Fantôme est donc un destin horrible pour n'importe qui, et cela semble très étrange pour Superman de l'utiliser.
Superman et sa justification
Dans le premier volume de Superman and the Authority, le super-héros a enfin expliqué pourquoi il recourt à cette prison. En effet, dans la bande dessinée signée par l'écossais Grant Morrison, Manchester Black, un détracteur notoire de Superman, confronte Clark Kent sur l'utilisation de cette Zone et les questions éthiques qu'elle soulève.
Pour honorer une promesse faite à John F. Kennedy, Superman met en place une nouvelle version de l'Autorité, dans le but de créer "un monde meilleur". L'une de ses premières recrues est Manchester Black, et il faut savoir que ce dernier déteste profondément le super-héros (il s'est d'ailleurs déjà battu avec lui). Superman l'emmène dans la Forteresse de Solitude, et Black l'interroge sur son utilisation de la Zone Fantôme.
" Je manque de temps pour réparer ça. Je dois faire les choses biens, peut importe le prix. Je pense que tu peux m'aider, Manchester Black. "
Alors que Black fait des commentaires acerbes sur les piétons indisciplinés et les fraudeurs fiscaux qui sont envoyés dans la prison inter-dimensionnelle, Superman le corrige en expliquant que chaque prisonnier banni dans la zone est un horrible méchant. Il continue en affirmant que s'ils s'échappaient, les prisonniers détruiraient certainement la Terre. Ainsi, le seul moyen de contrôler ces dangereux sociopathes est de les envoyer dans la Zone Fantôme, où ils sont inoffensifs. Cette réponse de Superman sur les questions éthiques que soulève la prison inter-dimensionnelle semble satisfaire Manchester Black.
" En réalité, ce sont des super maniaques sociopathes. Seuls ou en groupe, ils ont tenté de renverser ou de détruire la planète Terre chaque fois qu'ils ont réussi à s'échapper."
La bande dessinée de Grant Morrison, sortie le 21 juillet dernier, justifie en quelque sorte ces décisions radicales qu'a pris Superman. Bannir quelqu'un dans la Zone Fantôme n'est pas un geste anodin, et la règle ne s'applique donc que pour les personnes extrêmement dangereuses. Cette justification satisfera sans doutes les fans du super-héros, mais la question éthique suivante est de savoir si quelqu'un peut décider seul du destin d'un autre. Un sujet à débat, dont la bande dessinée, Superman and the Authority, tentera peut-être d'apporter une réponse.
Superman and the Authority est une bande dessinée signée Grant Morrison avec des illustrations de Mikel Janin, des couleurs de Jordie Bellaire et des lettres de Steve Wands. Le premier numéro est sorti le 21 juillet dernier, et un volume complet est prévu pour le 16 novembre 2021. Par ailleurs, si cet article vous a plu, vous aimerez sûrement découvrir qui de Superman ou de Flash est le plus rapide.