Ubisoft : l'auteur présumé de la prise d'otages attrapé, une triste histoire de vengeance derrière la supercherie
Le 13 novembre 2020, les forces de l'ordre de la ville de Montréal intervenaient dans les bureaux d'Ubisoft suite à un appel annonçant qu'une prise d'otages y avait lieu. Fort heureusement, rien de grave à déplorer, tout ceci n'était issu que d'un canular. Plusieurs mois se sont écoulés depuis l'incident et le suspect principal a été appréhendé. Ce Français se présente comme innocent, mais son aversion à l'égard d'Ubisoft a fait remonter son nom.
un principal suspect interpellé
Banni plus de 80 fois de la saga Rainbow Six d'Ubisoft par le comité d'éthique de l'éditeur, Yanni Ouahioune, aussi connu sous le nom de clavier de Yannox ou Y4nn0XX, est le principal suspect dans l'affaire de la fausse prise d'otages des studios montréalais. Mis en examen par les autorités françaises, il a notamment créé un faux site dans le but de récupérer les identifiants et mots de passe d'autres joueurs. Il est également impliqué dans une affaire de swatting datant de 2017. Contacté par le média montréalais La Presse, Ouahioune a démenti être l'auteur du canular du 13 novembre ainsi que des deux autres canulars qui ont suivi les jours suivants :
"Je n’ai rien fait, moi. J’ai juste triché dans leurs jeux vidéo. La seule fois où j’ai appelé Ubisoft, c’était pour les insulter pour m’avoir banni. En temps normal, juste pour le buzz, j’aurais dit que c’est moi qui ai envoyé la police chez Ubisoft, mais bon, maintenant, le buzz, c’est nul. Si mon nom est ressorti, c’est parce que je suis connu chez Ubisoft."
Le 13 novembre, c'est en faisant passer son appel pour un appel en provenance des bureaux d'Ubisoft que le coupable a dupé les services de police. Selon les infos du média canadien, le 911 était appelé à 13h11, prétextant que cinq hommes exigeaient une rançon de 2 millions pour libérer 40 employés. Les 18 décembre et 6 janvier, de nouveaux canulars avaient été recensés. Le premier, adressé aux forces de police, avançait qu'une bombe avait été placée près de la garderie localisée dans les bureaux d'Ubisoft.
Le 6 janvier, le même suspect réitérait l'expérience, en appelant le 911 pour expliquer "qu’un des patrons de l’entreprise venait d’être abattu d’une balle à la tête par sept preneurs d’otages". Après des vérifications discrètes effectuées par les forces de l'ordre, aucune intervention n'a été programmée. Tentative renouvelée le lendemain, cette fois-ci en tentant de se faire passer pour l'un des développeurs, se heurtant toutefois à la sécurité d'Ubisoft. Il aurait alors déclaré :
"Je vais te dire ce que je veux parce que sinon je vais continuer à vous terroriser jusqu’à la mort ! Je veux toutes les clés de R6 et avoir accès à des commandes pour bannir les personnes"
Un suspect qui aurait également exigé que le joueur professionnel suédois Spoit de chez GODSENT soit immédiatement banni. Et si les enquêteurs sont parvenus à faire le lien entre cette attaque et Yanni Ouahioune, c'est parce que ce dernier s'est vanté d'avoir piraté le compte du joueur pro sur la toile. Un mensonge qui aura attiré l'attention sur sa personne. Néanmoins, Ouahioune est formel, ce n'est pas lui derrière la prise d'otages du 13 novembre.