Le Japon est extrêmement strict vis à vis de la drogue, voici pourquoi
Le Japon fait partie des pays riches parmi les plus stricts du monde vis à vis de la drogue. Être arrêté pour possession de cannabis peut valoir cinq ans de prison au premier concerné, contre une année en France. De leur côté, les Etats-Unis dépénalisent petit à petit l'usage récréatif du cannabis dans certains Etats. Pour comprendre les raisons qui poussent le Japon à ne pas changer d'avis au sujet de la drogue, il faut revenir au XIXème siècle.
une prohibition à l'américaine
Au fil des années, de nombreuses célébrités, américaines notamment, ont dû faire face au respect des lois strictes du Japon. Paul McCartney a séjourné une semaine en prison après son arrestation à l'aéroport international de Narita, à Tokyo, pour possession de cannabis quand Diego Maradona avait été interdit de séjour en 2002 suite à ses déboires avec la drogue. Néanmoins, en fonction de la notoriété de la célébrité en question, les mesures peuvent s'adoucir. McCartney avait finalement pu réaliser une tournée sur le sol nippon en solo des années après. Les Rolling Stones, de leur côté, interdit de séjour suite à des allégations de possession de drogue, ont à leur tour pu remplir des salles japonaises.
Pour découvrir l'aversion du Japon pour la drogue, retrouvée sous bien des manières, il faut remonter à la Première guerre de l'opium. Pourquoi ? Eh bien parce que ce conflit a marqué le début du déclin de l'Empire du Milieu sur les grands empires occidentaux et une nouvelle étape pour l'impérialisme occidental. Ce conflit militaire, qui opposa la Chine au Royaume-Uni de 1839 à 1842, a été provoqué par l'interdiction par l'Empire Qing du traffic d'opium, venu d'Inde, désormais considéré comme un produit de contrebande. L'opium a été à l'origine de deux gros conflits entre la Chine et l'Occident. La Seconde guerre de l'opium viendra forcer la Chine à s'ouvrir davantage et orchestrera le début de sa modernisation. Néanmoins, les dégâts et les conséquences subies par la Chine n'ont pas échappé à l'élite japonaise.
Plusieurs décennies après, le 23 janvier 1912 précisément, dans la ville hollandaise de La Haye, la Convention internationale de l'opium est signée. Premier traité international sur le contrôle des drogues, parmi les signataires figure l'empereur Meiji, alors empereur du Japon pour encore quelques mois. Mais pour découvrir la première loi nippone concernant le cannabis, il faut avancer jusqu'en 1925, jusqu'à la deuxième Convention internationale de l'opium. Au Japon, le cannabis est alors réservé à un usage médical ou académique. Cette acceptation encadrée ne durera pas, en 1930, la "Drug Control Regulations" (Réglementation sur le contrôle des drogues) est acceptée et le cannabis est désormais considéré comme une drogue.
Toutefois, c'est en 1945 que l'aversion du Japon pour les drogues atteint son paroxysme. La même année est signé le "Potsdam Emergency Decree", indiquant la prohibition de l'import et de l'export, de même que la désignation comme drogue du chanvre, dont la culture est désormais interdite. Néanmoins, pour ne pas se mettre une partie des agriculteurs du pays à dos, le cannabis est isolé du chanvre et la culture de la plante peut reprendre, pour les agriculteurs ayant reçu une permission. Le Japon, forcé de capituler, doit ouvrir ses portes au géant américain. Douglas MacArthur, commandant suprême des forces alliées, lui assure l'exonération de ses crimes en échange de son entière collaboration. Parmi les mesures empruntées aux Etats-Unis, Junichi Takayasu, curateur du Marijuana Museum dans la préfecture de Tochigi, retrouve l'idée de prohibition :
"[...] le Japon avait une petite mais durable utilisation du chanvre, utilisé pour le tissu, le papier et la médecine traditionnelle. Mais tout changea en 1945 lorsque les Américains ont apporté avec eux le concept de prohibition totale, comme ils ont pu faire avec l'alcool dans les années 20 et au début des années 30. Et je ne vois pas le gouvernement alléger ces lois de sitôt."
Ce n'est une surprise pour personne, le Japon est un pays conservateur. L'état insulaire est extrêmement attaché à ses valeurs et peut sembler fermé aux yeux de certains occidentaux. Alors qu'une partie de l'occident se tourne vers l'avant et souhaite se montrer progressiste, le Japon reste ancré dans ses valeurs d'antan. Parmi elles se trouve le Jishuku. Traduit dans la langue de Molère par autodiscipline, self-control, restriction ou encore abstinence, selon le contexte, cet enseignement personnel n'est pas propre au Japon. Toutefois, dans cette société conservatrice, les entreprises et les médias ne sont pas forcés de prendre des mesures vis à vis de la drogue, la société l'attend d'eux.
C'est pour cette raison qu'à l'énonciation d'une affaire concernant la drogue et liée à une personnalité nippone, des mesures drastiques sont prises extrêmement rapidement. Dans l'affaire Pierre Taki, qui a éclaté au grand jour en début de semaine, Sega annonçait dans un communiqué retirer des ventes le jeu Judgment. Une décision rapidement suivie par Square Enix, qui indiquait remplacer l'acteur dans Kingdom Hearts III, dans lequel il doublait Olaf. La société japonaise attend beaucoup de ses citoyens. Si l'un d'entre eux est lié à une affaire de drogue, l'entreprise pour laquelle il travaille ne doit pas profiter du travail fourni par cet individu. C'est ainsi que les labels musicaux stoppent les ventes d'albums d'artistes concernés par des problèmes similaires, quand le monde des médias déprogramme chaque série ou film concerné.
On sait le trafic qui est fait, ce qui veut dire tout un réseau mafieux. (esclavagisme pour travailler dans les cultures, ravages écologiques, violence dans les pays voir guerre).
Quand on me dit l alcool est une drogue égale, je réponds juste que pour produire le pinard il me semble que c est pas tout a fait les mêmes conditions de travail déjà.
La légalisation réglerait le pb du trafic? Il suffit de voir la violence de plus en plus forte dans les pays ou elle certains produits on ete dépenalisés. Soyons logique quand un gang qui est pret a tout pour vendre ses kilos de shit verra moins d argent rentrer vous croyez que les mecs vont gentiment laisser le fric partir?
Et puis, l'état pourrait même taxer ça pour récupérer du fric et combler la dette de la France: quelle horreur ! On devrait même désengorger les prisons et faire des économies de procès inutiles, ce qui fluidifierait la justice...franchement, vivre dans un monde comme ça, ça fait peur!
Sachant qu´on parle relativement d´un petit pays en soit ... 125M d´hab . ce qui n´est pas enorme ..
Les gens se sont toujours drogués et se drogueront toujours, d'une manière ou d'une autre
Btw je ne savais pas qu’il y avait eu des guerres pour de l’opium.
je ne vois pas à quoi cela sert de vouloir a tout pris mettre les gens dans la merde et les faire passer devant un juge voir les mettre en prison a cause de ça.
Il faut tout simplement les aidées a vaincre leur addiction
Le jour où on considérera, légalement, un drogué comme un patient et non comme un criminel on aura fait une avancée
En plus de ça, les punitions (ou peines) ont toujours été faites pour éduquer la population.
en comparaison à Singapour, la loi est beaucoup plus stricte qu'on le pense, juste pour un vol de sac à mains tu peux aller 1 an en taule.
Tout d'abord on annonce le sujet des drogues alors qu'en fait, c'est axé presque exclusivement sur le cannabis.
Ensuite, la loi japonaise interdit la possession et le vente de cannabis mais PAS sa consommation (sic). Vous pouvez être testé positif au thc sans aucun risque d'arrestation ou de poursuites judiciaires.
Enfin, les diverses affaires concernant des célébrités concernent surtout des drogues comme la méta-amphétamine ou la cocaïne. La dernière affaire en date concerne un membre du groupe Denki groove pour usage de cocaïne.
Malheureusement, rien qu'avec le titre on peut voir que le sujet n'est pas vraiment fouillé et lorsqu'on entre dans la Guerre de l'Opium on voit que le rédacteur met tout dans le même sac...
Dans ce contexte c'est acceptable car comme vous l'indiquez :
"Au Japon, le cannabis est alors réservé à un usage médical ou académique. Cette acceptation encadrée ne durera pas, en 1930, la "Drug Control Regulations" (Réglementation sur le contrôle des drogues) est acceptée et le cannabis est désormais considéré comme une drogue."
Ca a fait tellement de ravage , bien plus que le cannabis que là c'est devenu strict .
C'est très bien résumé dans " the drug king " un film sur netflix .
Un lien à lire :
https://flemingsbond.com/philopon-a-japa…