Critique Rogue One : A Star Wars Story, notre avis complet sur le nouveau Star Wars, le casting, et les bandes annonces

Rogue One ouvre une nouvelle ère de Star Wars, il est en effet le premier d'une série de films indépendants autour de l'univers de Star Wars. Si les épisodes "classiques", du I au VII, gravitent autour de la famille Skywalker, Lucas avait pour projet de raconter d'autres histoires de l'univers de Star Wars au cinéma. C'est ainsi qu'est né ce projet, dont Rogue One est le premier-né. 

Même si de nombreux fans restent prudents vis à vis de cette nouveauté, Rogue One n'en est pas moins l'un des films les plus attendus de l'année. Hitek l'a vu en avant-première et vous livre ses impressions ! 

Une nouvelle pierre à l'édifice  

Rogue One a beau être un récit indépendant, il s'inscrit tout de même dans la grande histoire de Star Wars et y apporte une nouvelle dimension, un nouveau pan de l'histoire que nous connaissions seulement par le biais du générique déroulant d'Un Nouvel Espoir. 

C'est une époque de guerre civile. A bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir d'une base cachée, les Rebelles ont emporté leur première victoire sur le maléfique Empire Galactique. 

Au cours de la bataille, des espions rebelles ont réussi à dérober les plans secrets de l'arme absolue de l'Empire : l'Etoile de la Mort, une station spatiale blindée dotée d'un équipement assez puissant pour annihiler une planète toute entière. Poursuivie par des sbires sinistres de l'Empire, la princesse Leia file vers sa base dans son vaisseau cosmique, porteuse des plans volés à l'ennemi qui pourront sauver son peuple et restaurer la liberté dans la galaxie...

Et c'est sur cette histoire que Rogue One revient, comme pour combler un "vide" entre l'épisode III et IV. Rien qu'en cela, le film est passionnant, car même si la famille Skywalker et les principaux personnages de Star Wars sont absents, il s'agit quand même d'un passage important de l'Histoire de la rébellion. Après avoir vu Rogue One, on ne regarde plus le début d'Un Nouvel Espoir de la même façon ! Nous avons vu ce qui s'est passé avant, nous savons comment Leia est entrée en possession de cette fameuse disquette contenant les plans de l'Etoile de la Mort. 

Malgré son côté très moderne sur les effets visuels, Rogue One garde le même esprit que la trilogie originale, les vaisseaux sont les mêmes, les décors correspondent. Nous sommes face à un mélange entre science-fiction des années 70/80 et modernité des années 2010, et il faut admettre que c'est très réussi !  

On en prend plein les yeux

Parlons-en des effets visuels ! A mon sens, ils sont la grande force du film, on en prend littéralement plein les yeux pendant les 2h15 du film ! Les paysages sont grandioses, que ce soit sur les planètes ou dans l'espace, les vaisseaux de l'Empire et des rebelles sont somptueux, et quel plaisir on ressent lorsque la caméra est embarquée sur l'un d'eux en pleine action... On s'y croirait !  Les scènes de batailles spatiales font honneur à la trilogie originale, apportant les moyens technologiques actuels pour un résultat scotchant. 

Un scénario convainquant 

Si le récit s'installe lentement, il le fait sûrement. Nous voyageons de planète en planète et de décor en décor avec les personnages, et nous savons à quel point les plans de l'Etoile de la Mort sont décisifs dans la lutte contre l'Empire. Tout l'enjeu de Rogue One est de rendre son propos intéressant même si nous en connaissons tous l'issu. Pourtant, le film arrive à intégrer du suspense dans son scénario, on se prend à retenir son souffle lors de certaines scènes, incertains de la tournure que les évènements vont prendre. 

Au delà d'un prequel d'Un Nouvel Espoir, Rogue One est un hommage aux rebelles et à la rébellion contre l'Empire. Ils ne sont plus les combattants du second plan, en fond de l'histoire des Skywalker, non. Rogue One c'est leur histoire, leur bataille, leur lutte.  

Des personnages auxquels on s'attache très lentement et un jeu d'acteur parfois bancal

Le seul vrai reproche que j'aurai à faire au film ce sont ses personnages. Durant toute la première partie du film, j'ai éprouvé des difficultés à me sentir concernée par leurs quêtes, et même si j'ai fini par m'y attacher à la fin, cela aura pris beaucoup de temps. La faute à qui ? Difficile de le dire, est-ce que les personnages ne sont pas suffisamment approfondis ? Le jeu d'acteur n'est-il pas à la hauteur ? Un peu des deux ? 

Il est vrai que le jeu de certains des acteurs, ne m'a pas convaincu, dans le sens où j'ai eu beaucoup de mal à identifier leur caractère et où ils voulaient en venir.  Dans l'ensemble, ils sont loin d'être mauvais, mais plusieurs d'entre eux ont un jeu un peu inégal. Certains personnages manquent aussi de ce charisme qui nous fait nous investir émotionnellement dans leur histoire. Heureusement, K2-SO est là ! Comme d'autres droïdes de la saga, il fait office de comic relief et allège le ton du film par son ironie et son côté à la fois acide et pragmatique qui vous fera sans nul doute au moins sourire ! Chaque Star Wars a son robot et/ou droïde, celui-là n'est ni bleu, ni orange ni petit et mesure plus de 2 mètres, mais il est fort attachant. 

Construire des personnages dans l'univers de Star Wars en 2h15 est loin d'être évident, surtout quand ces derniers sont aussi hétéroclites que dans Rogue One. 

S'inscrivant dans la tradition Star Wars, le personnage principal de Rogue One est une femme forte et déterminée, mais on ne l'identifie pas principalement par son genre. Dans le sens où cela n'aurait rien changé au récit qu'elle soit un homme, tout le monde peut donc potentiellement s'identifier à elle. A aucun moment Jyn subit le traitement habituel réservée aux personnages féminins dans le cinéma. C'est ici une des grandes forces de la saga que Rogue One a bien fait d'adopter !  

En bref  

Malgré ses petites faiblesses, Rogue One est un excellent film. Souffrira-t-il d'une comparaison avec l'épisode VII (ou l'inverse) ? Sans doute. Mais il faut prendre ce film tel qu'il est : indépendant de la grande saga Star Wars, et en cela, il excelle. Gareth Edward a relevé avec brio le défi de nous livrer un long-métrage captivant alors que nous en connaissons déjà la fin. Il serait dommage de s'arrêter sur ses défauts mineurs et de se priver d'un tel spectacle qui se doit d'être vu sur grand écran (en IMAX si possible pour un plaisir des yeux et des oreilles optimal !). D'autant plus que Rogue One, malgré son indépendance par rapport aux films épisodiques, s'inscrit dans la grande histoire et apporte une compréhension supplémentaire à la lutte de la rébellion contre l'Empire. A voir !