Critique Spider-Man Homecoming : avis, infos et casting sur le premier film de l'Homme Araignée dans le Marvel Cinematic Universe

30 juin 2017 à 10h59

Le Marvel Cinematic Universe est loin d'être terminé. Avec le début de la troisième phase, mise en place par Captain America Civil War, nous connaissons désormais les dates de sorties des prochains films. Parmi eux, Spider-Man Homecoming, prévu pour juillet 2017. Peter Parker revient, une troisième fois, sous une nouvelle apparence. Jon Watts aura le rôle de tenir la caméra afin de montrer ce jeune Peter Parker faire face au Vautour, au Bricoleur et à Shocker. 

Du solide dans l'équipe technique 

Pour ceux qui ne connaissent pas Jon Watts, sachez qu'il a réalisé Cop Car, Clown ou encore Aka Blondie, respectivement en 2015, 2014 et 2012. Au scénario, on retrouve John Francis Delay (L'Incroyable Burt Wooderstone, Comment tuer son Boss 1 et 2...) et Jonathan Goldstein, qui a écrit pratiquement les mêmes films que son comparse. Un duo de scénariste habitué au comique donc, Vive les Vacances (2015), qui devront sûrement apporter une touche comique au comic, digne de Marvel. À la production, il s'agit d'Amy Pascal et Kevin Feige. La première citée a produit SOS Ghostbusters (2016), Peter Pan (2003) et Mémoires d'une geisha en 2005. Quant à Peter Faige, il est le producteur d'à peu près tous les films Marvel depuis X-Men 2... Celui de 2003, la trilogie originale. Autant dire qu'il s'y connaît en production de Marvel.

Un super héros de plus 

Petite nouveauté par rapport aux anciennes sagas, on retrouve Iron Man/Tony Stark dans ce film ! Rien d'étonnant quand on sait que le film fait partie du MCU. Attention toutefois, le film ne prendra pas en compte ce qu'il s'est passé dans Civil War. C'est un stand-alone movie mettant en avant Spider-Man et uniquement Spider-Man. Tante May est aussi au programme, et elle rajeunit à chaque saga ! Rien sur Mary Jane même si tout porte à croire que la jeune chanteuse issue de Disney, Zedanya, joue ce rôle, bien que le nom de Michelle n'apparaisse pas sur la feuille de casting. 

Test du Spider-Man Homecoming

Spider-Man revient tisser sa toile sur grand écran avec un nouvel interprète en la personne de Tom Holland. Jeune et dynamique, l'acteur parvient-il à insuffler un vent de nouveauté à une licence qui a déjà fait ses preuves au cinéma ? Réponse juste après une petite bande annonce. 

Tom Holland en haut de l'affiche 

Après Tobey Maguire et Andrew Garfield, c'est donc au tour de Tom Holland d'enfiler le costume de l'homme araignée. Et autant vous dire que l'arrivée du gamin dans ce rôle n'a pas été de tout repos. Longtemps critiqué pour sa jeunesse et son inexpérience, le jeune homme a réussi à convaincre critique et spectateurs lors de son apparition dans Captain America : Civil War. Le voici donc de retour, avec plus de légitimité qu'à l'annonce de son choix, dans un film où il tient la tête d'affiche. Exit le Tobey Maguire mal dans sa peau et le Andrew Garfield un peu trop rebelle, Tom Holland apporte clairement un vent de fraicheur au rôle. Jeune, drôle, cool, si on ne le voyait pas enfiler son costume de super héros, on se croirait dans un teen movie des plus classiques. Tom Holland campe à merveille un adolescent en proie aux questions et aux problèmes de son âge (bien mieux qu'Andrew Garfield au passage). Jon Watts, le réalisateur, a délaissé un peu les codes habituels du blockbuster pour prendre ceux du teen movie. Bonne idée ? Dans un sens oui, car la film a une vraie fraicheur et qu'il ne singe pas les réalisations de Marc Webb et Sam Raimi. A ce propos, on salue le réalisateur qui ne nous inflige pas un énième flashback sur la morsure de Peter Parker par la fameuse araignée. Homecoming s'attarde donc largement sur le quotidien de Peter Parker, entre sa vie d'étudiant et l'apprentissage de la maitrise de son costume mis au point par Tony Stark. L'humour n'est pas délaissé, même si parfois il succombe un peu à la facilité et à la caricature, mais sans trop abuser heureusement. 

Un vautour juste, mais effacé 

Michael Keaton dans le rôle du Vautour est un casting parfait. Son interprétation du méchant est d'une grande justesse, presque à la hauteur d'un Bouffon Vert. Malheureusement, le film étant centré sur Peter Parker et sa double vie, le scénario ne laisse que peu de place au Vautour pour s'exprimer. Ajoutez à cela un Tony Stark présent et qu'il faut donc montrer un minimum et on se retrouve avec des apparitions trop courtes d'un vilain qui affiche pourtant un énorme potentiel. 

Concernant les autres seconds rôles, on ressort avec une affection toute particulière pour Jacob Batalon, l'acolyte geek de Parker. Pour le reste, on retrouve toute la panoplie des lycéens de notre époque, de la belle fille à la rebelle en passant par le timide. 

Un blockbuster un peu à la peine

Si Homecoming séduit par son approche originale en mode teen movie, il déçoit dès qu'il s'agit de reprendre les codes du blockbuster. Et malheureusement, cet élément reste crucial dans ce type de production. Conséquence, les scènes d'action sont en demi-teinte. On ne s'extasie pas devant des plans exceptionnels. Eh oui, après avoir vu et revu le plan de l'envolée au-dessus de l'hélicoptère dans les nombreuses bandes annonces, on ne s'émerveille plus, même sur grand écran. Certes, la scène du ferry en met plein les yeux, mais on repense forcément à la scène du métro et la comparaison peut faire mal à Jon Watts. Un Jon Watts qui au final reste trop timide en termes d'innovation. On a comme un sentiment bizarre qu'il reste dans les clous du blockbuster classique, mais sans faire mouche. Alors que des récentes réalisations osaient des partis pris comme Doctor Strange ou Logan, ici on reste sur des acquis qui ne semblent pas toujours maitrisés. 

Verdict

Marvel verse dans le teen movie et on apprécie cette légèreté, mais les codes du blockbuster ne sont pas bien respectés et le réalisateur manque un peu d'audace pour faire de Homecoming un film qui marquera. Au final un film plaisant avec un Tom Holland qui livre une interprétation de Spider-Man qui colle parfaitement à son époque, mais rien de mémorable. 

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