Voici une expérience menée par un jeune photographe russe, Egor Tsvetkov qui a lancé le projet "Your face is big data" ("Votre visage c'est du big data") qui, à l'aide d'une simple photo d'un anonyme croisé dans le métro couplée à une application de reconnaissance faciale, permet de tout savoir sur votre vie privée.
Le photographe s'est donc amusé à tirer le portrait à de parfaits inconnus dans le métro de Saint-Pétersbourg puis, en utilisant l'application FindFace, développée par la start-up russe N-Tech.Lab qui utilise la technologie des réseaux de neurones artificiels et le réseau social russe VKontakte, l'équivalent de Facebook en Russie, a réussi à extraire un nombre impressionnant d'informations sur ces anonymes.
Comment fonctionne réellement cette application ?
Considérée comme le Shazam des visages, voici comment fonctionne cette application révolutionnaire dans la reconnaissance faciale. Pour l'heure, il faut que deux conditions soient remplies : une photo d'une bonne qualité et que la personne photographiée dispose d'un compte VKontakte. Ensuite, c'est un algorithme qui prend le relai basé sur la technologie de réseau de neurones artificiels (le même modèle que pour nos neurones qui servent à apprendre). Cet algorithme dispose de 80 caractéristiques comme le sexe, l'âge ou la forme du visage. Ainsi, l'algorithme peut reconnaître l'ensemble des caractéristiques du visage humain. Ensuite, le scan de la photographie est analysé pour être comparé avec le réseau social russe VKontake utilisé comme base de données de photos pour l'application FindFace. D'après les auteurs du projet, leur algorithme serait également compatible avec les bases de données de Facebook ou Instagram ! D'après le fondateur de la start-up, pour la base de 300 millions de photos, le taux de réussite est de 70% !
A en croire le photographe russe, le résultat de son expérience est très inquiétant. Il a pu identifier 60 à 70% des inconnus âgés de 18 à 35 ans. Ainsi, il a pu très facilement se connecter à leurs profils VK et collecter énormément d'informations personnelles. Egfor explique : "J'ai découvert beaucoup de choses sur la vie de personnes avec qui je n'avais aucune relation. Et je me suis senti vraiment mal à l'aise... En faisant ça, en me comportant comme un stalker (personne qui traque des personnes pour en tirer des informations), j'ai trouvé des informations sur leur famille, leur travail ou leurs animaux de compagnie."
Méfiez-vous des apparences sur les réseaux sociaux
Avec cette expérience artistique, le photographe montre que les nouvelles technologies et les réseaux sociaux peuvent nous retirer notre droit à la vie privée, voire peuvent la détruire. Il souhaite alerter les gens sur les pratiques et la relation qu'ils entretiennent avec ces plateformes et faire de la prévention sur notre exposition. Nous croyons partager des infos personnelles uniquement avec nos amis et famille, mais virtuellement, elles sont publiques !
Your face is Big Data montre aussi que les apparences sont parfois trompeuses. En effet, quand on compare les clichés réalisés dans le métro avec ceux postés sur les réseaux sociaux, on remarque bien que ces inconnus se montrent comme ils voudraient paraître aux yeux du monde. Une image différente de la vie quotidienne.
Par LUL, il y a 6 ans :
La protection de la vie privé de plus en plus compliqué....
Ps : Les photos de zombie a gauche par rapport aux photos ou ils sont sur leur 31 c'est peux être un peu abusé la différence.
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