Suite à la décision de HBO Max de retirer de son catalogue le film Autant en emporte le vent de Victor Fleming, du fait de la représentation qui y est faite de la communauté afro-américaine, une chaîne anglaise a annoncé qu'elle prendrait des mesures concernant plusieurs autres grands chefs d'oeuvre du cinéma Hollywoodien.
aliens, aladdin, dumbo jugés racistes
L'assassinat de George Floyd aura eu ceci de "salutaire" qu'il a remis sur le devant de la scène la question épineuse du racisme dans nos sociétés occidentales. Loin de se cantonner aux manifestations dans les rues, le combat anti-raciste occupe un autre champ de bataille : notre patrimoine culturel. Plusieurs grands films du cinéma Hollywoodien sont ainsi analysés sous le prisme de la morale actuelle. Le film Autant en emporte le vent de Victor Fleming avait ainsi été la cible de HBO Max, qui, en soutien au mouvement Black Lives Matter, avait décidé de retirer de son catalogue ce chef d'oeuvre datant de 1939.
Dans son sillage, la chaîne anglaise Sky, qui collabore régulièrement avec la chaîne HBO pour des co-productions plébiscitées par la critique et le public (on pense notamment à la formidable série Chernobyl), a pris des mesures concernant des films jugés offensants.
Parmi eux, Aliens, le retour de James Cameron (1986) et Flash Gordon de Mike Hodges (1980), ou encore, Dumbo et Aladdin des studios Disney. Les deux premiers films sont accusés de white-washing (dans Aliens, l'actrice Jenette Goldstein interprète un personnage latino-américain, dans Flash Gordon, le très regretté Max von Sydow joue le rôle de l'Empereur Ming) ; les deux films d'animations Disney sont, quant à eux, accusés de véhiculer des stéréotypes racistes sur la communauté afro-américaine (Dumbo) et le monde arabe (Aladdin).
Une autre approche stratégique
Cependant, là où HBO Max a fait le choix de la suppression, la chaîne Sky Atlantic a quant à elle opté pour la contextualisation pour chaque film qui propose "des représentations culturelles, des attitudes et des niveaux de langages susceptibles d'offenser les spectateurs d'aujourd'hui".
Le choix de Sky Atlantic de contextualiser le contenu semble, aux yeux de l'auteur de ces lignes, la bonne solution, à de nombreux niveaux. Tout d'abord, elle apporte beaucoup d'un point de vue pédagogique : cela consiste à montrer qu'à une époque pas si lointaine, il était permis de véhiculer des stéréotypes racistes, et insister sur le fait que ces pratiques ne sont plus acceptées de nos jours. Ensuite d'un point de vue stratégique : tout en apportant son soutien au mouvement anti-raciste, Sky Atlantic fait le choix de ne pas censurer. Ce qui a par ailleurs été reproché à HBO Max.
Par Jeanlucaseco, il y a 4 ans :
Du grand n'importe quoi
Répondre à ce commentaire
32
1