Disney+ prend des mesures concernant ses films jugés offensants, racistes et stéréotypés
Le groupe Disney vient de prendre une grande décision concernant la stratégie à adopter concernant les films de son catalogue Disney+ accusés de véhiculer des stéréotypes racistes.
Une nouvelle stratégie efficace ?
Depuis plusieurs mois, la question sur la représentation des minorités (ethniques, sexuelles ou religieuses) au cinéma et dans les séries occupe de plus en plus de place dans le débat publique. On se souvient ainsi que HBO Max avait décidé de retirer de son catalogue le film Autant en emporte le vent, récompensé de 10 Oscars, mais accusé de véhiculer une image dégradante des afro-américains. Le 22 juin 2020, on vous informait que la chaîne anglaise Sky Atlantic avait décidé de contextualiser plusieurs films jugés offensants, dont Aliens de James Cameron ou Dumbo du studio Disney.
Entre censure et contextualisation, on se demandait quelle stratégie le studio aux grandes oreilles allait prendre. D'autant plus que Disney, qui traîne d'un studio conservateur, tente depuis plusieurs années de faire amende honorable, quitte à énerver certains spectateurs, qui accusent le groupe surfer sur les mouvements #MeToo et #BlackLivesMatter avec pour seul objectif de soigner sa communication. Par ailleurs, Disney a déjà choisi de ne pas mettre dans le catalogue de sa plateforme Disney+ le film Mélodie du Sud, qui fait l'objet de controverses depuis sa sortie en 1946.
Il semblerait cependant que Disney ait choisi de suivre les pas de Sky Atlantic, privilégiant la contextualisation à la censure. Ainsi, plusieurs films du catalogue Disney+ sont désormais précédés d'un carton d'avertissement indiquant :
Ce programme inclut des représentations négatives et/ou maltraitances de gens ou cultures. Ces stéréotypes étaient faux à l'époque et sont faux aujourd'hui. Plutôt que de retirer ce contenu, nous voulons reconnaître son impact nocif, en tirer des leçons et nourrir des conversations pour créer ensemble un futur plus inclusif.
Disney est engagé dans la création d'histoires avec des thématiques inspirantes et ambitieuses, qui reflètent la richesse de l'expérience humaine à travers le monde.
Plusieurs films sont concernés. Parmi eux : Dumbo, Peter Pan, Les Aristochats, La Belle et le Clochard, Les Robinsons des Mers du Sud, Aladdin et ses suites.
Par ailleurs, à la fin de chaque carton d'avertissement, Disney renvoie à un site internet permettant d'approndir la recontextualisation de ses longs-métrages : www.disney.com/storiesmatter ! Voici ce que l'on peut trouver, à titre d'exemple, sur le site en question concernant le film Peter Pan :
Le film dépeint les Amérindiens de manière stéréotypée, qui ne reflète ni la diversité des Premières Nations ni leurs traditions culturelles. Il les montre parlant un langage incompréhensible, et les désigne, de manière répétée, comme étant des "Peaux-Rouges", qui est terme offensant. Peter et les Garçons Perdus dansent, portent des coiffes et autres clichés exagérés, qui sont une forme de moquerie et d'appropriation de la culture et de l'image des Nations autochtones.
On peut bien évidemment comprendre tout l'intérêt que revêt pour Disney cette stratégie consistant à recontextualiser ses longs-métrages jugés offensants, plutôt que des les censurer. Outre le fait qu'une grande partie de la stratégie économique du groupe repose sur la nostalgique que suscitent ses grands classiques d'animation, au coeur de ses produits dérivés et de ses parcs d'attraction, Disney a entreprit depuis 2010 un vaste programme d'adaptation de ses propres classiques. Et parmi les films d'animations jugés offensants, plusieurs d'entre eux ont été adapté en live-action, ou sont sur le point de l'être. Ne serait-ce qu'en 2019, trois d'entre eux ont fait l'objet d'une adaptation : Dumbo de Tim Burton, Aladdin de Guy Ritchie et La Belle et le Clochard de Charlie Bean, ce dernier ayant même été l'un des premiers contenus exclusifs de la plateforme Disney+. (D'ailleurs, on rappelle que Peter Pan lui aussi fera prochainement l'objet d'une adaptation en live-action, qui fait déjà polémique.) Cela n'aurait pas de sens, au niveau de l'image du groupe, que Disney retire certains films de son catalogue Disney+, et les adapte dans la foulée.
En tout cas, on ne peut que se réjouir du fait que Disney ait choisi la contextualisation plutôt que la censure. On se souvient de la polémique qui a éclaté quand Disney+ a censuré maladroitement les fesses de Daryl Hannah dans Splash.
Toutefois cette histoire d”appropriation” est du pure nombrilisme américain et n’a aucune valeur logique ou morale.
Ah si pardon, les films ou le cahier de charges a bien été fait, post 2015 si j'ai bien compris :D
Si ils censurent ou suppriment carrément le film jugé offensant une partie des gens crieront au scandale. Si ils ne font rien les néo-choqués (appelons les comme ça) crieront à la discrimination.
La contextualisation permet de ne pas nier l’existence d'une œuvre qu'on a tous vu et revu sans jamais broncher à une époque ou il n’était justement pas nécessaire d'expliquer cela (pour plein de raisons).
On mélange tout, la volonté du réalisateur de l'époque et la vision qui en est faite par la pensée médiatique du moment.
Et surtout l'on distille quoi penser...
Par exemple, vous citez la chaine Sky Atlantic, elle considère le film Forrest Gump comme problématique (pour racisme et validisme), et hop il y a un petit message au départ.
Apprécier ce film (comme Alien) ou en parler positivement reviendra à minorer le racisme.
Hors la vision comme quoi Robert Zemeckis à réalisé un film raciste (ou validiste) est tout sauf consensuelle et hop on l'accrédite.
Parcontre recontextualiser "Autant en emporte le vent" peut être utile, comme l'a expliqué le Youtubeur Durendal, la motivation de la prod de l'époque était clair.
Aussi, Disney valide des concepts fumeux comme l'appropriation culturelle, au départ le concept est bien comme par exemple Disney qui possède "Hakuna matata", ils ont privatisé un élément culturel !
Mais maintenant, on l'utilise pour une coupe de cheveux ou pour le film les aristochats...
Perso, je suis d'origine Asiatique (ex-Indochine), - j'adore le film les Aristochats au passage - je n'ai aucune légitimité à parler du sujet que je maitrise mal, mais je peux vous parler de la guerre de cent ans pendant des heures :)
Pour finir, Disney critique encore dans les Aristochats que l'un des personnages typé "asiatiques" est doublé part un Blanc mais on s'en fiche de la couleur de peau d'un doubleur.
Monica dans Friends est doublée par une femme Noire et elle est très bien doublée, le talent avant tout !
Pour finir, je rebondis sur ce qu'à écrit @RTS_Gamer, dans quelques années, les films de maintenant devront déjà être "re-contextualisée", la morale évoluant bien trop vite comme les indignations pour passer pour un type progressiste.
L'écart temporel entre les œuvres jugé "problématiques" (x-iste, x-phobe) et le temps présent ne cesse de se réduire.
A quand le boycott des dessins animés faisant parler les animaux ? Ceux ou les humains ne la nourriture carnée ?
Exploitation des animaux par les Hommes !
En 50ans on est passé de 1925 à 1975, donc on est passé d'une époque ou scander "mort aux juifs" était normal au flower power et à la révolution sexuelle.
Mais sinon oui ; fiouh ça évolue vite la morale d'aujourd'hui...
Franchement c'est choquant, et c'est révoltant! Les gens deviennent super cons c'est pas croyable. Au moins ils ont pas supprimé et censuré des passages ou simplement les films, je suppose que c'est une... consolation.
Juste un petit texte pour expliquer que ce qui est insultant aujourd'hui ne l'était pas il y a plus d'un demi-siècle (spoiler alert : autres temps autres meurs) mais non même ça c'est déjà trop ... on peut plus rien dire !
En même temps contextualiser ça rend con, imagines on t'apprend que nos œuvres culturelles ridiculisaient d'autres peuples car nourrir un sentiment de supériorité raciste c'était juste normale au 20ième siècle ... tu risquerais de remettre en cause quelques préconçus et faut surtout pas que ça arrive !
On va pas non plus commencer à renier l'obscurantisme...
Ben si on peut andouille (horrible insulte). La seule différence, c'est que la recontextualisation ne signifie pas la censure, comme ce qui est dénoncé.
Encore une fois, tu l'ouvres pour faire ton intello, mais tu es tellement ravagé par ton idéologie de merde que tu finis par devenir une caricature de la médiocrité pseudo intellectuelle..... ;-)
" sans que ça déclenche les flots de pleurnicheries aussi hystériques qu'habituelle du fc ouin ouin ..."
Tu veux dire, comme ici, où tu pleurniches d'une manière hystérique parce qu'un rédacteur a employé le terme maman ? Foutu idéologue toxique rempli de malhonnêteté et d'hypocrisie.
https://hitek.fr/42/nourriture-geek-maman-japon-etoni_8147#comments-message
Certes, ils s'adressent à un jeune public donc ils n'ont pas ce contexte.
MAINTENANT, si vous me dites qu'un gamin voit 3 corbeaux faire des jams et se dit "hé mais c'est des blacks", je vous demanderais déjà dans quel quartier il vit pour faire ce rapprochement.
Et ensuite ça va être quoi, virer tous les blockbusters des années 80 avec des femmes servant de potiches ?
Les futurs anthropologues vont penser que le cinéma avait arrêté pendant 20 ans alors...
Il explique le contexte et décrit les représentations misogynes où autre inhérente audit contexte. Il contextualise et, en bon pédagogue, éduque.
On lit souvent des gens déplorer ce qu'ils appellent "abrutissement des masses" alors pourquoi on fustigerait un acteur majeur du divertissement de masse qui, via une contextualisation, se lance dans un travaille de pédagogie et d'éducation ?