Ant-Man 3 : la presse française donne ses premières critiques, et elles sont décevantes

Après les avis des médias américains la semaine passée, la presse française a pu se frotter à Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, film de lancement de la phase 5 du MCU. Malheureusement, les médias spécialisés n'ont pas été aussi enthousiastes que leurs confrères d'outre-atlantique. Pire, selon eux, le film est une véritable purge.

Le film salué aux USA

Plus tôt dans le mois, nous vous avions parlé des premiers retours US d'Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. Certains journalistes ont pu voir en avance le film qui est chargé de lancer la phase 5 du MCU. Parmi les commentaires, on pouvait lire "un film digne d'une montagne russe psychédélique, une aventure amusante et sauvage", ou encore "l'un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps !"

Le nouveau grand méchant du MCU Kang a quant à lui captivé les journalistes. "Le meilleur méchant de film de comics jamais vu.", peut-on lire sur certains avis. Bref, la presse américaine a semblé être emballée par la suite des aventures de Scott Lang et Hope van Dyne.

les avis de la presse française

Mais qu'en est-il des critiques de la presse spécialisée française ? Les journalistes français ont été invités à juger le film de Peyton Reed et à le décortiquer. Malheureusement, ils n'ont pas été autant emballés que leurs homologues nord-américains.

Parmi les critiques, on peut cibler une mauvaise qualité visuelle de l'ensemble, les effets spéciaux sont ratés, tout comme le chara-design de certaines créatures. En somme, le monde quantique donne la nausée :

L'exploration exaspère très vite, notamment à cause de la tenue visuelle de l'ensemble. Les effets spéciaux n'ont jamais été le fort de Marvel et au vu de leurs méthodes de travail controversées, cela n'a plus rien d'étonnant. Mais avec Ant-Man 3, l'enfer esthétique s'accroît, alors même que Peyton Reed avait promis une révolution grâce à l'utilisation du Volume (la nouvelle technologie d'ILM derrière The Mandalorian entre autres). Finalement, le monsieur a avoué avoir jonglé entre le Volume et les fonds verts, pour un résultat d'une laideur sans appel. Eh oui, sans profondeur, le monde subatomique n'a aucun relief et le rêve d'un ailleurs se transforme finalement en visite poussive d'un plateau de tournage mal calibré.

Ecran Large

son design désespérément calqué sur l’univers de Star Wars, où l’on croise littéralement des hommes des sables se déplaçant à bord de speeders et des créatures dignes de la Cantina ? Ant-Man 3 est un manifeste de flemme artistique assez incompréhensible, alors que Marvel devait se racheter après une Phase IV au mieux brouillonne et marquée par l’indigent Thor : Love and Thunder, où Taika Waititi nous montrait pendant deux heures à quel point il n’en avait plus rien à faire.

Première

c’est là où le film bascule dans ce côté kitsch et Star Wars version Wish (...) créer le royaume quantique nécessite évidemment de créer des effets visuels et malheureusement, comme tout le film se passe dans ce Microverse, on va baigner 2 heures dans cet univers numérique full CGI. Autant vous dire qu’il va falloir s’accrocher. Autant au début, lors du transfert et de l’arrivée, c’est assez clean, mais une fois que nos héros vont se retrouver dans certaines zones du royaume quantique, on aperçoit assez facilement les limites des fonds verts et des détourages grossiers.

Jeux Actu

le paysage du royaume quantique, déliquescence plastifiée de rouges et de violets (on dirait que le film est passé au micro-ondes), évoque un rêve de la machine, par ses similitudes avec les créations primitives de l’intelligence artificielle révélées par le département de recherche Google en 2015.

Les Inrocks

Outre cet univers visuel grossier, Les personnages et leurs relations sont aussi ciblés, tout comme des dialogues faiblards et une intrigue peu emballante.

Intrigue convenue, dialogues et personnages génériques, blagues qui tombent souvent à plat, Peyton Reed et son scénariste Jeff Loveness (ancien auteur pour Jimmy Kimmel et Rick et Morty) ne se sont pas trop foulés (...)  Avant, le souci du MCU était de proposer des méchants excitants. Aujourd’hui, son problème est qu’il n’a plus de grands héros à mettre en face.

Première

il (Peyton Reed) ne fait littéralement rien de ses personnages. Alors que Scott et Cassie sont enfin réunis dans un film, leur périple en duo était l'occasion parfaite de développer plus en profondeur leurs regrets, rancoeurs ou nouveaux espoirs. Il n'en sera finalement rien, le récit se contentant de phrases toutes faites sur la famille ou l'amour. Même chose pour le trio Pym-van Dyne qui se regarde dans le blanc des yeux pendant la moitié du film au gré de ses rencontres avec des personnages secondaires inutiles (coucou Bill Murray).

Ecran Large

on ne ressent jamais les enjeux auxquels Ant-Man & The Wasp : Quantumania essaie de nous faire croire. Le scénario passe par un tas d'écueils et de chemins déjà très balisés, sans jamais que l'envie de surprendre ne pointe, sans que jamais une réelle sensation de danger ne se fasse ressentir (...), des retournements de situation hyper-prévisibles (ce qui est plutôt gênant - généralement, on attend d'un retournement de situation qu'il... retourne la situation ?), et à un profond sentiment d'ennui tout au long de ces deux heures de film. Une durée qui passe au double sur le plan du ressenti.

Comics Blog

Rien ne semble aller dans le film de Peyton Reed. Seul Kang le Conquérant (interprété par Jonathan Majors) passe entre les feux des critiques. Alors que Marvel devait faire oublier l'impitoyable Thanos de la phase 3, et lui trouver un successeur digne de ce nom, Kang semble relever le défi, et est même le seul survivant du naufrage. : "Jonathan Majors est plutôt bon dans la peau du Conquérant, insufflant un réel charisme au personnage et une stature imposante. L'acteur est indiscutablement le point positif du long-métrage" lâche par exemple Ecran Large.

Et c'est peut-être le point le plus important, car si l'on ne reverra pas Scott Lang et sa famille de sitôt, Kang, en tant que principal antagoniste de cette phase 5, sera de nouveau porté à l'écran. Il se devait donc d'être à la hauteur.