Malgré notre époque relativement avancée, la censure reste monnaie courante. Bien qu'en France, les films puissent narrer l'histoire qu'ils souhaitent, comme ils le souhaitent, ce luxe disparaît dans cette région du globe. Et en Chine, voilà que la fin de Fight Club a été modifiée du tout au tout, 22 ans après sa sortie en salles.
une fin modifiée intégralement
Signé David Fincher, Fight Club est incontestablement l'un des films les plus controversés de la fin du dernier millénaire. Cet échec commercial transformé en film cultissime a été à l'origine de prix pour son trio phare, à savoir Brad Pitt, Edward Norton et Helena Bonham Carter. Entre nominations et récompenses, Fight Club permet à ses spectateurs d'en interpréter sa fin selon leur bon vouloir.
C'est notamment grâce à son retournement final que le film de Fincher parvient à délivrer ce message à la fois vrai mais violent. Seulement, à l'instar de plusieurs films avant lui, Fight Club se retrouve victime de censure à l'occasion de sa sortie sur le sol chinois. Le gouvernement n'approuve pas cette fin particulière et a donc demandé à ce que cette dernière soit modifiée en vue de sa sortie digitale sur la plateforme Tencent Video.
Dans l'œuvre originale de Fincher, Fight Club se termine avec la découverte que le personnage de Tyler n'existe que dans la tête du narrateur. Un dédoublement de la personnalité qui continue avec des immeubles piégés à grands coups d'explosifs, un duel en solitaire et un pénis en gros plan. Une fin qui n'a pas plu au gouvernement chinois qui a décidé de la modifier complètement. Désormais, à en croire les informations partagées par Vice, les immeubles n'explosent jamais. A la place, un écran noir apparaît, épaulé par du texte :
Grâce à l'indice fourni par Tyler, la police a rapidement compris tout le plan et a arrêté tous les criminels, réussissant à empêcher l'explosion de la bombe. Après le procès, Tyler a été envoyé dans un asile pour y recevoir un traitement psychologique. Il est sorti de l'hôpital en 2012.
L'entité à l'origine de ces modifications ne s'est pas encore manifestée. Bien que le film soit disponible sur Tencent Video, c'est bel et bien Disney qui en possède les droits. Difficile de savoir donc si les modifications ont été réalisées directement par Disney ou si Tencent Video s'est occupé des modifications avec l'accord préalable du géant américain. A noter que Fight Club n'est pas le premier blockbuster américain frappé par la censure chinoise. Récemment, le gouvernement de Xi Jinping avait réclamé que des longs-métrages comme Bohemian Rapsody et Logan soient également modifiés. Respectivement, ce sont des scènes de consommation de drogues et de romances homosexuelles pour Bohemian Rhapsody, et de violences et de nudité pour Logan, qui ont été retirées des œuvres originales.
Par castor, il y a 3 ans :
Ca fait pas bander d'être né en Chine
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