Pour sauvegarder nos connaissances en cas d'apocalypse, voici la bibliothèque de la fin du monde
Lentement mais sûrement, nous nous approchons de la fin du monde. Attention, on ne veut pas vous foutre la trouille, mais d'après l'horloge de l'apocalypse, nous n'avons jamais été aussi proches de minuit ! Du coup, il faut anticiper et imaginer un moyen pour conserver toutes nos connaissances avant qu'il ne soit trop tard.
Sauvegarder les données les plus importantes de notre Histoire
C'est ce que propose cette société norvégienne, Piql, qui a inauguré ce lundi 27 mars, une bibliothèque ultra sécurisée, cachée sous une montagne sur l'île du Spitzberg située à 1000 km du pôle Nord, dans une ancienne mine désaffectée. Baptisée "Arctic World Archive", le but de cette installation est de pouvoir conserver une copie des informations et données très importantes dans un endroit qui soit capable de sauvegarder tout notre savoir acquis depuis la nuit des temps. Ce service est proposé aussi bien aux gouvernements qu'aux organisations ou entreprises et particuliers.
Cette bibliothèque de la fin du monde a trouvé sa place aux côtés de la Réserve mondiale de semences du Svalbard créée en 2008 et qui a pour but de conserver des graines de plusieurs espèces. Actuellement, on compte 541 millions de graines issues de 843 000 espèces différentes de plantes qui servent ainsi à venir en aide aux pays touchés par des guerres afin de reconstituer leurs stocks. Cette réserve est venue en aide aux pays voisins de la Syrie.
Comment ça marche ?
L'Arctic World Archive peut sauvegarder toute sorte de données allant du texte à la photo en passant par la vidéo. Le service est payant, contrairement à la Réserve mondiale de semences qui est financée par le gouvernement norvégien et des ONG. Pour l'heure, on ne connaît pas encore les tarifs pour bénéficier de cette sauvegarde. On sait que les gouvernement brésilien et mexicain ont déjà mis en sécurité leur constitution et des documents relatifs à leur histoire.
Ici, pas de disque dur ou carte microSD : tout est archivé sur des films photosensibles comme ceux utilisés pour les appareils photos argentiques. La société explique qu'elle enregistre les données comme des QR Codes sur ce support physique qui présente l'avantage de ne pas pouvoir modifier la sauvegarde et d'être conservé jusqu'à un demi-millénaire !
Cependant, il se pose la question de la place car les bobines d'un diamètre de 40 cm ne sont capables de stocker que 120 Go alors qu'une carte microSD qui est bien plus petite peut en conserver deux fois plus.