Si Batman est le super-héros ayant eu le droit à certaines des meilleures adaptations de comics sur grand écran, certains de ces films proposent également leur lot de scènes pénibles à regarder. Petit retour donc ici sur certains des moments les plus gênants de l’histoire des long métrages de l'univers de Batman.
#6 La carte de crédit Batman (Batman & Robin, 1997)
Soyons clairs, c’est tout le film Batman & Robin qui pose problème, mais il est évident que certains détails plus que d’autres sont des moments de pure gêne. La scène où Batman sort sa "Bat carte de crédit" est clairement l’un des grands sommets de gêne offerts par le film. Ici, Batman et Robin, sous l'emprise des toxines de Poison Ivy, se lancent dans une guerre d'enchères grotesque pour gagner les faveurs de la célèbre écoterroriste. Alors que leur compétition absurde atteint son paroxysme, Batman révèle fièrement une carte de crédit à son nom . Cette scène est devenue tristement célèbre et semble avoir été écrite par quelqu’un qui détesterait le personnage et ses nombreux « bat-gadgets ».
Du point de vue de la suspension de l'incrédulité du spectateur, c’est carrément la débâcle. À la vue de la carte de crédit, il est difficile de ne pas se poser mille questions pratiques ou de ne pas imaginer Batman faisant bêtement la queue au guichet de la banque. En effet,comment de ne pas se demander par quel moyen Batman a acquis une telle carte tout en préservant son identité secrète. Pour faire simple, cette scène résume le ton de Batman & Robin, contribuant à sa réputation de navet de luxe, devenu iconique pour de mauvaises raisons.
#5 Batman et Batgirl passent du bon temps (The Killing Joke, 2016)
The Killing Joke d’Alan Moore est un monument de la culture Comics. Cette histoire pourtant très courte a inspiré bon nombre d'auteurs et il est évident que ni le Batman de Tim Burton, ni le Joker de Todd Phillips n’existeraient sans cette perle noire de la culture comics. Son adaptation par la branche animation de la Warner n’inquiétait donc pas beaucoup et était meme particulièrement attendue. En effet, les films d’animation Warner/DC avaient jusqu'alors une très bonne, voire même excellente réputation.
Sauf que malheureusement, The Killing Joke est venu tristement poser le premier coup de pelle du trou vers lequel allaient s’enfoncer ses adaptations animées par la suite. Soyons clairs, le film n’est pas catastrophique mais n’est pas non plus franchement brillant. La direction artistique est contestable et surtout les choix narratifs sont un peu déroutants. Si la trame reste assez proche, un ajout va particulièrement détonner : une scène de sexe assez chaude (pour une production de ce genre) entre Batgirl et Batman.
Leur relation, qui avait jusqu'alors été décrite comme quasi paternelle, ne laisse pas franchement la place pour un tel virage et le rend même carrément gênant, suggérant que Batman profite de la jeune Barbara Gordon. L'image de Batgirl en train de retirer son haut après s’être mise à califourchon sur un Batman qui lui palpe les fesses est franchement déroutante. D’autant que le gros de l’intrigue repose tout de même sur le fait de retrouver le père de Batgirl, le commissaire Gordon, qui a toujours fait une confiance quasi aveugle à Batman.
#4 Le Gangsta Joker (Suicide Squad, 2016)
Encore un film resté dans les annales pour sa qualité contestable. Montage chaotique, méchant banal, direction artistique douteuse, ou encore pitch relativement incohérent, si le Suicide Squad de David Ayer cumule énormément de défauts, c'est sa version du Joker qui est peut-être le pire de ce qu'il propose. Le personnage anarchique, torturé, instable et dangereusement psychotique disparaît ici au profit d’un Jared Leto qui semble croire que Coolio est le plus grand des gangsters de l'histoire.
Nous voici donc devant un Joker qui roule en « purle lamborghini » (il y a carrément un morceau de B.O dédié au véhicule en question), qui s’habille avec des vêtements de grand couturier parfaitement repassés, qui va en boîte de nuit regarder sa chérie faire du pole dance et surtout qui s’est tatoué de manière extrêmement étudiée pour se donner un look façon Matt Pokora des années 2000.
Non pas qu’une version gangster et tatouée du Joker ne pourrait pas potentiellement fonctionner, mais certainement pas de cette façon. C’est simple, chaque apparition du personnage est un interminable moment de gêne. Résultat : Leto a été viré des deux suites du film (The Suicide Squad et Birds of Prey) mais il a aussi abîmé sa réputation d’acteur. Finalement, ce Gangsta Joker fera une ultime apparition dans le Snyder’s cut de la Justice League, mais grandement relooké (et filmé flou).
#3 La mort de Talia Al Ghul (The Dark Knight Rises, 2012)
Vous pouvez être lauréate des Césars, des Bafta, des Golden Globes ou même des Oscars, le jour où vous êtes au cœur d’une scène dont le montage et la mise en scène vous échappent, le public ne vous ratera pas. C’est ce qui est évidemment arrivé à Marion Cotillard dans le film de Christopher Nolan: The Dark Knight Rises . On pourrait se dire qu’une telle réunion de talent est à l’abri du ridicule, et pourtant la mort de Marion Cotillard dans le film a été moquée, remontée, sujet de mème, de parodie, etc...
Dans une interview accordée à Allociné, elle a fini par revenir quelques années plus tard sur cette scène et ses conséquences :
[...] il y a des ratés et quand on les voit à l’écran, on se dit ‘bah pourquoi ? Pourquoi avoir gardé ça ?’ Il n’y a personne à blâmer, ou alors tout le monde. Et c’est sûr que la réaction a été, j’ai trouvé, disons un peu disproportionnée, parce que c’est dur de se voir résumée à ça. Quand je fais du mieux que je peux pour trouver l’authenticité dans chaque personnage, se voir résumée à une scène, ce n’est pas forcément hyper-agréable.
Après, c’est sûr qu’il faut savoir rire de tout et puis surtout, au-delà d’avoir du recul, il y a des choses vraiment plus graves dans la vie, même s’il y a des choses qui peuvent blesser. Mais je n’étais pas au bout du rouleau. J’ai juste trouvé la réaction disproportionnée, et ça fait du bien, à moi la première, d’en rire.
Cotillard n'incrimine donc pas Christopher Nolan, mais se demande juste pourquoi une telle scène a été conservée au montage final (comme nous d'ailleurs), alors qu'il y en avait probablement d'autres plus réussies. Toutefois, il faut également reconnaître que dans cette scène rien ne va en réalité, et si les critiques se sont focalisées sur le jeu de Cotillard, il est regrettable qu’on ait trop vite oublié que les 3 autres personnages Catwoman, Gordon et Batman lui-même sont parfaitement ridicules eux aussi dans cette scène. Les 3 acteurs, la bouche ouverte, multiplient les mouvements de tête ridicules et donnent l’impression que toute la scène est tirée d’une parodie.
#2 Les énigmes complètement nulles du Riddler (The Batman, 2022)
Malgré un joli succès, The Batman de Matt Reeves a du mal à obtenir une suite. Malgré les rumeurs et la série spin-off axée sur le personnage du Pingouin, rien n'arrive vraiment. Il faut dire aussi que passé l’agréable surprise, le film tient difficilement la route au deuxième visionnage. Sorte de resucé maladroit de la trilogie de Christopher Nolan, le film propose son lot de longueurs inutiles, des personnages incohérents et des moments franchement gênants. Parmi les nombreux défauts de la narration, se trouve la révélation du plan final de l’homme mystère/Riddler.
Alors que la police criminelle et Batman lui-même ont depuis longtemps fouillé le repaire du grand méchant, Batman se rend compte qu’il a oublié de soulever la moquette de l’appart (littéralement). Utilisant alors un objet permettant de la décoller plus facilement (et que lui avait carrément donné le méchant…), il découvre enfin l’objectif du Riddler : noyer Gotham. En effet, grâce à des architectes aussi doués que profondément débiles, Gotham semble avoir été construite en partie en dessous du niveau de la mer (si,si...). Le Riddler fait donc exploser quelques digues et "bim!", la ville est noyée… Vous êtes sûr de vraiment vouloir une suite ?
#1 Harley Quinn, la Pétomane (Batman et Harley Quinn, 2017)
Lorsque le légendaire Bruce Timm a annoncé qu’il allait offrir une suite à sa non moins légendaire série animée Batman animated, les fans etaient en liesse. Mieux, le personnage qu’il a lui-même contribué à créer, Harley Quinn, serait au centre de l’histoire. L’impatience était donc à son comble à ce moment-là, d’autant que Bruce Timm avait également prouvé qu’il était à la hauteur pour créer de longues histoires sur le Chevalier Noir, puisque son film Batman contre le Fantôme Masqué est considéré par certains comme le meilleur film sur le sujet.
Et évidemment, vous vous en doutez, le film, Batman and Harley Quinn, est une véritable catastrophe. Pire, le personnage d’Harley Quinn représente le gros du problème. Pour une raison qui échappe encore à toute personne sensée ayant subi le visionnage, on y découvre une Harley Quinn au cœur de blagues de pet dans la Batmobile et de scènes de sexe. Harley viole carrément Nigthwing dans une scène qui se veut "rigolote", mais qui est évidemment surtout extrêmement gênante. Quant au dernier plan du film, on préfère ne pas trop y penser , mais il semble suggérer que Batman, Nightwing et Harley vont partir se faire un plan à 3 dans un marécage.
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Par toxic crusader, il y a 6 mois :
Non mais The Batman c'est juste une grosse parodie ce truc.
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