Berserk : la reprise du manga est entre de bonnes mains, voici pourquoi
Depuis la mort du mangaka et auteur de Berserk Kentarô Miura, une équipe de plusieurs membres a repris les rênes de l’œuvre de dark-fantasy. Et après les premiers chapitres sortis, on peut déjà dire que la relève est assurée.
Une reprise de flambeau après plusieurs mois
Souvenez-vous, le 20 mai 2021, le mangaka et créateur de Berserk Kentarô Miura perdait la vie. De quoi laisser planer l'incertitude quant à la poursuite de son œuvre phare par l'éditeur japonais Hakusensha.
Mais un an plus tard, l'éditeur annonce que Kentarô Miura avait confié le projet peu avant son décès à son proche ami Kôji Mori (auteur de Suicide Island et de Genesis), ainsi qu'à une équipe de six artistes composée principalement d'anciens assistants du mangaka, provenant du studio Gaga, collectif créé de son vivant, et qui prend la reprise du dessin de la suite de Berserk. De plus, l'artiste a laissé derrière lui des notes pour la suite de l'intrigue, ainsi que différentes ébauches de designs. Ainsi, en l'honneur de sa mémoire, Berserk a été repris en respectant exactement les mantras initiaux.
Une relève assurée
Tout semble donc parfaitement rôdé pour que la reprise soit la plus fidèle possible à l'œuvre originale. Mais difficile d'imiter la plume d'un maître mangaka en la matière de Kentarô Miura. Pourtant, avec les chapitres 365 et 366, disponibles via le magazine Young Animals, les fans ont salué le travail de Kōji Mori et du studio Gaga, comme étant dans la lignée du défunt artiste.
Mais la sortie du chapitre 368 a véritablement prouvé que la relève est belle et bien assurée, notamment par la reprise de l'engouement des fans à travers l'impitoyabilité du personnage de Griffith, par les séquences d'actions époustouflantes, ou par le haut potentiel émotionnel provoqué par l'enlèvement de Casca, sous le regard impuissant de Guts. Un scan qui n'a pas manqué de provoquer un flot de réactions sur les réseaux.
La narration bien huilée rappelle les meilleurs moments de Kentarô Miura, notamment par la vulnérabilité et la détresse psychologique de Guts, ou de celle de ses alliés, embourbés dans une situation catastrophique, puisqu'ils sont encerclés par des dévoreurs, ces monstres capables de manger un homme en quelques secondes.
Une vision dramatique amenée depuis plusieurs chapitres déjà, et qui risque de s'intensifier dans ceux à venir. L'orientation dark fantasy est fidèlement reprise, à la fois via la qualité graphique des planches et par l'aura pesante que le manga procure. La directrice éditoriale de Glénat Manga, Satoko Inaba s'est elle même félicitée de cette reprise de flambeau à l'occasion d'une interview pour jeuxvidéo.com :
J’ai pu lire les deux premiers chapitres réalisés par la nouvelle équipe, la suite directe du tome 41. J’y ai senti un profond respect envers le travail de Kentaro Miura, et la volonté de transmettre au mieux ce qu’il a pu léguer à l’équipe sur la suite et fin de Berserk.
Bien évidemment, nous allons devoir nous arrêter à la vision de l’œuvre qu’il avait à un instant T, alors que Kentaro Miura aurait eu la possibilité de modifier l’histoire et de se surpasser lui-même. Mais je pense que nous avons quand même là un travail très méticuleux et qualitatif, qui nous permet d’imaginer au mieux ce que le maître aurait pu réaliser lui-même.
Pas de doute, Berserk semble être entre de bonnes mains pour la suite. Et vous, que pensez-vous du retour du manga sous la houlette de Kōji Mori et du studio Gaga ? N'hésitez-pas à partager vos impressions en commentaire.
Pouvez pas prévenir sérieux ?
Vous lâchez comme ça des éléments capital de l'intrigue d'un tome pas sortir en France, à quel moment vous vous dite que c'est OK ?
Prévenez au moins.