Selon un article du blog publié par l’Institut d’océanographie Scripps, l’atmosphère terrestre a officiellement atteint une concentration de CO2 de 400 parties par million (ppm). En gros : le changement climatique a atteint son point de non retour.
C’est à partir des mesures réalisées au sommet du volcan Mauna Loa situé à Hawaii qu’une étude britannique du UK Met Office a révélé qu’au mois de septembre, le CO2 a dépassé une concentration de 400 ppm dans l’atmosphère et que celle-ci restera supérieure à cette mesure pour toute l’année.
Ce phénomène est aggravé en partie par El Nino qui rend les tropiques encore plus arides. Plus le réchauffement climatique prend de l’ampleur, plus cette anomalie augmente. Pourtant c’est bien dans les tropiques que la végétation est capable d’absorber le CO2 de notre atmosphère. Ajoutez à cela la déforestation de la forêt amazonienne, le cocktail est explosif !
Cela fait au moins 3 millions d’années que la Terre n’a pas connu de niveau de dioxyde de carbone aussi important à en croire les résultats d’analyse des carottes de glace prélevées aux pôles. Le Met Office, l’équivalent de notre Météo France, annonce un triste record en perspective : une augmentation de la concentration de CO2 de 3,15 ppm par an alors que la moyenne annuelle n’est que de 2 ppm.
Quelles peuvent être les conséquences de ce point de non retour ?
Face à ce changement climatique, des effets permanents et catastrophiques sont à prévoir. Tout d’abord, l’extinction de masse. De nos jours, on enregistre un taux d’extinction 1000 fois plus rapide qu’à l’époque de l’Homo sapiens. 10 000 espèces supplémentaires s’éteignent tous les ans d’après les informations de la WWF. Le changement climatique pourrait causer la disparition d’un quart des espèces vivantes à l’horizon 2050.
De cette extinction des espèces, les chaînes alimentaires pourraient également être fortement perturbées. Les océans voient leur température augmenter. En 50 ans, on a pu constater une hausse de 7°C des températures moyenne en Alaska et à l’ouest du Canada.
Irrémédiablement, la montée du niveau de la mer modifiera le contour des côtes que nous connaissons aujourd’hui. L’océan prendra de plus en plus de place, forçant les humains et d’autres espèces à se déplacer. D’ici 2100, 13 millions de personnes devraient abandonner leur habitation à la mer.
Enfin, les océans absorbent les excès de CO2 de notre atmosphère ce qui implique qu’ils s’acidifient. La diminution du pH des eaux impacte les coraux qui sont essentiels pour nos écosystèmes océaniques. Selon les scientifiques, la Grande Barrière de corail située en Australie est sur le point de disparaître.
S’approche t-on du jour où la Terre va s’arrêter ? Pour l’heure, impossible de le confirmer. Toujours est-il qu’il est primordial que les pays industrialisés fassent pour limiter leurs émissions de CO2. Espérons que l’accord trouvé lors de la COP21 permettra de limiter la casse. Tout espoir n’est pas encore perdu lorsqu’on voit que l’Ecosse a pris six ans d’avance sur son programme pour réduire de 42% ses émissions d’ici 2020.
Par paktol, il y a 8 ans :
N'empêche, j'aimerais bien savoir ce qu'il se passerait dans le siècles prochains si on continue sur notre lancée. Des espèces disparaissent par milliers mais d'autres devraient également apparaitre. La faune et la flore pourraient être méconnaissables et ça m'intrigue...
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