Zombies : dans les cimetières allemands, les corps ne se décomposent plus !

Alors que les corps humains se décomposent en une dizaine d'années en temps normal, une quarantaine de cimetières allemands dont ceux de Munich et Cologne constatent que la décomposition est bien plus longue depuis certaines années. Un phénomène qui inquiète les scientifiques et qui fait fantasmer les fans de films de zombies.

Pour discuter du problème de non décomposition de nombreux corps en Allemagne, mais également en Suisse et en Autriche, des scientifiques se sont réunis récemment à Hambourg pour débattre et tenter de trouver une solution. Concernant les raisons d'un tel phénomène, on parle d'une alimentation trop riche en conservateurs. Par ailleurs, la pollution et les nombreux pesticides se chargeraient de détruire les bactéries nécessaires à notre décomposition bien avant que l'heure de cette dernière ne soit arrivée. Manger des conserves et respirez des gaz d'échappement serait donc le meilleur moyen pour devenir un zombie. On a la solution ! L'étude des sols des cimetières concernés a révélé une forte concentration d'azote et de métaux lourds qui freineraient également la décomposition des corps.

Pour les solutions, si aujourd'hui les employés des cimetières se contentent de creuser des tombes de plus en plus profondes pour superposer les corps, on parle de l'hypothèse de cimetières "bio". Les morts seraient ainsi enterrés sans pierre tombale et directement sous des arbres. Et pourquoi pas dans les jardins publics non plus ? Une proposition émanant de la Norvège, parle d'injecter des produits chimiques pour accélérer le processus de décomposition. Charognards ! Parmi les autres solutions envisagées évoquons des cercueils en pin (plus rapide à se décomposer), le recours à des sarcophage pour faciliter la circulation d'air ou encore l'utilisation de sacs en coton ou en toile de jute.

"Les corps mis en terre il y a trente ans ont l’air d’avoir été inhumés la semaine dernière", déclare Walter Müller, un entrepreneur de pompes funèbres de Berlin. "C’est comme s’ils avaient mariné dans des produits conservateurs". De son côté, le professeur Rainer Horn, chef du département d’étude des sols de l’université Christian Albrecht de Kiel affirme que "les processus de décomposition naturelle sont ralentis. Nous pensons que ce phénomène est dû à l’absence d’une bactérie importante, mais nous ne savons pas à quoi tient cette absence".

L'histoire est digne d'un scénario de film d'horreur, mais pose une réelle question pour repenser les méthodes d'enterrement des corps. Une idée de votre côté ?