Aquaman : quels comics lire avant de voir le film ?
Bien qu’il fasse partie de la même génération de super-héros que ses collègues et amis Batman, Superman et Wonder Woman, Aquaman reste le super-héros mal-aimé de l’écurie DC Comics. On se souvient tous de cette scène de l’épisode 11 de la saison 4 de The Big Bang Theory (intitulée La Ligue des Justiciers remaniée), dans laquelle Rajesh Koothrappali se plaint d’être dans l’obligation de se déguiser en Aquaman : « Je ne veux pas être Aquaman… Il est nul… Il sent le pipi de poisson... » Pourtant, à n’en pas douter, le film Aquaman de James Wan, sixième film du DCEU, devrait faire grossir les rangs des fans du Roi des Atlantes, à en juger par les résultats époustouflants que le film fait actuellement sur le territoire chinois. L’occasion pour nous de revenir sur quelques comics essentiels ayant forgé la mythologie d’Aquaman, et qui valent vraiment le coup d’oeil.
Attention : malheureusement, peu de comics Aquaman ont été publiés en France. La maison d’édition Urban Comics fait un travail formidable pour permettre à Aquaman de trouver une place véritable dans nos bibliothèques. À n’en pas douter, les années à venir seront riches pour les fans français d’Aquaman.
1. Aquaman : La Mort du Prince - Skeates, Levitz, Michelinie, Aparo
Sorti le 7 décembre 2018 chez Urban Comics, Aquaman : La Mort du Prince est aujourd’hui le seul ouvrage permettant aux lecteurs français de découvrir les aventures d’Aquaman pendant les années 70. Vous y trouverez les numéros #435 à #437 et #441 à #455 d’Adventure Comics, ainsi que les numéros #57 à #63 d’Aquaman, tous publiés entre 1974 et 1978.
Au programme : après quelques épisodes plus ou moins indépendants, dans lesquels Aquaman va affronter quelques ennemis connus (dont son ennemi juré, Black Manta) et d’autres plus anecdotiques, les épisodes vont se lier de plus en plus les uns les autres, et tisser une histoire considérée comme étant la plus sombre connue par le roi des Atlantes. En effet, et ce dès les premiers épisodes, Aquaman semble en proie au doute : à la fois roi de l’Atlantide (élu par le peuple) et membre de la Ligue des Justiciers, Aquaman est tiraillé entre ses obligations envers les Atlantes et ses obligations envers les habitants de la surface. S’il arrive tant bien que mal à faire cohabiter ces deux activités chronophages, ce n’est jamais sans sacrifier l’une au profit de l’autre. Pendant ce temps, les Atlantes grondent d’avoir un roi aussi absentéiste. Un jour, de retour de mission, Aquaman apprend qu’il a été destitué, et, à cause d’un complot, il est dans l’obligation de vivre en exil avec sa femme et son fils. C’est le début d’une sombre époque pour Arthur Curry, qui trouvera son apothéose lorsque Black Manta, profitant du chaos ambiant, enlève le fils d’Aquaman et de Mera.
Aquaman : La Mort du Prince est un récit indispensable pour toute personne qui désire entrer dans l’univers d’Aquaman. Si le style très rétro pourra surprendre les lecteurs habitués aux récits les plus contemporains, il devient vite extrêmement plaisant. Les couleurs, les expressions des personnages, les décors, tout est d’une très grande qualité, grâce au talent extraordinaire des dessinateurs (dont le légendaire Jim Aparo), mais aussi grâce à la qualité habituelle d’impression d’Urban Comics. Côté scénario, comme dit précédemment, les aventures d’Arthur Curry prennent un tournant plus sombre, les scénaristes n’hésitant pas à lui faire vivre une épreuve émotionnelle difficilement surmontable. La psychologie d’Aquaman, loin d’être simple, est je trouve assez intéressante, et j’ai particulièrement apprécié ses moments de doute, pendant lesquels le roi des Atlantes doutait de sa propre légitimité. Bien évidemment, les dialogues pourront paraître caricaturaux aux néophytes des comics pré-Modern Age, cependant, ils restent particulièrement plaisants. Un travail d’orfèvre, qui s’avère une parfaite porte d’entrée pour qui veut entrer dans l’univers d’Aquaman avant la sortie du film éponyme le 19 décembre 2018. L’occasion de découvrir Aquaman, Mera, Aquababy, Aqualad, Black Manta et Orm.
Disponible chez Urban Comics. Prix : 28 euros.
2. Aquaman : Sub-Diego - John Arcudi, Patrick Gleason
A n’en pas douter, Aquaman : Sub-Diego fait partie des comics majeurs de la mythologie d’Aquaman. Publié aux Etats-Unis en 2003, ce run écrit par John Arcudi et dessiné par Patrick Gleason raconte comment Aquaman, exilé de l’Atlantide, deviendra le guide d’une partie de San-Diego engloutie sous les flots, à la suite d’un tremblement de terre, et dont la population a miraculeusement développé des branchies.
Si le run de John Arcudi a quelques faiblesses d’écriture, et si la plus grande force de ce comics demeure le dessin parfait de Patrick Gleason, Sub-Diego fourmille de bonnes idées. Tout d’abord, ce scénario permet d’établir avec fermeté la psychologie d’Aquaman, et ses relations parfois difficiles avec les habitants de la surface. Le principal intérêt de ce comics disponible en deux tomes demeure néanmoins le discours social et politique (écologie, ingérence américaine, importance de la drogue). On ne doute pas d’ailleurs que le film à venir du DCEU tablera également sur un discours politique (notamment à propos des questions écologiques et de la sauvegarde des écosystèmes marins menacés).
La lecture de Sub-Diego sera également pour le lecteur l’occasion de découvrir un Aquaman particulièrement bad-ass. Privé d’une main, remplacée par une main aqueuse qu’il peut moduler selon sa volonté, Arthur Curry brille par son charisme, et se rapproche plus d’un Batman que du Aquaman des premiers épisodes.
Disponible chez Urban Comics. Prix : 28 euros par volume.
3. Aquaman (New 52) - Geoff Johns, Ivan Reis, Paul Pelletier
En 2011, DC organise le relaunch de 52 de leurs séries, qui redémarrent ainsi au numéro 1. Aquaman, qui jusque là a eu une histoire éditoriale plus que mouvementée, possédant parfois sa série propre, quand d’autres fois il était obligé de partager avec d’autres héros les pages d’Adventure Comics.
Le New 52 (aussi appelé DC Renaissance dans l’Hexagone) a été l’occasion pour DC Comics de toucher un nouveau lectorat, dont la perspective de relire tous les numéros d’Aquaman était trop intimidante. Si le New 52 a reçu un accueil mitigé de la part des critiques spécialisées comme du public, certaines séries, telles que le Batman de Scott Snyder, Wonder Woman de Brian Azzarello ou Animal Man de Jeff Lemire ont connu un succès plus important. Aquaman a été scénarisé par Geoff Johns, le grand architecte du New 52. Et force est de constater qu’il s’agit d’une des meilleurs séries de ce relaunch !
Avec des dessins splendides et un scénario toujours efficace (bien que manquant parfois de subtilité), le relaunch d’Aquaman est un véritable plaisir de lecture. Mention spéciale pour l’affrontement entre Arthur Curry et Black Manta, qu’il convient presque de considérer comme étant l’un de leurs meilleurs combats !
Disponible chez Urban Comics. 5 volumes (prix compris entre 15,50 euros et 19 euros). Egalement disponible sous la forme de deux intégrales (28 euros l’unité).
4. Aquaman Rebirth - Dan Abnett, Brad Walker
Après le New 52, DC a commencé un nouveau relaunch : le DC Rebirth. Là encore, toutes les séries ont redémarré au numéro 1.
Aquaman Rebirth est cette fois-ci scénarisé par Dan Abnett (plus connu pour son travail sur Teen Titans). Comme ses collègues chargés des autres séries DC, Abnett a pour mission de donner une parfaite porte d’entrée à cet univers. Et on peut dire que c’est une mission plutôt réussie. L’histoire est classique, sans oublier d’être efficace ; la diplomatie et les questions d’actualité (terrorisme, écologie) y sont toujours récurrentes ; et tout le paysage habituel des épisodes d’Aquaman y est présent, de Mera à Black Manta. Néanmoins, on pourra reprocher un run de moins bonne facture que celui livré par Geoff Johns pour le New 52. Il est toutefois difficile de donner un avis définitif, étant donné que le run n’est pas terminé.
Disponible chez Urban Comics. 5 volumes actuellement. Prix compris entre 14,5 euros et 28 euros.
La Mort d'un prince ! Sérieux ? Dans le film, Aquaman n'a pas encore d'enfant, donc aucun prince mort, aucune répercutions, donc aucun rapport avec le film.
Sub Diego ? J'ai de gros doute sur l'utilité au vu des bande annonces.
Le mieux, c'est l'univers New 52, beaucoup d'élément de la bande annonce colle avec cette série là.
Certains fx sont sympa tandis que d’autres sont assez grossiers. Willem Dafoe est tellement sous exploité...
Désolé mes idées ne sont pas très organisé je jette ça comme ça vient.
Ha et pour le « On ne doute pas d’ailleurs que film à venir du DCEU tablera également sur un discours politique (notament à propos de la question écologique et de la sauvegarde des écosystèmes marins menacés). -> juste non, y’a rien de tout ça dans le film. (A la limite une phrase à un moment, mais c’est clairement pas un des thèmes principale du film. )