Netflix : coup dur pour la plateforme, cette série inédite lui vaut déjà de vives critiques
L'édition 2023 du festival Cannes Séries bat actuellement son plein dans l'iconique ville méditerranéenne. C'est dans ce cadre ensoleillé que Netflix a choisi de présenter les premières images du clivant biopic sur l'homme d'affaires et meneur de l'OM, Bernard Tapie, décédé à l'âge de 78 ans en octobre 2021. Un premier aperçu qui n'a clairement pas été du goût de tous. En effet, la propre fille de l'ancien député a réagi avec beaucoup de virulence au trailer.
Un post Instagram assassin
Sophie Tapie, notamment connue du grand public pour sa participation à l'émission musicale The Voice, s'est fendue d'une publication très claire sur le réseau social, que vous pouvez découvrir juste ci-dessous.
Sophie Tapie, fille de Bernard : « L’irrespect n’a pas de limite. Je suis d’autant plus choquée que la série est à l’initiative de Tristan Séguéla, une famille ‘amie’ des Tapie depuis 40 ans… » (Instagram) pic.twitter.com/Z4UsZDU0mu
— Nicolas Mlb (@NMalaboeuf) April 16, 2023
Dans sa diatribe, l'artiste sous-entend que les équipes de production ont "caché" ses commentaires, qu'on imagine peu mélioratifs, probablement sous leur post dévoilant les images de cette série inédite. Finalement, cela n'aura pas longtemps empêché la jeune femme de faire entendre sa voix. Plus que tout, cette dernière déplore "l'irrespect" avec lequel on traite la mémoire de son père. Elle relève les mots cités pour présenter le trailer, dont "Tapie l'arnaqueur", et rappelle que son géniteur s'était, avant son trépas, exprimé "contre" le biopic.
Sophie Tapie pointe du doigt des coupables
La fille de l'homme politique rappelle que Tristan Séguéla, pourtant membre d'une "famille "amie" des Tapie", est à l'origine même du projet. La comédienne dit vrai : le fils de Jacques Séguéla, publicitaire et grand ami du disparu, officie bel et bien à l'écriture de la série portée par l'excellent Laurent Lafitte. Devant l'ampleur de la polémique, le père du scénariste a tenu à réagir, et ce, peu après la fille de l'ancien homme d'affaires. Dans l'émission L'heure des Pros, diffusée sur CNews, il ne mâche pas non plus ses mots.
Bernard Tapie, c’est mon ami de 45 ans ! Vous pensez que j’ai envie que mon fils le détruise ?
Dédouanant sa progéniture, l'homme assure que ce sont uniquement les "RP" - relation presse - de la plateforme qui ont utilisé ce terme, qu'il déplore également. Selon lui, si Bernard Tapie n'a pas toujours été un saint, il n'en reste pas moins que le traiter d'"arnaqueur" est tout bonnement "faux".
Une preuve irréfutable
Sensible à la colère de la famille Tapie, le père du scénariste va plus loin et confie avoir d'ores et déjà regardé la série dans son intégralité. Il affirme ainsi avoir passé sept heures devant la première saison du programme : si l'on en croit Jacques Séguéla, pas une fois l'emploi du terme arnaqueur n'y survient.
Après avoir réalisé une série sur le Boss sans accords, Netflix qualifie maintenant Bernard Tapie « d’arnaqueur » dans la promotion de la série !
—(@Be_OM13) April 14, 2023
C’est une véritable honte#TeamOM #BoycottNetflix pic.twitter.com/7hByKE0W3a
A l'inverse, il laisse sous-entendre que le Marseillais est plus porté en héros qu'autre chose à l'issue du projet. De quoi apaiser la peine des siens ? Rien n'est moins sûr... En tout cas, Netflix, pourtant coutumière des critiques, ne s'attendait certainement pas à un tel scandale.
Ce type a trempé dans bon nombre de magouille très louche, c'est un requin qui n'est animé que par l'argent.
Rien que de faire une série sur lui c'est déjà trop d'honneur, il faut en plus qu'il passe pour un hero et philanthrope.
Donc oui le terme arnaqueur est amplement mérité
- condamné en 1995 pour pour "complicité de corruption et subornation de témoins".
- condamné en 1996 pour "abus de biens sociaux"
- condamné en 1997 pour "fraude fiscale" et "abus de biens sociaux"
- condamné en 98 pour "faux", "usage et recel de faux", "complicité et recel d'abus de confiance et de biens sociaux"
- condamné en 2015 (jugement définitif 2017) à rembourser 438 millions d'euros percus lors de la revente d'Adidas
Et c'est juste ce qui est arrivé dans les mains de la justice...
Un arnaqueur ... Pire un escroc!